Le terrorisme islamiste rétablit l'insécurité en Algérie

Une fausse alerte à la bombe a immobilisé, durant des heures entières ce matin, l'aéroport international d'Alger.

Par un coup de téléphone anonyme envoyé à partir d'un téléphone portable, un plaisantin a provoqué l'alerte générale qui a conduit à l'évacuation de l'ensemble des occupants, puis à la fouille minutieuse des coins et recoins de l'aérogare.

C'est donc en fin de matinée que ce dernier a retrouvé ses couleurs, non sans avoir entretemps bloqué tous les départs en instance.

Depuis août 1992, avec l'explosion criminelle qui avait coûté la vie à des dizaines de personnes, des mesures draconiennes ont été mises en place pour assurer la sécurité de tous les aérogares du pays, et tout particulièrement de celui d'Alger.

Comme une espèce d'écho particulièrement retentissant au discours de candidature de Bouteflika prononcé hier, deux bombes piégées ayant explosé, coup sur coup hier soir, à Foum El-Metlag, près de Tebessa, ont tué 7 personnes dont 4 membres d'une même famille, soit 2 femmes, 1 homme et 1 bébé, d'une part, et, d'autre part, 2 gendarmes et 1 pompier. En plus, un officier a été grièvement blessé.

La première explosion s'est produite au passage d'une camionnette contenant la famille décimée ; la seconde, à l'arrivée des secours.

Les deux engins meurtriers étaient sans doute télécommandés à distance.

Bouteflika qui s'enorgueillissait d'avoir réalisé la réconciliation nationale peut être désormais vraiment fier de sa soi-disant "réussite". Chaque victime nouvelle du terrorisme doit s'inscrire à sa propre charge, lui qui a ouvert les portes des prisons aux criminels barbares.

Il ne manque vraiment pas de culot le ministre de l'Intérieur, Zerhouni, en déclarant aujourd'hui que les rebelles islamistes "sont dans leurs derniers retranchements".

Depuis le temps qu'il tient un tel langage aussi irresponsable que dénué de sens, il aurait dû au moins avoir la décence de se taire. Car, ce n'est pas des centaines de terroristes qui pullulent dans les maquis, comme il avait osé le souligner tant de fois, dans le prolongement d'autres déclarations aussi infondées faites par des membres mêmes de l'opposition, mais c'est bien des milliers qui auraient déjà rendu les armes et qui tiennent encore tête à la police algérienne.

C'est à se demander ce que pensent vraiment les policiers, les gendarmes, les militaires, qui affrontent, eux, tous les jours, les criminels, de la politique catastrophique que Zerhouni et son mentor Bouteflika ont mise en place. Ceux-ci veulent tantôt entretenir l'illusion que les terroristes ont été réduits à presque rien, pour vanter leurs mérites illusoires, tantôt accréditer la thèse contraire pour justifier le black out imposé au pays ou l'afflux d'entreprises privées appartenant à leur clientèle et qui se trouvent de longue date déjà engagées dans les prestations de sécurité fournies à prix fort aux entreprises publiques.

Une nouvelle bombe piégée, à 110 km de Tébessa, a causé, hier, 5 morts et 4 blessés parmi les 10 militaires se trouvant dans le camion qui était visé.

C'est donc le second attentat consécutif et meurtrier perpétré dans cette zone, en l'espace de trois jours, par les barbares islamistes.

D'un autre côté, plus près d'Alger, à Bordj Menaïel, 3 autres militaires voyageant en civil à bord d'un minibus de transport public ont été exécutés froidement dans un faux barrage dressé par d'autres terroristes. Ces derniers, en tenue militaire, avaient sommé les voyageurs de descendre de l'autocar pour un contrôle d'identité. Sitôt que les malheureux militaires eurent été identifiés, ils ont été abattus sur place.

Pendant que l'on prépare de manière guignolesque les prochaines élections présidentielles devant maintenir au pouvoir celui que l'on nomme désormais le nain, les terroristes continuent de sévir tout particulièrement en Kabylie.

Hier, à 17h30, deux véhicules chargés de jeunes collégiens et lycéens, garçons et filles sans doute, revenant de l'école et se dirigeant vers le village d'Aïn-Boumahni, à 35 km de Tizi-Ouzou, ont été pris sous un faux barrage. Une fois les passagers évacués de ces véhicules, les terroristes ont brûlé ces derniers, obligeant ces dizaines d'adolescents à poursuivre leur chemin à pied ou en autostop, avec tous les risques qu'un tel déplacement fait encourir surtout aux jeunes filles à l'approche de la nuit.

