Le terrorisme islamiste rétablit l'insécurité en Algérie

Le terrorisme islamiste renoue avec l'assassinat de civils.

Dans un bar, à Aït-Toudert, dans la commune de Beni-Ouacifs, à une quarantaine de kilomètres de Tizi-Ouzou, un barman et son fils ont été froidement exécutés sur le seuil de leur débit de boissons. Une vingtaine de terroristes qui s'étaient présentés dans l'intention de racketter le père à hauteur de 5 millions de dinars se sont résolus à prendre en otage le fils devant le refus du père à céder à leur injonction. Face à leur résistance ferme, les terroristes les ont finalement abattus sur place. Le père était âgé de cinquante ans et le fils de trente.

Le peuple lui refusant tout soutien depuis déjà quelques années, le mouvement terroriste s'est rabattu sur le racket et le rapt de civils qu'il exerce sans discontinuer tout particulièrement en Kabylie, où les forces de l'ordre sont quasiment inexistantes. Généralement, les familles des otages finissent par payer les rançons exigées avant d'obtenir la libération de leur parent enlevé. Aussi, est-ce la première fois, semble-t-il, qu'ils tuent carrément leurs victimes. Semblable extrémité ne manquera pas de jouer en leur défaveur désormais, dans une région qu'ils ont infestée depuis trop longtemps pour mériter d'en être définitivement chassés.

Deux bombes ont encore explosé, hier, vers 17 h, au Lido, dans la banlieue d'Alger, causant trois morts et quelques blessés.

La première a été amorcée par le kamikaze qui la transportait, tandis qu'il tentait de pénétrer dans la caserne de la Garde républicaine. La sentinelle a arrêté sa course dès l'entrée, provoquant la déflagration. Deux militaires ont été tués sur place, et le troisième, grièvement blessé, perdrait la vie plus tard à l'hôpital où il avait été transporté.

La seconde a explosé sur la terrasse d'un café proche, à un moment où, fort heureusement, il n'y avait pas de clients attablés. Seulement des dégâts importants ont été infligés à la devanture du café.

Ces attentats relancent la psychose des kamikazes que l'on commençait à oublier quelque peu. Conjugués à ceux qui se sont produits ces derniers jours à l'est du pays, ils font craindre désormais le pire sur les plages qui ne manqueront pas de se remplir dans les prochaines semaines.

Un attentat à la bombe piégée a tué 6 militaires et blessé 4 autres, à Cap Djinet, du côté de Dellys, sur le littoral algérois.

Les militaires se trouvaient à bord de leur véhicule qui rentrait de mission, quand l'engin sans doute télécommandé a explosé.

En moins de quarante-huit heures c'est le troisième attentat meurtrier qui a été commis dans la capitale et ses environs.

Ce regain de terrorisme laisse craindre un été particulièrement sanglant où le risque de fermer les plages n'est pas à écarter.

Toutsurlalgerie.com croit savoir que la bande d’assassins qui ont ôté la vie au barman et à son fils, dans les Aït-Ouacifs, il y a quelques jours, est encerclée par l’armée depuis vendredi dernier, à Berekmouche, à mi-chemin entre Beni-Yenni et Taourirt-Mokrane, proche de Larba nath-Irathène.

Deux terroristes au moins ont été tués, hier après-midi, au cours d’affrontements avec la troupe. Des casemates qui leur servaient d’abris ont été également détruites par des bombardements.

Il est bien temps que la région soit débarrassée de ces groupuscules de criminels qui écument la région, sèment la terreur parmi la population déjà abandonnée, par ailleurs, aux bandes de malfrats de toute espèce qui font régner leur loi.

Droudkel, le chef du GSPC, vient d'être interviewé par le journal The New York Times. Aux diverses questions posées par ce quotidien, le chef terroriste algérien a répondu par un enregistrement sur cassette reproduit par la publication américaine.

