Le terrorisme islamiste rétablit l'insécurité en Algérie

Trois gendarmes ont été tués et 1 autre grièvement blessé dans un attentat à la bombe piégée, hier matin, à Taza, du côté de Ziama Manzouriah, dans la wilaya de Jijel, à l'est du pays.

C'est en prenant leur service, vers 9 heures, que les jeunes gendarmes, car il s'agit là de nouvelles recrues affectées au Groupement d'intervention et de réserve, ont été surpris par la déflagration à l'entrée du poste de surveillance de la plage.

La région, infestée de terroristes, n'en est pas à son premier attentat. Le plus récent remonte au 23 avril dernier où 2 gardes communaux ont été tués et un officier militaire blessé.

Juste après l'attentat, des forces militaires appuyées par des hélicoptères ont quadrillé la zone pour rechercher les auteurs du coup de main.

4 morts et 13 blessés dans les rangs d'un détachement militaire qui a sauté sur quatre mines sur la route de la ville de Tadmait au village Larbâa, à 18 km à l'ouest de Tizi-Ouzou. Les blessés ont aussitôt été évacués à l'hôpital de Bordj-Menaïel à quelques 40 km du chef-lieu, Tizi-Ouzou.

Les attentats se sont produits au même moment vers 14 h 30, aujourd'hui.

Les engins explosifs avaient été posés et actionnés à distance par des islamistes.

Les Algériens paient ainsi de leur sang, chaque jour, les effets désastreux de la loi dite de réconciliation nationale qui a permis de libérer des milliers d'assassins qui sont aujourd'hui dispersés aux quatre vents.

4 civils, commerçants de leur état, circulant à bord d'un véhicule tout terrain 4x4, ont péri sous l'explosion d'un engin piégé, à 40 km de Tébessa (est du pays).

L'explosion s'est produite à 16h30, d'après les indications relevées sur place auprès de la population par un correspondant de l'AFP.

L'on ignore à l'heure qu'il est si l'engin piégé avait été posé par des islamistes et s'il a explosé sur la voie publique ou simplement sur ses abords que l'on sait non encore totalement déminée depuis l'époque coloniale. La zone, proche de la frontière tunisienne, est en effet encore abondamment parsemée de mines meurtrières plantées par l'armée française durant la guerre de libération nationale de l'Algérie.

Mais on n'écarte pas pour autant l'hypothèse d'un attentat terroriste islamiste, puisque le 25 juin dernier une tuerie a vu le jour dans la région, à l'occasion d'un mariage.

Un attentat à la voiture piégée conduite par un kamikaze a été perpétré vers 4 h du matin contre un poste de gendarmerie de l'Oued-Aïssi, situé à une dizaine de kilomètres de Tizi-Ouzou et à la limite d'un tronçon en ligne droite d'environ 300 mètres qui a pu sans doute donner au véhicule une certaine vitesse.

Le véhicule, bondé d'explosifs, s'est propulsé contre la porte d'entrée avant d'exploser, tuant un fonctionnaire communal, dormant sans doute dans les locaux de la maire voisine, et blessant grièvement 10 gendarmes se trouvant à l'intérieur de la caserne.

Le pied du kamikaze projeté très loin a été retrouvé dans l'école primaire, à 150 mètres du lieu de la déflagration.

La faille ayant été trouvée, les terroristes islamistes semblent désormais jeter leur dévolu sur les bombes piégées posées sur les routes ou chargées à bord de véhicules pilotés par des kamikazes.

La population de la localité a fermé ce matin la route conduisant de Beni-Douala à Tizi-Ouzou, en signe de protestation contre l'arrestation de cinq jeunes de ce douar, soupçonnés de collusion avec les terroristes responsables de l'attaque qui a tué deux gardes communaux et blessé grièvement 8 gendarmes du poste de Oued-Aïssi, le 25 juillet dernier, indique une dépêche de TSA insérée tantôt.

Elle estime que les jeunes en question n'ont rien à voir avec cet acte terroriste. Or, le principal meneur de l'opération appartient bien à ce douar et connait parfaitement les lieux de l'attentat ainsi que leurs occupants. Son nom a même été rendu public, ainsi que son pseudonyme utilisé au maquis, soit El khachkhache.

C'est à croire que la Kabylie n'en a pas assez de nourrir et de porter assistance à ces bandes de criminels barbares qui cherchent en réalité à imposer leur diktat et leurs idées rétrogrades au peuple en général et à cette région en particulier.

