Le terrorisme islamiste rétablit l'insécurité en Algérie

Huit parachutistes ont été tués et huit autres grièvement blessés aujourd'hui, à Biskra, dans une embuscade tendue à la sortie de Biskra, écrit le quotidien El-Watan dans son site Internet.

Un feu nourri et des engins explosifs ont eu rapidement raison de l'escouade circulant sans doute en camions militaires.

Sitôt ces hommes mis hors de combat, les assaillants se sont emparés de leurs armes et de leurs vêtements, avant de se fondre dans la nature.

En quelques semaines, la recrudescence des attentats fait craindre le pire désormais, en Algérie. Non seulement la multiplicité des attentats enregistrés a permis aux terroristes de se procurer à bon compte des armes de guerre, mais leur dispersion à travers de larges zones du pays donne à penser qu'ils ont bel et bien repris du poil de la bête et qu'ils feront encore saigner gravement la troupe mais aussi tous ceux qui s'inscrivent en travers de leur chemin.

Comme la nature a horreur du vide, les terroristes islamistes se substituent à l'Etat pour imposer leur loi. Faute par les autorités de prendre en charge les destinées du peuple, les intégristes s'engouffrent partout où le vide demande à être rempli. Ainsi, en est-il des routes laissées à leur entière discrétion, pour y pratiquer des barrages à leur guise, pour rançonner les automobilistes quand ils ne les délestent pas carrément de leurs biens ou qu'ils n'opèrent pas d'enlèvement pour exiger des rançons. Ainsi, en est-il des kiosques de tabac de la capitale elle-même où les buralistes ont reçu ordre de cesser de vendre du tabac. Ainsi, en sera-t-il demain, peut-être, quand ils empêcheront les gens d'aller travailler dans les officines de l'Etat, etc.

N'est-ce pas que cette situation était prévisible dès lors qu'au lieu de lutter et de frapper sévèrement cette engeance qui paralyse le pays depuis bientôt deux décennies, le pouvoir, et tout particulièrement celui de Bouteflika, ne s'emploie qu'à la ménager ? Il va jusqu'à offrir à ces égorgeurs des logements neufs et de substantielles indemnités en leur promettant la vie sauve et en les dégageant de toute poursuite judiciaire.

Le terrorisme a encore frappé, hier en fin de journée, à la jonction des communes des Issers et de Timezrit, non lieu de la forêt de Sidi-Ali-Bounab, le fief devenu irréductible malgré les coups de boutoir qui lui sont régulièrement assénés.

On a dénombré 10 morts, soit 8 policiers et 2 enseignants qui accompagnaient le transport des épreuves du BEM vers le chef-lieu. Le responsable du centre d'examen ainsi que le chauffeur de l'APC de Timzrit ont été, eux, blessés.

Le cortège des 3 voitures est tombé dans une embuscade tendue par une trentaine de barbares, qui ont actionné une bombe à distance, avant d'arroser les passagers de rafales de Kalachnicov. Les assaillants se sont même pris contre l'un des survivants pour l'achever à l'arme blanche.

Des renforts sont arrivés juste après sans réussir, cependant, à atteindre les terroristes, lesquels, sans doute, se sont emparés, entretemps, des armes de leurs victimes.

Un communiqué publié ce soir indique que deux terroristes, faisant partie du groupe qui a attaqué hier le convoi de policiers et d'enseignants à Timezrit, ont été abattus à l'arrivée des renforts de policiers et de militaires.

Leurs corps et leurs Kalachnicov n'ont été retrouvés que ce matin, à l'occasion du ratissage déclenché dans la matinée pour rechercher les criminels dans la région.

D'après les journaux nationaux, cinq terroristes islamistes ont été tués, hier, entre Djebel Ouahch et Zirout Youcef, à la jonction des wilayas de Constantine et de Skikda. C'est le seul bilan d'un accrochage qui a duré des heures entières entre l'armée et les bandes rebelles. L'on ignore, jusqu'ici, en effet, les pertes des forces de l'ordre.