Sitôt leur forfait accompli, les lâches ont détalé à travers la forêt, avec la satisfaction sûrement d'avoir accompli là un acte digne de les conduire à leur maudit paradis. Voilà encore un des résultats les plus probants de la scélérate loi de réconciliation nationale initiée par le terroriste Bouteflika.

Dix morts et plusieurs blessés ont été dénombrés dans l'attaque terroriste perpétrée à Ziama Mansouria.

L'attaque s'est produite, hier, vers 20 heures, dans une base de la Sonelgaz, défendue par des agents de sécurité privés. Des roquettes RPG7 ont été utilisées à cette occasion pour réduire au silence la résistance des gardiens.

Une fois ces derniers exterminés sur place, les assaillants les auraient rassemblés et brûlés, d'après les témoignages rapportés des lieux.

Le but était, semble-t-il, de s'emparer des armes dont disposaient les agents de sécurité employés par l'entreprise.

Par ailleurs, un train de marchandises provenant d'Oran a sauté sur une mine piégée à 120 km d'Alger, aux environs d'Aïn-Defla, une région fortement marquée dans un passé récent par un terrorisme très sanglant. Seuls des dégâts matériels ont été occasionnés à 3 des 24 wagons composant ce train.

Les rotations ferroviaires étant suspendues sine die, suite à l'attentat d'avant-hier à Aïn-Defla, la SNTF n'a pas même cru devoir aviser ses passagers, qui s'accumulent, sur la ligne Alger-Oran, dans toutes les gares. Aucun responsable n'a eu la présence d'esprit de faire placarder des affiches dans ce sens.

C'est tout dire de la pagaie récurrente qui s'empare une fois de plus des rouages de l'Etat. Qu'un, dix, cent ou mille travailleurs, publics ou privés, ne se présentent pas au boulot, personne n'en a cure. Il est vrai que le pétrole fait encore vivre en Algérie. Mais, les réserves s'épuisant, les prix de vente s'effondrant, la population grossissant ; Dieu seul sait ce qu'il adviendra bientôt des Algériens, de leur gouvernement, de leur Etat et du sort final de tous.

Huit terroristes islamistes ont été abattus par les forces de l'ordre entre jeudi et samedi dernier, aux alentours de Blida, sur les hauteurs de l'Arbaa, un ancien fief terroriste qui semble renaître de ses cendres.

L'exploitation de renseignements soutirés à une bande de 12 personnes arrêtées la semaine dernière pour collusion avec le terrorisme a permis de tendre la souricière dans laquelle est tombée ce groupe de rebelles.

Leurs armes, soit 7 kalachnicov et deux pistolets automatiques ont été récupérés sur les corps des hors-la-loi éliminés. Il faut néanmoins signaler, du côté des forces de l'ordre, quatre blessés dénombrés au cours de l'opération.

Au total, 48 terroristes ont été tués depuis le 1er janvier de l'année en cours, dont quatre émirs, principalement dans les régions de Tizi-Ouzou et Boumerdès.

A l'ouverture de la session de printemps de l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur, Zerhouni, a tenu à corriger le bilan publié à propos des affrontements ayant opposé samedi dernier les forces de l'ordre aux terroristes du côté de Blida. Selon lui, ce n'est pas 7 mais 16 terroristes qui ont été éliminés à cette occasion. Il a néanmoins ajouté qu'un militaire a perdu la vie aussi, et que cinq autres ont été blessés.

Par-delà le succès, bien sûr, de l'opération en question, ce qui semble préoccupant est le nombre particulièrement élevé des rebelles abattus, dans une zone où rien ne trahissait leur présence. Après Tébessa, Aïn-Defla, voici donc que Blida, à quelques encablures de la capitale, se trouve à son tour infestée de nouveau par des bandes terroristes. Des centaines voire des milliers de policiers, de gendarmes et de militaires ont été sacrifiés tout au long de la décennie quatre-vingt-dix pour nettoyer cette région. Et voilà que la loi de réconciliation nationale, au lieu de rétablir le calme et la paix, offre aux islamistes l'occasion inespérée d'y reconstituer leurs meutes meurtrières, pour déferler demain sur Alger.

Une évidence saute en tout cas aux yeux : contrairement aux estimations fantaisistes de Zerhouni, qu'il serine indéfiniment toute honte bue, il n'y a pas trois cents terroristes tenant les maquis algériens mais bien des milliers, ne lui en déplaise. Il suffit seulement de faire l'addition de tous ceux qui ont été éliminés depuis un an, autrement dit depuis la dernière déclaration du ministre à ce sujet, pour constater la fausseté de ses propos.