D'un autre côté, TSA nous apprend qu'un terroriste a été abattu ce matin dans le village d'Attouri, du côté de Tigzirt sur mer, à 40 kilomètres de Tizi-Ouzou. C'est là qu'une bombe à explosé hier sans faire de victimes heureusement. Le corps du criminel est en instance d'identification.

Enfin, à Draa-el-Mizan, une bombe piégée a explosé également ce matin, sans faire elle aussi de victimes, suite à un incendie de forêt sur un terrain miné par les terroristes.

Le président d'APC (maire) de Baghlia, une petite localité proche de Boumerdès située à une cinquantaine de kilomètres d'Alger, a été abattu hier soir chez lui, tandis qu'il rentrait de Mostaganem, où il venait de participer à l'université d'été du FLN, le parti au pouvoir.

L'on ignore encore qui étaient les auteurs de cet assassinat perpétré à coups de feu. Mais, la région étant infestée de terroristes islamistes, les enquêteurs privilégient apparemment cette piste.

On apprend par ailleurs qu'une bombe enfouie dans un colis a été désamorcée avec succès, hier vers 10 h, sur la route reliant les Issers à Tizi-Ouzou. Le colis suspect signalé par un passant a alerté les services de déminage qui sont intervenus aussitôt sur les lieux.

Enfin, un terroriste armé originaire de Mostaganem, recherché depuis 2001, a été arrêté la veille, dans un barrage routier près de Tizi-Ouzou, tandis qu'il circulait à pied sur la chaussée. Le contrôle de ses papiers a permis de l'identifier sur le champ et de mettre fin à ses agissements criminels.

Tandis qu'elle se dirigeait vers un lieu où la présence de terroristes venait d'être signalée, une unité militaire est tombée dans une embuscade, hier, vers 16 heures, à Aït-Chafaâ, au nord-est de la wilaya de Tizi-Ouzou.

Les terroristes, en ouvrant le feu à partir d'une colline boisée, ont grièvement blessé un soldat, qui décéderait peu après sur place, et blessé 4 autres qui seraient immédiatement évacués à l'hôpital d'Azzefoun, le plus proche, pour des soins d'urgence.

Selon TSA qui donne l'information, la riposte des militaires a permis d'éliminer un terroriste et de récupérer son arme, un fusil Kalachnikov.

Le terrorisme continue donc de sévir en Kabylie, tout particulièrement, où ils reçoivent apparemment l'aide des habitants, sans laquelle ils n'auraient jamais pu résister aussi longtemps.

Une bande armée de terroristes s'en est prise, hier, à El Aouana, une localité située à 30 km de Jijel, à l'est du pays, à une fourgon de la Banque centrale d'Algérie qui transportait des fonds.

Ils ont fait exploser une bombe piégée au passage du véhicule avant de s'attaquer aux deux policiers chargés de sa protection. Trois personnes, autrement dit le chauffeur et les deux policiers, ont été blessées lors des échanges de coups de feu.

Les terroristes n'ont pas réussi, cependant, à s'emparer du butin.

Déjà la veille, à Texenna, une autre localité proche de Jijel, un convoi de la gendarmerie accompagnant des véhicules d'une société turque activant sur les lieux avait sauté sur une autre bombe piégée, sans faire de victimes, heureusement.

"La branche d'Aqmi dirigée par Abdelkrim Taleb (un Touareg) a exécuté entre lundi et mardi dans le Sahara le douanier algérien, un retraité fait prisonnier en juin lors de l'attaque de positions algériennes dans le sud", a appris l'AFP auprès des services de sécurité dans la zone.

"C'est vrai que le douanier a été abattu. Al-Qaïda dit que c'est parce que l'armée algérienne s'apprêtait à l'attaquer", a déclaré de son côté à l'AFP un notable touareg de Kidal (nord-est du Mali). "Le douanier algérien tué nous était apparenté", a-t-il ajouté.

Le douanier en question aurait été enlevé par les terroristes qui avaient tendu une embuscade très meurtrière fin juin dernier sur les limites de la frontière algéro-malienne, où 11 gendarmes gardes frontières ont été tués et délestés de leurs armes.

Trois terroristes armés de Kalachnikov ont été mis hors d'état de nuire, ce matin à la mi-journée, à Tadmaït, une petite ville située à 20 km de Tizi-Ouzou.