Par ailleurs, un groupe d'une quarantaine d'autres a attaqué, dans la nuit de jeudi à vendredi, un bar clandestin, sur la RN 12, se situant à la périphérie de la ville d'Azazga, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Durant la dizaine de minutes que les gangsters ont passées dans l'établissement pour vérifier l'identité des clients, les délester de leur argent et de leur téléphone portable, ils ont aussi saccagé les lieux et fait un prêche islamiste.

Un détachement de gendarmes protégeant un convoi de travailleurs chinois se rendant à leur chantier de l'autoroute est a été la cible d'une embuscade perpétrée, hier, à Oued Mehier, près de Mansourah, wilaya de Bordj-bou-Arreridj, à l'est du pays.

Vingt pandores ont été tués et cinq autres blessés par l'explosion des bombes piégées accompagnée de rafales de Kalachnicov.

Les victimes ont été, bien sûr, délestées de leurs armes et de leurs tenues militaires. Autrement dit, vingt cinq armes au moins équiperont de nouvelles recrues dans les camps terroristes pour détruire l'on ne sait combien de malheureux qui se laisseront prendre sous leurs griffes.

C'est encore là l'un des aspects le plus élogieux de la Charte dite de réconciliation nationale défendue par le président fantoche Bouteflika.

Tiens ! un qualificatif du journal Le Monde appliqué dans un article consacré à cet événement me paraît pour le moins choquant. Il parle d'"insurgés algériens" et non de terroristes ou de rebelles. La même sémantique est d'ailleurs bien souvent utilisée à propos de l'Irak ou de l'Afghanistan par de nombreux médias français.

C'est à se demander où est la démarcation entre le véritable insurgé, à connotation positive dans la mesure où il se révolte contre des abus du pouvoir ou de l'autorité, et le terroriste, l'assassin sans foi ni loi qui tue sans discrimination, égorge, éventre ou rackette sur les routes tel un bandit de grand chemin.

Tout semble indiquer que dans cet Occident refermé sur lui-même, rien d'autre n'intéresse que ce qui porte atteinte à ses seules valeurs ou sa vision des choses. Le reste, surtout s'il se produit dans un pays du tiers-monde, ne mérite pas même l'attention ; d'où cette singulière manière de nuancer l'activisme du terrorisme islamiste.

C'est encore à Beni-Douala, à 20 km de Tizi Ouzou, que les barbares se sont manifestés aujourd'hui, vers onze heures, sur le chemin de wilaya n° 100. Ils se sont attaqués à une patrouille de police circulant à bord d'un véhicule.

Deux blessés ont été recueillis parmi ces flics qui ont sans doute résisté le temps que des renforts militaires viennent à leur rescousse. L'on ne sait rien jusqu'ici du bilan des pertes chez l'adversaire.

Il faut croire que le terrorisme islamiste reprend des forces et devient vraiment d'autant plus inquiétant que toutes les conditions sont réunies pour le conforter dans son activisme. N'est-ce pas que le régime, en tentant de l'amadouer, lui donne maintes raisons de persister dans son égarement ?

Cinq gardes communaux ont été tués et un autre enlevé, dans la wilaya de Khenchela, daïra de Chechar.

Ils sont tombés dans une embuscade tendue, ce matin, par les terroristes, tandis qu'ils s'apprêtaient à aller relever leurs camarades en service.

Les autorités n'ont pas encore confirmé ou infirmé l'information, qui s'ajoute, en moins d'une semaine, à celle du massacre de 19 gendarmes à Bordj-bou-Arréridj.

L'état-major des troupes installé à Constantine aura désormais à s'occuper de la recherche non seulement des éléments responsables de la tuerie de Bordj mais aussi de celle d'aujourd'hui.