Cette dernière, en ouvrant ses colonnes à cet "illustre" assassin, ne commet-elle pas la plus grave gaffe de son histoire ? Car, des criminels de cette espèce, qui sèment ruine et désolation, doivent être plutôt traités avec le plus grand mépris.

Il ne faudra donc pas s'étonner si, demain, des organisations terroristes de ce genre étendent plus loin encore qu'en Afrique du nord leurs tentacules meurtrières, leur propagande obscurantisme et leur mainmise sur des populations capables de les écouter et de les suivre.

Un nouvel attentat terroriste vient d'être perpétré ce soir, vers 18 h 30, à Larbaa des Ouacifs, en Grande Kabylie.

5 à 7 hommes armés de Kalashnicov ont attaqué le commissariat de police situé en plein centre de la ville. Malgré la riposte des policiers, les assaillants ont quand même résisté durant vingt minutes environ, avant de s'égayer dans la nature, indique une dépêche de toutsurlalgerie.com.

C'est peut-être là la meilleure réponse qu'ait pu donner le camp intégriste armé à l'appel qui lui a été adressé hier seulement par Bouteflika, qui s'entête à ne pas reconnaître l'échec complet de sa scélérate loi dite de réconciliation nationale. Lui qui les appelle à déposer les armes saura désormais dans quel océan de reniements a-t-il entraîné le peuple algérien depuis qu'il est au pouvoir.

Comme rien d'autre que le troisième mandat ne l'intéresse pour l'heure, sauf à aller se pavaner aujourd'hui même au Japon, au sein de l'assemblée des grands du G8, l'on peut dire qu'il n'a vraiment cure, en réalité, de ce qui se passe dans son propre pays.

Aux environs de minuit, hier, le siège de la garde communale d'Aït-Saadi, entre Sidi-Ali-Bounab et Tadmaït, en Kabylie, a fait l'objet d'une attaque en règle par un groupe de terroristes islamistes.

Au moins un mort et sept blessés ont été dénombrés parmi les gardes, mais l'on ignore si les assaillants ont enregistré des pertes de leur côté.

La région est connue de longue date déjà pour être infestée de cette vermine intégriste que l'armée, malgré l'emploi récurrent de moyens les plus offensifs, ne réussit toujours pas à réduire. C'est même dans ces eaux-là que le plus gros effort militaire a été régulièrement fourni et toujours sans succès.

Cet attentat souligne une fois de plus, s'il en est besoin, les capacités meurtrières des égorgeurs qui sont donc loin d'être entamées ailleurs.

Après avoir sauté sur une bombe piégée, une ambulance a essuyé quelques deux centaines de balles tirées par des terroristes islamistes sur la route de Thénia à Alger, au lieudit Tidjelabine, à moins de cinquante kilomètres de la capitale.

Les trois occupants sans doute du véhicule ont été blessés à cette occasion.

Cela ne pouvait évidemment se produire qu'en Algérie, ce pays toujours ravagé par les hordes barbares que l'on continue en haut lieu non pas de réduire mais de supplier honteusement en vue de leur faire déposer les armes.

Face à des criminels de cette espèce, les dirigeants algériens cultivent bizarrement encore l'espoir de les amadouer en faisant vibrer les fibres de fraternité, en agitant les sacro-saints principes de l'islam. Ne s'en rendent-ils plutôt leurs complices, maintenant que ces bêtes ignobles osent s'attaquer à des ambulances, apportant ainsi la preuve de leur résolution à détruire cet Etat par le fond ?

Un grave attentat terroriste a été perpétré ce matin, à Tizi-Ouzou, contre un commissariat de police chargé des renseignements généraux. 25 blessés, dont 6 policiers, ont été dénombrés parmi les victimes, déclare Zerhouni, le ministre de l'Intérieur, dans un communiqué distribué sur place.

Selon lui, ce nouvel attentat suicide constituerait la réponse du GSPC à l'élimination survenue il y a deux jours, à Boumerdès, d'un émir qui s'était odieusement distingué dans le racket et le rapt de citoyens présumés riches.