Ils étaient filés depuis la matinée, tandis qu'ils se trouvaient à bord d'un véhicule se dirigeant vers Dellys, sur la côte.

Pris dans une souricière, ils n'avaient pas pu utiliser leurs armes et ont donc été abattus sur place. Leurs corps ont été transférés à la morgue de Tizi-Ouzou et leurs armes récupérées.

L'effet de surprise aura donc pleinement joué au profit des militaires qui ont tendu l'embuscade à un endroit et au moment propices.

L'armée a abattu sept terroristes, en fin de journée vers 17 h 30, à Berekmouche, une localité située à la frontière des Ath-Yani et Taourirt-Mokrane, à 40 km environ de Tizi-Ouzou.

Sitôt repérés dans les buissons fort épais dans la région, ils ont été pris pour cible par un détachement militaire soutenu par des hélicoptères.

Le groupe a donc été exterminé, malgré quelques velléités de riposte. Leurs cadavres ont été aussitôt acheminés à la morgue de Tizi-Ouzou et leurs armes, des Kalachnikov récupérées.

Il est vrai qu'avec la complicité des habitants de la localité, les terroristes trouvent toujours refuge et approvisionnements sur place.

A la mi-journée, du côté de Zemmouri, localité située à une dizaine de kilomètres de Boumerdès, un kamikaze roulant à bord d'une voiture légère s'est jeté contre un véhicule militaire faisant partie d'un convoi.

L'explosion provoquée a donné la mort à deux personnes et blessé neuf autres.

L'on ne sait encore rien des détails de l'attentat ni du caractère civil ou militaire des personnes atteintes.

Par ailleurs, ce matin vers 7 heures, la BMPJ (Brigade mobile de la police judiciaire) de Tigzirt, à 40 km de Tizi-Ouzou, a fait l'objet d'une nouvelle attaque (la première remonte au 2 mars dernier) au mortier et de bombes artisanales piégées aux abords de la caserne. L'on ignore aussi le bilan de cette violence.

Ces deux attentats semblent en tout cas constituer des réponses à l'élimination intervenue il y a deux jours de 10 terroristes à Tizi-Ouzou : 7 à Beni-Yenni et 3 à Tadmaït.

L'on a appris également par la presse de ce matin que l'un de ces derniers n'était autre que le responsable de l'attentat perpétré contre l'école de gendarmerie l'an passé et qui avait causé la mort de nombreux candidats à l'examen de recrutement.

Une bombe sans doute téléguidée à distance a explosé tôt ce matin devant le bureau de poste de Bordj-Menaïel, à quelques 50 km d'Alger, tuant deux policiers et blessant huit passants, des civils.

Il était à peine 6 heures quand une patrouille de police traversant le centre de la ville, à proximité de la poste, a été surprise par la déflagration.

Comme on le voit, la loi dite de réconciliation nationale est un échec complet et elle est même devenue une menace infernale dans la mesure où les barbares libérés par application de cette singulière loi inique peuvent encaisser un pactole considérable sur le dos du contribuable et reprendre ensuite les armes pour se remplir les poches en rançonnant les gens avant de revenir encore pour bénéficier de nouveau des largesses qui leur sont indéfiniment offertes, etc.

Voilà où mène la politique insensée et monstrueuse du sinistre Bouteflika.

Selon une dépêche de TSA, 5 militaires ont été tués et 10 autres blessés lors d'un accrochage survenu, hier soir, à Zekri, une localité proche d'Azazga, où l'armée entreprend un ratissage en règle pour débusquer des terroristes terrés dans les parages.

On n'en sait pas plus pour l'heure quant aux conditions qui ont permis un tel carnage dans les rangs de l'armée.

Il faut rappeler l'attentat perpétré, dans cette même zone, contre un officier supérieur, le 24 septembre dernier. Fort heureusement, ce dernier s'en était sorti avec des blessures légères.

Les pertes considérables d'hier montrent en tout cas que les terroristes sont encore très combattifs et qu'ils sont loin d'être exterminés comme le claironnent tapageusement les pouvoirs publics.

Lors d'un accrochage ayant mis aux prises, hier, un groupe d'une dizaine de terroristes avec un détachement de l'armée s'apprêtant à entamer un ratissage à Djerrah, une localité proche de Boumerdès, à 60 km d'Alger, 4 soldats et 2 civils ont été blessés, dont certains grièvement, et conduits à l'hôpital de Thénia.