Un nouvel attentat à la bombe piègée, par kamikaze interposé, a été perpétré ce matin, à Tadmait (Tizi Ouzou), aux environs de 8 h 10, contre un barrage de gardes communaux.

Le kamikaze s'est fait exploser à son arrivée devant le barrage, tuant un garde communal et une passante, une vieille femme, et blessant un autre garde communal et 7 autres civils, des passants. Le terroriste est le troisième mort de cet attentat.

Par ailleurs, deux grenades ont été retrouvées peu après non loin des lieux de l'explosion, sans savoir leur provenance ou leur raison d'être sur place.

A l'approche des élections présidentielles, cet acte ignoble des terroristes vient rappeler aux laudateurs de Bouteflika que ce dernier a échoué totalement dans sa mission de rétablir la paix et qu'il peut se vanter, au contraire, d'avoir ravivé l'insécurité dans le pays.

Hier, à 23 heures, un policier circulant à bord de sa voiture sur la route de Boghni, à 35 km de Tizi Ouzou, a été intercepté par un groupe terroriste, à proximité d'Ath-Mendès.

Après l'avoir égorgé, ses assassins l'ont replacé dans sa voiture et y ont mis le feu.

Ce nouvel acte d'extrême cruauté devrait encore une fois être médité par le candidat Bouteftifa qui n'a de cesse de vanter les résultats de sa maudite loi de réconciliation nationale.

Trois terroristes ont été abattus, ce soir vers 17 h 30, à Maatkas, une localité située à une trentaine de kilomètres de Tizi-Ouzou.

Opérant sans doute sur renseignements, les policiers de la sûreté urbaine de Maatkas se sont rendus au marché où se pavanaient les dangereux terroristes armés de kalachnicov. Ils les ont encerclés discrètement puis les ont abattus malgré leur tentation de s'abriter derrière un otage, un commerçant trouvé sur les lieux.

Ces coups de boutoirs qu'assènent les forces de l'ordre aux terroristes islamistes semblent se multiplier avec succès depuis quelques semaines. Il était bien temps en vérité que ces assassins soient éliminés physiquement pour éviter qu'ils réapparaissent demain à la faveur d'un élargissement du genre de celui qu'affectionne Bouteflika pour plaire à ses amis islamistes.

Circulant sur la route de Tadmaït à Aït-Ouarzedin, dans les environs de Tizi-Ouzou, un convoi militaire a sauté, il y a deux ou trois heures, sur une mine, indique une dépêche de TSA.

Plusieurs blessés dénombrés à la suite de l'explosion ont été pris en charge et transférés dans les hôpitaux de la région.

Dans la nuit de samedi à dimanche, les journaux indiquent par ailleurs que cinq personnes ont été tuées par les barbares islamistes du côté de Tébessa, à l'est du pays. A Chatabia, localité située à 60 km de ce chef-lieu, un berger a été égorgé ainsi que 300 moutons. Trois membres de la famille du défunt accompagnés d'un élu communal qui se sont rendus hier à l'aube sur les lieux ont perdu la vie à leur tour en sautant sur une mine vraisemblablement téléguidée.

Bouteflika et son alter ego Zerhouni peuvent toujours pavoiser d'avoir réduit le terrorisme dans le pays. La réalité, amère, est là pour les contredire.

Les pertes de l'armée, dans l'attentat d'hier à Tadmaït, sont en fait beaucoup plus lourdes. Il y a eu, d'après les nouvelles dépêches, 4 morts et 4 blessés.

Le convoi était tombé dans une embuscade. Après avoir sauté sur deux bombes piégées, il a dû affronter les tirs des terroristes tapis dans les environs.

La riposte des militaires a finalement dissuadé ces derniers de poursuivre plus avant leur attaque.

La région est connue aussi pour être infestée de criminels islamistes y ayant élu refuge de longue date déjà.

Les terroristes ont, encore une fois, été saignés dans la nuit d'hier, à Châabet El Amer, du côté de Boumerdès. 3 d'entre eux ont été abattus et leurs armes, des kalachnicov, récupérées. Parmi eux, l'émir Delsi Aissa, alias Abou Hichem, d'une cinquantaine d'années et qui écumait la région comprise entre Bourmerdès et Bouira, a été identifié.

La veille déjà deux terroristes avaient été éliminés au même endroit par les forces de l'ordre en opération dans la région.

Du côté de l'armée, on déplore des blessés mais aucun tué n'est signalé.