Apparemment, l'activisme des intégristes islamistes guerroyant dans les maquis algériens continuera longtemps de donner du fil à retordre aux forces de sécurité. Pendant qu'elles s'attèlent à démanteler un petit réseau terré en Kabylie, d'autres réseaux plus importants se construisent dans d'autres régions du pays, pour semer le trouble et la panique dans l'esprit des populations.

Il faut croire que malgré tous les équipements ultra sophistiqués dont dispose particulièrement l'armée, quelques centaines de barbus décidés s'imposent par leur esprit de décision, apportant ainsi chaque jour la preuve de leur supériorité sur elle.

Deux bombes piégées et actionnées à distance ont explosé, aujourd'hui à la mi-journée, au passage d'un convoi militaire circulant dans la forêt de Yakouren, à 45 km de Tizi Ouzou. Six blessés, dont un en état grave, ont été dépêchés à l'hôpital militaire de Bordj-Menaïel, indique une dépêche de TSA.

A 18 heures, hier, c'est dans une localité voisine, du côté d'Azzefoun, qu'une autre bombe piégée a fait un mort et deux blessés dans un autre convoi militaire en opérations dans les maquis voisins.

L'on s'attend même à un autre coup de main beaucoup plus meurtrier que projetteraient d'entreprendre les barbares islamistes, selon les indications fournies par les services spéciaux français aux autorités algériennes ces derniers jours. Sans préciser l'endroit exact où les terroristes vont frapper, les services français se contentent seulement de situer dans la zone nord le (ou les) prochain(s) attentats qu'ils annoncent.

Agissant sur renseignements obtenus auprès d'un terroriste arrêté, les policiers du commissariat de Bab-Ezzouar ont opéré 9 arrestations à Kouba et Bordj-el-Kiffan.

Les inculpés, dont des femmes, agissaient pour le compte des barbares de l'ex GSPC et projetaient de remettre Alger à feu et à sang en y commettant des attentats meurtriers.

Le dernier remonte, en effet, à quelques vingt mois et a été commis le 11 décembre 2007 contre les bureaux de l'ONU à Ben-Aknoun, avec les pertes humaines considérables et les dégâts matériels que l'on sait.

A la suite de ces arrestations, un large ratissage a d'ailleurs été entrepris depuis ce matin autour de la couronne de la capitale pour tenter d'intercepter d'autres groupuscules de terroristes s'apprêtant à pénétrer à Alger. L'on ne connaît encore pas le bilan des opérations, mais tout semble indiquer que les pistes explorées mèneront à quelques résultats probants.

Un convoi militaire parti approvisionner, hier vers midi, des troupes en zone opérationnelle du côté de Damous, dans la wilaya de Tipaza, a été pris dans une embuscade tendue par des terroristes.

Des engins explosifs piégés ont explosé au passage des véhicules. Puis, des tirs se sont concentrés sur les bidasses, provoquant la mort de treize d'entre eux et de nombreux blessés.

Les militaires ont réagi aussitôt, occasionnant à leur tour des pertes aux assaillants, mais l'on ignore encore les pertes subis par ces derniers.

Loin de s'éteindre, le terrorisme, qui ensanglante l'Algérie depuis deux décennies, semble plutôt reprendre des forces, en démontrant l'incapacité quasiment manifeste de l'armée à le juguler, en dépit des moyens considérables mis à sa disposition. Aussi la crainte de voir cette plaie s'élargir constitue-t-elle une sérieuse préoccupation pour les populations qui endurent l'insécurité en résultant.

Dans un communiqué publié aujourd'hui, les terroristes déclarent avoir mis hors de combat 114 éléments des forces de l'ordre en Algérie. C'est du moins ce qu'ils prétendent.

