Les cris de victoire sur le terrorisme que l'on serine depuis maintenant deux décennies ressemblent, à y regarder de près, à des coups d'épée dans l'eau. Ce mouvement barbare, loin de rendre les armes, devient en vérité de plus en plus dangereux. Au fil des années, il a tiré un certain profit de son expérience en rectifiant à mesure ses erreurs et en concevant désormais une approche mieux réfléchie de la lutte. Ainsi, dans le domaine particulier de la communication, accuse-t-il des progrès fort surprenants, comme le montrent les résultats de cette descente de police dans le domicile de l'un des sympathisants de cette mouvance criminelle.
À Baghlia, dans la wilaya de Boumerdès, les policiers ont mis la main sur un précieux répertoire contenant les codes et les procédés en usage pour sécuriser les moyens de communication mis en place par ces barbares, indique une dépêche de TSA.
En l'occurrence, le courrier échangé dans les réseaux, par exemple, est écrit avec de l'encre sympathique sur du papier glacé, afin d'échapper à la vigilance des services de police qui viendraient à s'en emparer. Cette écriture secrète est également utilisée pour abriter aussi les instructions et les codes à l'usage des nouvelles recrues ou des sympathisants impliqués dans la recherche des renseignements sinon dans l'approvisionnement, les achats de médicaments, les collectes, etc. Ces codes sont si subtils qu'ils permettent de distinguer jusqu'à l'usage fait d'un local placé entre les mains des sympathisants.
Apparemment, une telle organisation ne peut manquer d’inquiéter vraiment, d’autant plus que ses membres manipulent la téléphonie mobile avec une certaine technicité qui leur permet d’actionner à distance les bombes piégées, qu'Internet n'a plus de secret pour eux, ce qui, entre autres, leur donne outre le moyen de communiquer librement et rapidement avec les diverses phalanges d'al-Qaïda disséminées à travers le monde, l'accès à des processus de fabrication de bombes, etc.