A l'allure cependant où les rebelles se font exterminer, il reste à craindre que la lutte prenne encore des années. Car, malmené ainsi depuis maintenant près de deux décennies, le pays ne peut plus se permettre d'entretenir une armée sur le pied de guerre des années voire des décennies entières contre quelques centaines d'énergumènes qui la bravent. Elle devra nécessairement soit activer plus efficacement son combat pour en finir au plus vite, soit réviser fondamentalement sa stratégie dont elle doit reconnaître la faiblesse. Dans le cas contraire, une telle guerre d'usure ne tardera pas à avoir raison de cette même armée qui a déjà suffisamment montré ses limites.

Une nouvelle attaque terroriste a eu, pour théâtre, il y a moins d'une heure, le commissariat de police de l'Arbaa des Ouacifs, à une trentaine de kilomètres de Tizi-Ouzou.

Un important groupe d'assaillants a tenu tête, pendant une demi-heure environ, aux policiers. Un mouvement de panique en a immédiatement résulté pour les nombreux habitants des alentours.

On ignore encore le bilan de ce harcèlement, qui s'est produit à quelques encablures seulement du fief de Tahchat, d'où les terroristes ont été tout récemment délogés dans le cadre d'une vaste opération militaire.

Il s'est produit néanmoins à l'avant-veille du meeting que le candidat Boutef compte animer à Tizi Ouzou après-demain.

Dans l'après-midi d'hier, à Azazga situé à 70 km de Tizi-Ouzou, un colonel de l'ANP a été tué dans un attentat à la bombe piégée. Le véhicule dans lequel il se trouvait avec un lieutenant, qui a été blessé également par l'explosion sans doute télécommandée, à été déchiqueté.

Le colonel dirigeait depuis le matin une opération de grande envergure qui visait à déloger les terroristes terrés dans la région.

Intervenu la veille de la visite du président-candidat à Tizi-Ouzou, cet attentat repose la question de l'insécurité grandissante dans cette wilaya offerte depuis quelques années déjà à la discrétion des barbares y ayant trouvé refuge.

Le danger mortel et permanent que présente, enfin, l'utilisation de bombes téléguidées place les forces de l'ordre dans une situation d'autant plus difficile qu'elles ne disposent d'aucun instrument pouvant les détecter ou les rendre inopérantes.

Les forces de l'ordre, en opération à Hammam Melouane, du côté de Blida, ont accroché, jeudi dernier, une bande de terroristes. Elles ont réussi à abattre six d'entre eux, dont un émir.

Les dépouilles des criminels ont été transportées à la morgue de l'hôpital pour être identifiées. L'on sait seulement qu'ils étaient âgés de 28 à 45 ans.

Il y a juste un mois, la troupe avait éliminé 7 autres hors-la-loi à Larbaa, une localité peu lointaine. Elle avait agi sur renseignements obtenus après l'arrestation de 12 membres d'un réseau de soutien activant pour le compte des barbares.

Ce nouveau succès de l'armée, s'il est à féliciter, fait craindre cependant l'infestation de la wilaya de Blida, très proche de la capitale, par les bandes rebelles qui semblent reprendre progressivement du terrain dans tout le centre du pays, après y avoir quasiment été détruites à la veille de l'avènement de l'islamiste Bouteflika.

La recrudescence du terrorisme résulte, en effet, des largesses accordées par ce dernier aux milliers de criminels capturés durant la décennie précédant son arrivée au pouvoir.

Cinq islamistes ont été tués hier, à Stah Guentis, une localité située à 120 kilomètres de Tébessa, à l'Est du pays, du côté de la frontière tunisienne.

Ces cinq tués s'ajoutent à la vingtaine d'autres éliminés au début de l'année dans la même région, qui a été le théâtre de plusieurs attentats meurtriers ces dernières mois.

Toutefois, selon le journal Liberté, les terroristes abattus hier seraient des étrangers, en instance d'identification. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que l'on signale l'intrusion d'Arabes venus du Moyen Orient pour grossir les rangs des barbares islamistes.

A son tour, Ksentini, le président de la Commission nationale de promotion et de protection des droits de l'homme estime que le "résidu" de terroristes qui sèment la mort dans le pays se chiffre entre 300 et 400 individus.

Par-delà ce chiffre récurrent qu'ont prononcé des responsables politiques comme Ouyahia, Zerhouni, et même Sadi à une certaine époque vieille déjà de 14 ou 15 ans, on oublie qu'entretemps des dizaines voire des centaines de ces criminels ont été éliminés physiquement quand des milliers d'autres se sont ralliés pour bénéficier des dispositions outrancières de la maudite loi de réconciliation nationale.