Ci-après, le compte-rendu fait par TSA de ce communiqué :
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Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) revendique plusieurs attaques en Algérie
Par sonia lyes , le 06/08/2009

Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dans un communiqué daté de jeudi 6 août, affirme avoir tué et blessé plus de 114 membres des forces de sécurité dans au moins 21 attaques perpétrées entre le 2 juillet et le 5 août en Algérie. Les attentats ont été perpétrés dans plusieurs wilayas du pays : Tizi Ouzou, Boumerdès, Tipaza, Jijel, Skikda, Batna et Khenchela, selon le communiqué intitulé « les conquêtes et les victoires des Moudjahidine ».

Par ailleurs, AQMI revendique l'assassinat, le 23 juin dernier, du ressortissant américain Christopher Leggett dans la capitale mauritanienne Nouakchott. Selon AQMI, les deux auteurs de l'attentat appartiennent à la branche mauritanienne d'Al-Qaïda. Christopher Leggett a été tué car il était connu pour ses « activités d'évangélisation », affirme le communiqué d'Al-Qaïda..

AQMI ne donne aucune précision sur l'identité des auteurs de l'attentat. Mais deux combattants islamistes, auteurs présumés de de cette attaque ont été arrêtés le 17 juillet par les autorités mauritaniennes.

Agissant sur renseignements, les militaires, dans la nuit de mercredi à jeudi, ont mis hors de combat 4 terroristes, à Tichy, dans la wilaya de Béjaïa.

C'est la présence d'un groupe plus important qui semble leur avoir été signalée pour les décider à leur tendre une embuscade, dans cette zone d'ordinaire calme et recherchée en période estivale pour son littoral. Jamais, jusqu'ici, des terroristes n'ont été signalés dans ces parages, assez loin des montagnes et donc des cachettes sûres.

L'armée y a, du coup, renforcé son dispositif.

C'est à Madjroune, du côté de Beni-Abbès, wilaya de Béchar, au Sahara, qu'une opération militaire a permis, hier, d'éliminer dix terroristes circulant à bord de trois véhicules tous terrains 4x4, chargés d'armes et de munitions qu'ils convoyaient en direction du nord du pays.

Un hélicoptère de combat a été utilisé à cette occasion pour immobiliser lesdits véhicules et permettre aux troupes terrestres de venir à bout de leurs occupants.

Dans cet affrontement, il semble que deux gendarmes ont été blessés, mais leurs jours ne paraissent pas en danger.

Il faut dire que dans une zone aussi aride, il eût été bien surprenant que les terroristes réussissent à se tirer de la nasse qui leur était tendue en plein jour.

Les terroristes islamistes frappent encore à Boumerdès. Ce matin, tandis qu'ils effectuaient une patrouille de routine à bord de leur véhicule militaire, un officier supérieur de l'armée et deux de ses hommes ont sauté sur une bombe piégée sans doute à distance.

L'attentat s'est produit très tôt, vers cinq heures, du côté de Cap Djinet, à l'est de la wilaya de Boumerdès.

Grièvement blessé, l'officier a été immédiatement conduit à l'hôpital de la ville voisine de Dellys où il a succombé peu après à ses blessures. Ses deux subordonnés ont également été pris en charge dans le même hôpital mais l'on ignore, selon TSA qui donne l'information, leur état de santé.

Après les divers et nombreux coups de boutoir qu'ont subis les terroristes, en Kabylie notamment, ces dernières semaines, il n'est pas surprenant que par de nouveaux attentats sanglants ils tentent de marquer des coups pour redorer leur blason.

Trois terroristes islamistes ont été abattus, hier, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, commune des Ouacifs, village de Tahchat, à quelques encablures du point culminant dit Taletat, sur le Djurdjura.

Agissant sur renseignements, les forces militaires leur avaient tendu une embuscade et ont eu raison d'eux au bout d'un accrochage d'une vingtaine de minutes, indique une dépêche de TSA. Trois fusils Kalachnikov ont été récupérés sur les cadavres.