14 familles, dont les logements ont été soufflés par l'explosion, seront relogées, a également indiqué le communiqué.

Les journaux algériens abondent de détails, ce matin, à propos de l'attentat commis hier à Tizi-Ouzou.

Le premier élément, se rapportant à l'heure matinale de l'explosion, soit aux environs de 5 h, indique qu'au moins l'auteur de l'attentat n'a pas opéré à une heure d'affluence. Sans quoi, le nombre de victimes aurait pu être cinq à dix fois plus élevé.

Le second, et c'est celui qui retient davantage l'attention, est la puissance de l'explosion. Le Soir d'Algérie précise, lui, que la charge de TNT amorcée s'établissait à quelques 220 kg. Un fourgon a d'ailleurs été le véhicule utilisé pour transporter un poids aussi considérable. Mais la question qui se pose est justement de savoir comment, dans un pays où le stockage, le contrôle et l'usage du TNT sont contrôlés au décigramme près, une telle quantité aura pu être détournée et employée pour tuer. Car, l'on ne peut quand même supposer un instant que cet explosif ait été importé par la filière de la contrebande.

N'y a-t-il donc pas là déjà un gros point d'interrogation que les services de sécurité devraient tenter d'élucider en premier ? A quoi sert-il, en effet, de planter tant de check-points sur les routes et aux abords des grandes cités, si l'on reste incapable de contrôler la mise en circulation de quantités aussi astronomiques de TNT ? Cela ne donne-t-il pas à penser, d'autant plus que ce fourgon a pu pénétrer en ville, y circuler librement et atteindre son objectif, qu'il y a peut-être des complicités au sein même des services de sécurité ? Il y a là assez de questions qui brûlent les lèvres et qui appellent des réponses claires et précises.

Un nouvel attentat terroriste a visé, dans la nuit d'hier, des estivants à Zemmouri Plage, à une dizaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya.

Le kamikaze se trouvait à bord d'un fourgon frigorifique et semblait destiné à faire exploser son engin mortel dans la caserne militaire se trouvant à quelques dizaines de mètres du barrage de gendarmerie installé à l'entrée de la plage.

C'est par son cri d"Allah ou akbar (Dieu est grand) lancé à proximité du barrage qu'il a éveillé l'attention des pandores et décidé ces derniers à l'arrêter dans sa course en lui tirant dessus. Mais, d'un autre véhicule suivant derrière, le signal de l'explosion aurait été instantanément donné, soit pour semer la diversion, soit pour profiter de l'attroupement instantané afin de faire plus de victimes.

Hors du kamikaze, sept jeunes estivants ont trouvé la mort dans la déflagration, tandis que dix-neuf autres ont été blessés, parmi lesquels trois gendarmes.

L'on se demande, à présent, si cet acte ne répond pas à l'élimination du fils de Benhadj, pour l'identification du cadavre duquel le père a été convié, hier, à la morgue de Tizi-Ouzou. Ali ayant plutôt laissé planer le doute sur la mort de son fils, il est permis de supposer que les sanguinaires auraient réagi par ce crime pour venger le fils de leur parrain.

Une bombe a éclaté, au début de cet après-midi, sur une plage des environs de Tigzirt, à 35 km de Tizi Ouzou, causant trois blessés, dont un grave.

L'engin explosif a ciblé un poste de contrôle de la gendarmerie, puisque les blessés sont tous des gendarmes.

Deux autres bombes ont été juste après désamorcées non loin des lieux de l'attentat.

Ayant visé pour la seconde fois en moins de 24 heures un poste de gendarmerie qui plus est situé sur une plage, l'on se demande si les criminels ne visaient pas les estivants, en réalité, manière pour eux de faire valoir l'interdit qu'ils avaient lancé contre la fréquentation des plages.