Selon la dépêche qui donne l'information, les terroristes, armés de Kalachnikov, s'en seraient sortis totalement indemnes du combat.

La zone de Boumerdès et toute la région kabyle continuent à regret d'être infestées de ces barbares qui y trouvent hélas asile et soutien des populations.

Le directeur départemental des travaux publics, ses deux collaborateurs ainsi que deux entrepreneurs ont trouvé la mort aujourd'hui par explosion d'un engin piégé à Tlydjen, dans la wilaya de Tébessa, à l'est du pays.

Ils se rendaient à un chantier dans la région.

C'est le troisième attentat perpétré cette année par les terroristes dans cette zone. Le premier s'est produit en juin dernier, où 5 convives ont été tués et 6 autres blessés dans le mariage d'un policier. Le second, en juillet, où 4 personnes ont été tuées, dont deux policiers, après avoir sauté eux aussi sur une bombe piégée.

Une bombe piégée a explosé ce matin, à 8 h 30, sous un camion militaire en stationnement à Si Mustapha, une petite localité de la Wilaya de Boumerdès située dans l'axe routier allant vers Tizi-Ouzou.

Deux morts et 3 blessés ont été relevés de cet attentat, le nième qui se produit dans cette wilaya gangrenée par de nombreuses cellules terroristes qui activent et sèment la mort de manière récurrente.

Deux heures plus tard, les militaires fouillant les lieux ont découvert et désamorcé une autre bombe qui se trouvait enfouie dans le sol. Cette dernière, fort heureusement, n'a pas fait de dégâts.

Au moins six terroristes ont été tués à la veille du week end du côté de Yakouren, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, indique une dépêche de TSA publiée ce matin.

Agissant sur renseignement, les militaires ont tendu une embuscade au groupe dont la présence avait été signalée dans la zone.

Après un bref accrochage, les terroristes ont laissé sur le terrain six au moins des leurs tués ainsi que leurs armes de guerre.

Par ailleurs, une attaque terroriste contre le camp militaire de Tagma, avant-hier vers 17 h, toujours du côté de Yakouren, s'est soldée par la perte de deux militaires. Des blessés ont également été signalés à la suite de cet affrontement.

Enfin, hier, dans la forêt de Tixeraï, du côté de Bouira, l'explosion d'une bombe piégée a blessé grièvement trois militaires dont un officier qui y a perdu sa jambe. Ils se trouvaient en opération dans la région, à la recherche de terroristes.

Comme on le constate, à deux mois du délai final assigné à l'armée pour exterminer les "dernières bandes de terroristes" qui écument principalement le centre du pays, l'objectif est loin d'être atteint.

Un attentat à la bombe a ciblé, aujourd'hui, vers 9 h 45 un fourgon de transport des agents de sécurité de la société canadienne SNC Lavallin, à la sortie ouest de la ville de Boghni, sur la route de Draa el Mizan, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou.

Le premier bilan, obtenu auprès de sources locales, indique une dépêche, fait état d'un mort et de quatre blessés parmi les occupants du fourgon.

Il faut noter que ce n'est pas la première fois que le personnel de Lavallin est attaqué dans cette région toujours infestée de terroristes islamistes.

Du côté d'Aït-Ouabana, en Haute Kabylie, un accrochage entre les militaires et les terroristes s'est soldé par l'élimination de cinq de ces derniers et la récupération de leurs armes, des Kalachnicov.

Il aura fallu, semble-t-il, une heure de combat aux militaires, pour venir à bout de ce groupuscule. Autant dire que les terroristes sont de plus en plus combatifs et aguerris, ce qui n'est pas sans susciter une grande inquiétude.

D'importantes forces militaires, sous les ordres d'un général, sont déployées dans la région pour traquer, sans grand succès cependant, les terroristes dont la présence se manifeste régulièrement ces derniers temps à travers de faux barrages routiers et des enlèvements de civils dans le but d'en exiger des rançons.

Par ailleurs, on signale qu'à Oued El Ouarek, une localité proche de Boukehil, située à la jonction des wilayas de Djelfa et M’Sila, une bombe téléguidée a explosé sur une route de campagne, au passage d'un véhicule civil. La déflagration a tué un passager et blessé trois autres, dont l'identité n'a pas été révélée.