Ils faut rappeler que le douar Assedka, dont dépend Tahchat, est connu pour avoir toujours été le fief de la "rébellion". D'abord, Mokrani lui-même y avait été réfugié, dans la seconde moitié du 19è siècle, durant tout le temps où l'armée coloniale le poursuivait. Ensuite, il était devenu le centre névralgique des mouvements ALN, lors de la guerre de libération. Enfin, depuis l'apparition du terrorisme islamiste, les barbares y ont installé leur point d'appui, grâce auquel ils dominent le Sébaou et surtout les routes principales conduisant en Haute Kabylie.

Une bombe téléguidée a explosé aujourd'hui, vers 14 h, au passage d'un convoi militaire à Si Mustapha, une localité de Boumerdès située à 50 km environ d'Alger.

2 soldats ont été tués et 18 autres grièvement blessés et évacués vers les hôpitaux proches de Thénia et Bordj-Menaïel.

L'engin explosif semble avoir été actionné à distance, ce qui rend encore plus difficile la localisation des terroristes responsables.

Loin de s'éteindre comme le claironnent souvent les autorités officielles, le terrorisme islamiste rebondit toujours à la faveur du moindre relâchement de vigilance de la part des forces armées qui le traque. Il se perpétue tout particulièrement en Kabylie, où il trouve de grosses complicités au sein des populations inconscientes du danger qu'il véhicule.

Dans un coup de filet tendu par l'armée, dans la nuit d'hier, du côté de Mizrana, au nord de Tizi Ouzou, deux véhicules transportant des terroristes et deux civils les accompagnant, ont été interceptés.

Sept terroristes ont été abattus sur place, leurs armes - des Kalachnikov - récupérées, et les deux civils blessés. D'autres terroristes ont néanmoins pu prendre la fuite et disparaître dans la nature, à la faveur de la nuit.

Du côté des militaires, un militaire a été tué et deux de ses camarades grièvement blessés lors des échanges de coups de feu.

On croit savoir, enfin, que les civils appartiendraient aux réseaux de soutien et qu'ils avaient été utilisés pour l'achat de produits alimentaires qu'acheminait l'un des deux véhicules, une camionnette Peugeot bâchée.

Une voiture piégée a été lancée hier, vers minuit, contre un barrage de la gendarmerie à Timizar, du côté de Lakhdaria, sur la route de Bouira, causant la mort de 6 personnes : 2 gendarmes, 3 terroristes et un ressortissant chinois, et blessant 17 personnes, dont 10 gendarmes. La riposte de ces derniers s'est soldée en effet par la mort, en sus du kamikaze, de deux terroristes qui suivaient ce dernier dans une seconde voiture.

Il semble que cette attaque constitue la réplique à l'opération qui a permis, quelques heures auparavant à Rafour toujours dans la wilaya de Bouira, d'éliminer deux terroristes et de capturer vivant un troisième.

Par ce nouvel acte de violence, le terrorisme tente de reprendre l'initiative en Kabylie, où il a essuyé ces dernières semaines de sérieux revers, y compris auprès de la population qui réagit à présent lors du rapt de tout citoyen pour exiger sa libération. Une plus franche coopération commence à se dessiner entre les services de sécurité et la population qui ne s'embarrasse plus de scrupules pour dénoncer la présence ou le passage des terroristes dans la région.

Trois militaires en opération ont encore été tués hier, à la tombée de la nuit, du côté de Yakouren, à l'est de Tizi Ouzou. 6 autres ont été blessés et transportés à l'hôpital de Bordj-Menaïel, mais l'on ignore la gravité de leurs blessures.

Ce groupe a été pris pour cible dans une embuscade tendue par les terroristes. Il faisait partie d'un convoi se dirigeant dans une zone qui devait être investie pour y déloger précisément ces derniers.

Par cette nouvelle attaque meurtrière, les barbares montrent leur détermination à reprendre le contrôle du terrain, un moment perdu par la présence massive de troupes dans la région qu'ils ont infestée.