Selon toutsurlalgerie.com, le commandant du secteur opérationnel de Jijel, Abdelkader Yamani, a été mortellement blessé par l'explosion d'une bombe piégée, ce matin à 7h30, tandis qu'il se rendait en renfort, à la tête de ses troupes, auprès d'un détachement tombé lui-même sur une autre bombe.

L'officier et son chauffeur ont perdu la vie dans cet attentat, et un autre officier des transmissions qui les accompagnait a été, lui, blessé grièvement.

Le regain récent du terrorisme à Jijel, région qui fut jadis la zone de prédilection de l'AIS, l'ancienne branche armée du FIS, semble avoir été suscité par le besoin de desserrer l'étau qui tenaille les maquis rebelles de Kabylie.

43 morts et 38 blessés ont été dénombrés ce matin, à la suite d'un attentat à la bombe perpétré aux Issers, à quelques 60 km d'Alger, contre une école de la gendarmerie. Et encore, le bilan serait provisoire, selon le ministère de l'Intérieur.

C'est une voiture chargée d'explosifs qui a été projetée contre l'entrée de cette école, ou s'était agglutinée une foule de jeunes candidats désirant participer à un concours d'admission à la formation de pandores. Il est clair que les conditions élémentaires de sécurité n'ont pas été respectées ici, au grand dam des dizaines de victimes.

La violence de la déflagration a, de plus, soufflé vitres et devantures des magasins, arraché des arbres, démoli des maisons et même creusé un cratère considérable.

Cet attentat est intervenu à la suite de l'embuscade tendue, hier, à Skikda, ex Philippeville, où 8 policiers, trois militaires, un civil et 4 terroristes ont été tués. Dans cette même localité, un colonel, Abdelkader Yamani et son chauffeur ont perdu la vie, jeudi dernier, en sautant sur une bombe piégée.

La recrudescence de ces attentats place désormais le prétendant au troisième mandat, Bouteflika, dans une position très fâcheuse qui explique le silence observé depuis de longues semaines déjà quant à la réforme de la Constitution, ce qui fait dire aux observateurs qu'elle serait apparemment renvoyée aux calendes grecques.

Deux nouveaux attentats terroristes ont été commis aujourd'hui à Bouira, à 120 km d'Alger, causant 11 morts et 31 blessés, et faisant porter le bilan macabre, depuis jeudi dernier, à quelques 70 morts et plus d'une centaine de blessés.

Deux voitures piégées ont explosé, la première contre un bus en stationnement devant un hôtel de la ville et la seconde contre le siège du secteur militaire.

A présent, toute la zone centre et est du pays est infestée de terroristes, et l'on craint que le Ramadhan prochain n'y soit jalonné de crimes aussi horribles.

Bouteflika, qui a ouvert grandes les portes des prisons pour libérer ces criminels d'un autre âge, doit maintenant se mordre les doigts, lui qui se vantait il y a une quinzaine encore d'avoir promulgué sa fameuse et satanique loi dite de réconciliation nationale. Il est vrai que c'est le peuple qui paie l'addition de ses turpitudes mais pas lui pour chaque sortie duquel des centaines voire des milliers de flics sont mobilisés vingt-quatre à l'avance pout assurer sa protection.

Un communiqué du ministère de l'Intérieur algérien annonce que dix terroristes ont été abattus ce matin dans la région d'Aïn-Defla, à 140 km d'Alger. Leurs armes ont été récupérées, soit 5 pistolets mitrailleurs Kalachnikov, 4 fusils semi-automatiques et un lance-grenades.

Ayant déclaré, hier seulement, qu'ils mettaient fin à la vague d'attentats perpétrés ces jours derniers pour venger leurs douze compagnons éliminés en Kabylie il y a quelques semaines, il est permis de s'attendre, dans les prochains jours, à une nouvelle riposte sanglante de leur part.

Dans un pays où évidemment la démission des autorités est manifeste, rien ne les empêche, en effet, de porter de nouveaux coups meurtriers à la population civile.