Pour un défenseur des droits de l'homme, prétendre encore que l'amnistie générale, telle que promise par son mentor Bouteflika lors de sa campagne électorale, devrait être promulguée pour ramener à la raison ces trois ou quatre cents criminels, ne surprend en rien en vérité, lui-même ayant une idée déformée des valeurs qu'il est censé défendre.

Il est vrai que tout le monde, depuis le président jusqu'à ce soi-disant défenseur des droits de l'homme, n'a vraiment cure des dégâts humains et matériels infligés au peuple par une bande de renégats qui auront tout mis en oeuvre pour démolir le pays et ses habitants.

L'attaque du poste de la garde communale d'Aït-Iften, dans la Mizrana, près de Tizi Ouzou, a causé la perte de 2 gardes et blessé 6 autres.

Aux abords des bâtiments, deux bombes ont été piégées au cours de la nuit avant d'être actionnées, à distance, ce matin vers 8h30, au moment où les gardes reprenaient leur service. Les explosions ont aussitôt été accompagnées de tirs provenant des terroristes embusqués dans les parages. Mais la riposte immédiate des gardes communaux a contraint les assaillants à décrocher et à aller se fondre dans la nature boisée des environs.

D'un autre côté, un terroriste est tombé cette nuit dans une embuscade tendue à son groupe dans le village d'Aït-Khercha, aux environs de Sidi Ali Bounab. Son identification est en cours mais son arme a été récupérée : un Kalachnicov muni de 3 chargeurs.

Deux policiers ont été tués et un autre grièvement blessé, par suite d'une attaque perpétrée cet après-midi à Zemmouri (Boumerdès) par des terroristes.

Les policiers sont tombés dans une embuscade tendue par quatre terroristes, à la sortie de la ville.

L'une des victimes est le chef de la Brigade mobile de police judiciaire récemment installé à Zemmouri.

Les assaillants ont naturellement réussi à prendre la fuite.

Deux morts et 9 blessés parmi les militaires et 3 morts dans les rangs des terroristes constituent, en sus de 3 Kalachnicov récupérés, le bilan d'un accrochage intervenu hier à Maatkas, en Kabylie, rapporte TSA.

Dans la forêt d'Amedjoudh, proche de Maatkas, infestée par les barbares islamistes, l'armée a engagé un ratissage en vue d'éliminer ces derniers et de détruire leurs caches, avec l'appui de l'aviation.

La Kabylie est devenue en effet le sanctuaire des bandes terroristes, qui y trouvent un terrain propice pour se mettre à l'abri et des soutiens auprès d'éléments de la population acquis à leur cause. Elle est devenue l'unique région où perdure le terrorisme malgré les efforts de l'armée de la nettoyer de manière récurrente.

Un nouvel attentat a été perpétré, hier, à Médéa, contre une patrouille de la gendarmerie circulant en voiture. Cinq gendarmes ont été tués et un autre blessé. Les victimes ont été immédiatement délestées de leurs armes et de leurs vêtements par les assaillants.

Une unité de l'armée appelée en renfort a été reçue à son tour par des tirs nourris d'armes automatiques qui ont blessé plusieurs soldats, selon les témoignages recueillis sur place.

Cet acte, survenu à la limite frontalière des wilayas de Blida et Médéa, confirme s'il en était besoin que l'Algérois est de plus en plus infesté de bandes terroristes qui vont encore semer la mort et les souffrances à proximité immédiate de la capitale.

Il sonne encore comme une espèce de nouveau désaveu de la politique dite de réconciliation nationale initiée par Bouteflika qui a l'audace de claironner une fausse victoire sur le terrorisme islamiste.

Trois terroristes islamistes ont été abattus hier à Teniet-el-Had du côté de Tissemsilt, ex Vialar. Des armes et des munitions ont été récupérés à cette occasion.

On suppose que ces terroristes ont fui la zone soumise à un ratissage depuis l'attentat commis contre les gendarmes à Médéa, mercredi dernier.

Mais, à moins d'être expressément dénoncé, le groupe pris dans l'étau d'une unité militaire envoyée à sa recherche semble plutôt connaître les lieux et s'y être implanté de longue date déjà.

Il n'est pas exclu, enfin, que pour semer la confusion, ce même groupe se soit déplacé depuis Tissemsilt jusqu'à Médéa pour commettre son forfait et venir reprendre place dans ses repaires habituels.