Il est néanmoins sûr que leur nombre, au lieu de baisser comme le laissait entendre l'ancien ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, tend plutôt à progresser. Car, des dizaines d'entre eux sont tombés ces derniers mois sans pour autant laisser supposer qu'ils ont perdu de leur force combattive.

A l'occasion d'un débat organisé autour du terrorisme dans le Sahel, France 24 a diffusé une vidéo, récupérée sur un repenti, qui donne un aperçu de la vie des terroristes sur les dunes sahariennes. Jamais, jusque-là, de telles photos n'ont été rendues publiques à propos des terroristes infestant le Sahel. D'ordinaire, on ne pouvait voir que des images prises dans les maquis de Médéa, de Jijel ou de Kabylie qui montrent sous le vrai jour la vie de sauvages, l'entraînement et les exactions barbares de ces bandes de criminels d'un autre âge en Algérie.

Voici l'url à laquelle peut être suivi ce long débat de France 24 au cours duquel cette vidéo est présentée.

http://www.france24.com/fr/20100610-cassette-video-exclusive-france-24-sahel-desert-combattants-al-qaida-maghreb-islamique-vie-quotidienne

D'après une nouvelle dépêche de l'APS, les terroristes ont encore fait parler d'eux, cette fois du côté de Tébessa, à l'est du pays.

Dans l'après-midi d'hier, ils s'en sont pris à des convives réunis à l'occasion d'un mariage dans le village d'El-Kitna, wilaya de Tébessa.

A l'aide de Kalachnikov, la bande de terroristes a alors abattu 5 personnes et blessé grièvement une sixième, qui a été, par suite, transférée à l'hôpital de Bir-el-Ater. Mais l'on ignore encore les circonstances exactes de cette tuerie barbare.

Onze gendarmes, dont un lieutenant, appartenant au corps des gardes frontières ont été tués et trois autres blessés, tôt ce matin, à Tinzaouatine, du côté de Terrassement, à l'extrême sud, sur la frontière avec le Mali.

Ces gendarmes, qui étaient en patrouille à bord de trois véhicules, sont tombés dans une embuscade tendue par les islamistes, qui se seraient ainsi vengés de la perte de leur chef intervenue ces derniers jours. Ils ont ensuite été délestés de leurs armes et de leur matériel de transmissions. Leurs véhicules ont été brûlés.

Ce massacre intervient au lendemain de la déclaration du général Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée, par laquelle il s'engage à mener à son terme la lutte d'extermination des réseaux terroristes.

Il y a juste un an, 15 autres gendarmes avaient trouvé la mort dans une autre embuscade à Bordj-bou-Arreridj, à l'est du pays.

Cette opération apporte encore une fois la preuve que les terroristes islamistes, loin d'être réduits à une poignée, comme le prétendait si fort et faussement l'ancien ministre de l'Intérieur, Zerhouni, ont encore de grandes capacités d'intervention et de nuisance à travers une grande partie du territoire.

Selon l'Agence Reuters, les autorités maliennes autorisent l'armée algérienne à pénétrer et traquer sur leur territoire les terroristes islamistes nationaux qui s'y trouveraient réfugiés. « L'armée algérienne peut franchir la frontière et poursuivre tout assaillant où qu'il soit sur le territoire malien... », est-il indiqué en substance.

L'embuscade tendue mercredi s'était soldée par le mort de 11 gendarmes gardes frontières et la perte de leurs armes et matériel de communication.

Dans l'immensité du désert transfrontalier entre le Mali et l'Algérie, les terroristes peuvent en effet trouver refuge rapidement du côté malien s'ils opèrent à bord de véhicules tout terrain. Seule l'aviation, sous réserve de disposer d'une mobilité d'action, peut venir à bout de bandes disparaissant sur les sables après un attentat.

Comme la lourdeur opérationnelle de cette arme n'est plus à démontrer, au niveau de l'armée algérienne, il va sans dire que les terroristes gardent toujours une bonne longueur d'avance sur leurs poursuivants.