Dans la nuit d'hier, tandis qu'ils s'activaient à enfouir dans le sol une bombe vraisemblablement téléguidée, sur un point de la chaussée où s'exerce habituellement de jour un barrage de police, du côté de Naciria en Kabylie, trois terroristes ont trouvé la mort qu'ils cherchaient à donner.

Le trio a été si déchiqueté par la bombe piégée que les enquêteurs éprouvent des difficultés à en identifier les éléments.

Deux autres bombes ont explosé ce matin, à Souk-el-Had, du côté de Boumerdès, sans causer de victimes. Dans la même région, hier, à Si Mustapha, une autre bombe a blessé une personne, et deux autres ont été heureusement désamorcées, respectivement à Dellys et Si Mustapha.

La réactivation des cellules terroristes semble répondre à l'élimination de 10 terroristes intervenue ces jours derniers à Aïn-Defla, à mi chemin entre Alger et El-Asnam.

Les tares de l'individu, jusqu'à sa mort, sont toujours omniprésentes, surtout quand elles sont portées par des criminels d'un autre âge, agissant au nom, ô ironie du sort, d'une soi-disant religion faite de paix, de tolérance et de fraternité. Il était faux de soupçonner un instant les terroristes islamistes capables de se départir de leurs propres tares, celles, en particulier, de prendre un être humain pour un mouton que l'on égorge le plus innocemment du monde.

Hier, c'est près de Boghni, en Kabylie, qu'un client d'un bar, identifié comme gardien de prison à Tizi Ouzou, a eu la gorge tranchée et son véhicule incendié.

Il était près de minuit quand les terroristes ont fait irruption dans cette beuverie et vérifié l'identité des clients. Trahi par sa carte professionnelle, le défunt a été froidement exécuté, en présence vraisemblablement des autres clients. Un émigré, qui se trouvait aussi parmi ces derniers, a été en même temps enlevé, sans doute pour exiger de sa famille une rançon, les émigrés étant par définition riches aux yeux des barbares.

Cet acte, qui signe le retour aux méthodes d'exécution abhorrées des années quatre-vingt-dix, ne manquera sans doute pas de renforcer l'insécurité grandissante de la Kabylie abandonnée à elle-même. Peut-être, éveillera-t-il aussi, chez les tenanciers de brasseries le réflexe minimum de fermer leurs locaux, dès la tombée de la nuit, et limiter ainsi à la fois ce type d'assassinat et la consommation d'alcool qui nuit énormément à cette région !

Un attentat à la bombe piégée a été perpétré à la mi-journée, à 35 km de Tizi-Ouzou, aux environs de la ville d'Azazga. Il visait une patrouille de la gendarmerie qui se rendait en direction de l'hôpital. L'engin enfoui sur la chaussée a été actionné à distance, par téléphone portable sans doute. Quatre pandores ont été blessés par l'explosion, suivie aussitôt d'un feu nourri des terroristes qui se tenaient en embuscade. La réaction immédiate des gendarmes a permis de repousser les assaillants. Et deux autres bombes ont par suite été désamorcées sur les lieux mêmes de l'accrochage.

Les renforts dépêchés sur les lieux, avec l'aide d'hélicoptères, ont permis de procéder peu après au bouclage de la zone et à la poursuite des terroristes à travers les champs. Mais, l'on ignore jusqu'ici les résultats obtenus par leur intervention.

Deux gardes communaux, pris au piège d'un faux barrage, ont été exécutés par la horde islamiste, ce matin à 9 h du côté de Tadmaït, en Kabylie.

Les deux malheureux s'apprêtaient à rejoindre leur casernement quand ils ont été surpris par un contrôle d'identité opéré par les terroristes dans le minibus où ils se trouvaient. Reconnus immédiatement pour être des supplétifs chargés de la lutte contre le terrorisme, leur sort était scellé. Froidement, l'on a mis fin à leurs jours, sur les lieux mêmes du barrage et en présence des voyageurs ayant emprunté le même bus.

C'est la seconde fois en un an qu'un faux barrage aura coûté la vie à des gardes communaux. L'an passé, trois autres gardes surpris dans un faux barrage semblable et quasiment au même endroit avaient été également refroidis.

A la veille de la campagne engagée par les hommes de la claque de Bouteflika pour lui assurer un troisième mandat, ce crime devrait leur rappeler que les Algériens se retrouvent plongés, par la faute et la cécité de leur mentor, dans le terrorisme qui était quasiment éradiqué il y a dix ans.

Un ratissage étalé sur quatre jours et trois nuits aura été nécessaire aux détachements de l'armée dépêchés sur les lieux pour venir à bout, finalement, de trois terroristes, dont deux se sont révélés être de nationalité marocaine. Deux ont été abattus dans la commune d'Aït-Oumalou, située entre Larba-nath-Irathen et Tizi-Rached, le troisième dans la forêt de Herourza, à proximité du pont de Béjaïa. Des documents ainsi que des armes auraient été récupérés.

Une attaque des terroristes, dans une zone comprise entre Ath-Ahmed et Mekla, a été opérée, dans la nuit de mardi à mercredi, contre un barrage de l'ANP. Elle constituerait, selon les journaux, une espèce de riposte à l'élimination des trois sanguinaires évoquée plus haut. L'on ne connaît cependant pas le bilan de cette attaque qui aurait donné lieu à une riposte appropriée.

Au fil des jours, l'on se rend donc compte que les hordes islamistes investissent de plus en plus en profondeur la région kabyle, où ils trouvent assez d'abris, d'aide et d'assistance auprès des populations locales. Sans l'aide de ces dernières, il leur eût été, de toute évidence, impossible de s'y propager aussi durablement.

Par ailleurs, l'on vient d'apprendre que six gardes communaux ont été tués dans une embuscade tendue mardi dernier, du côté de Sidi-Boutouchent, aux environs de Tissemsilt. Tandis que ces supplétifs rejoignaient leur casernement, vers 15 heures et à bord d'un véhicule, ils ont été pris sous le feu des terroristes embusqués sur les bas-côtés de la chaussée. Ils ont perdu la vie avant d'être délestés de leurs armes. Leur véhicule a été incendié. C'est encore six armes de guerre qui vont se retourner contre le peuple et ses soldats.

Fateh Chibane, président RCD de l'A.P.C. de Timezrit, près de Sidi-Aïch (Bejaïa), a été assassiné par des terroristes islamistes, selon un communiqué publié aujourd'hui par le ministère de l'Intérieur.

Enlevé hier, aux environs de 19 heures, tandis que, en compagnie de son chauffeur et d'un tiers, il circulait à bord d'une voiture de l'A.P.C., le défunt a été retrouvé assassiné, à proximité sans doute de la voiture. Cette dernière a été découverte calcinée par les services de sécurité lancés à sa recherche.

Selon les témoignages des deux autres occupants de la voiture, recueillis par ailleurs, un faux barrage a obligé à l'arrêt le véhicule qui revenait de mission à Alger. Les terroristes occupant la chaussée étaient alors habillés de tenues militaires, un signe qui avait sans doute trompé la vigilance du chauffeur. Sortis de la voiture, ses occupants ont été conduits dans les champs voisins et retenus sous bonne garde jusqu'à minuit environ. A ce moment-là, l'ordre ayant été donné de libérer ses compagnons, seul le président de l'APC est resté entre les mains de ses ravisseurs. Des détonations entendues immédiatement après ont fait comprendre aux hommes libérés que l'élu aura été exécuté.

Ce dernier, professeur de lycée de son état, dont on loue les qualités de militant pour la démocratie, laisse une veuve et un enfant en bas âge.

Ce n'est pas la première fois que les assassins intégristes s'en prennent à des élus ou des représentants de l'Etat.

Ce crime rappelle encore une fois que l'insécurité règne toujours dans le pays en général et en Kabylie tout particulièrement. En dépit des moyens colossaux mis à la disposition de l'armée pour éradiquer le fléau islamiste, il semble évident qu'elle reste impuissante à en venir à bout. De plus, caressé dans le sens du poil par les plus hautes autorités du pays, le mouvement rebelle a toutes les raisons de perdurer.

De temps à autre, le terrorisme islamiste, même s'il ne se manifeste plus avec la même brutalité et la même vitalité qu'auparavant, il se faisait rappeler au souvenir des Algériens, par quelques exactions ici ou là, quelques actions d'éclat toujours barbares. Mieux contenu, néanmoins, il fait désormais montre d'une certaine faiblesse, puisque les coups de boutoir que lui assène régulièrement l'armée se traduisent par des éliminations physiques d'un, deux ou parfois plus de ses membres.

Cependant, dans la nuit de jeudi à vendredi, cette hydre de Lerne a encore fait preuve de ses capacités de défiance et d'une certaine vigueur retrouvée. Elle a renoué avec ses actes criminels favoris. Elle a établi un faux barrage sur la route d'Aïn-Defla, à un lieudit situé à moins de 100 km d'Alger, qui était particulièrement chaud au plus fort des agitations terroristes d'il y a quelques années. Interceptant alors un douanier, en fonction à l'aéroport d'Alger, qui rejoignait le domicile de ses parents à Miliana, ces criminels pendables l'ont tout simplement égorgé.

A quelques semaines des élections présidentielles, où Bouteflika est censé briguer un troisième mandat lui assurant la pérennité à la tête de l'Etat, il n'est pas vain de rappeler que la résurgence de ce terroriste est surtout due à la complicité de cet assoiffé du pouvoir. Islamiste convaincu, Bouteflika est en effet le maître d'oeuvre de l'élargissement des milliers de terroristes criminels capturés tout au long des années quatre-vingt-dix. Les Algériens retiendront surtout que sa complicité dans la survivance du terrorisme n'est plus qu'un secret de Polichinelle.

Contrairement à d'autres régions du pays, la Kabylie continue seule d'entretenir, de soutenir et de faire sien l'activisme intégriste qui endeuille sans trêve des familles algériennes.

Il ne se passe quasiment pas de jour où un attentat terroriste, une arrestation ou un procès intenté contre ces bandes criminelles ne mette cette région en avant dans les bulletins d'information, les journaux, etc.

C'est à croire que l'intégrisme s'y est le mieux épanoui qu'ailleurs, que les habitants tirent leur origine des fins fonds des déserts arabiques, où l'islam a été proclamé et d'où les arabo-baathistes distillent leur venin dans toutes les contrées musulmanes.

Comment ne pas être surpris par cette ébauche d'actes barbares qui se commettent désormais dans cette seule wilaya, par ailleurs désignée à la vindicte à cause de quelques rares individus qui ont renié leur foi ?

Pourtant, c'est bien là encore que huit hommes et une femme viennent d'être arrêtés et déférés devant le parquet pour connivence avec les bandes terroristes. Et ce n'est pas la première fois que ce type d'arrestations massives a vu le jour là-bas...

Tu ne crois pas si bien dire, Oussan ! Un nouvel attentat à la bombe piégée a blessé, cet après-midi, cinq militaires en opération sur le littoral de la région, entre Iflissen et Aghribs, plus précisément.

Deux capitaines, selon toutsurlalgerie.com figurent parmi les blessés, dont deux sont considérés comme gravement atteints. Ils ont d'ailleurs été immédiatement transférés par hélicoptère à l'hôpital militaire d'Aïn-Naadja à Alger.

A l'occasion de la même opération militaire, un atelier de fabrication artisanale d'explosifs a été démantelé, ajoute ce journal électronique.