Un atelier de fabrication de bombes artisanales a été démantelé vendredi dernier à Ouled-Helal, commune de Sidi-Daoud, Wilaya de Boumerdès, dans les environs d'Alger. D'un autre côté, toujours à Boumerdès, au Douar Hadj Ahmed, une localité de Zemmouri, les policiers, agissant sur renseignements, ont mis fin à la cavale de deux terroristes venus rendre visite à leur famille dans la soirée de samedi à dimanche. Leurs armes, une Kalachnikov et un fusil de chasse, ont été récupérées.

Un cortège officiel a été pris, cet après-midi vers 17 h, sous une bombe piégée, près de Thénia, à 50 km d'Alger.

L'explosion a atteint une voiture de police, y occasionnant de simples dégâts matériels, et non les voitures officielles où le wali (le préfet) et un haut responsable du ministère de l'Intérieur se trouvaient à bord.

Les attentats terroristes se poursuivent toujours en effet. Hier, à Harazza, du côté de Bordj-bou-Arréridj, à l'est du pays, un attentat à la bombe piégée contre la garde communale s'est soldé par la mort sur place d'un garde puis plus tard d'un second ayant succombé à ses blessures après son transfert à l'hôpital.

Point toujours chaud du territoire, Boumerdès, et plus précisément Ouled Ziane, du côté de Lagata, a été dans la nuit d'hier le théâtre d'un violent accrochage entre les terroristes et les forces militaires en opérations dans la zone. Deux terroristes ont été abattus et leurs armes, deux Kalachnikov, récupérées. On déplore du côté des forces de l'ordre un blessé, le chef de la brigade de gendarmerie de Lagata.

Au sud-est de Boumerdès, un hélicoptère militaire s'est écrasé, hier encore vers 17 h, avec ses deux occupants à bord. L'on ignore cependant l'état de ces derniers que l'on dit blessés ainsi que les causes de la chute de leur appareil.

La wilaya de Boumerdès située dans la périphérie d'Alger reste toujours infestée par de nombreuses bandes de terroristes qui y trouvent suffisamment d'appuis et de soutiens pour semer la mort depuis de longues années déjà.

L'on apprend, par ailleurs, qu'au cours de la nuit de dimanche à lundi, 4 militaires ont été tués dans un accrochage avec une autre bande rebelle à Traghnia près de Ténès, sur le littoral algérois. 2 terroristes ont également péri au cours des combats et deux gardes communaux et un autre militaire blessés. Il semble que l'accrochage, qui a duré une bonne partie de la nuit, se soit produit suite à des renseignements faisant état de la présence d'une dizaine de terroristes dans la région.

D'après une dépêche TSA publiée ce matin, sept terroristes qui tentaient, hier dans la soirée, de s'introduire dans le territoire algérien en provenance du Niger, à 950 km de Tamanrasset, sont apparemment tombés dans une embuscade tendue par les forces militaires surveillant la frontière.

Ils se trouvaient à bord de trois véhicules tout-terrain, dont deux Toyota, avant de trouver la mort.

Six armes de type Kalachnikov ainsi qu'une mitrailleuse et des munitions ont été récupérées sur leurs cadavres.

D'après un dépêche TSA, trois terroristes circulant à bord d'une voiture Golf ont été interceptés, hier dans la nuit, à Thibecharine, du côté de la Mizrana, daïra de Tigzirt, wilaya de Tizi Ouzou. Ils étaient filés pour leur comportement suspect.

Si deux d'entre eux ont été abattus et leurs armes, des Kalachnikov, récupérées, le troisième s'est, en revanche, après avoir été blessé, volatilisé dans la nature à la faveur de la nuit.

Les recherches entreprises dès ce matin pour le retrouver n'ont jusqu'ici pas abouti, semble-t-il.

D'après une dépêche de TSA, 4000 soldats menés par deux généraux et appuyés par des hélicoptères et sans doute aussi par des blindés encerclent et pilonnent depuis jeudi des terroristes en nombre indéterminé réunis dans la forêt de Sidi-Ali-Bounab, à la jonction des wilayas de Boumerdès et de Tizi-Ouzou.

À l'heure qu'il est, aucune indication n'a été fournie quant aux résultats de cette opération dite d'envergure pour laquelle le brouillage de la téléphonie cellulaire a été entrepris à l'échelle des wilayas concernées afin d'empêcher les terroristes de communiquer entre eux. La dépêche laisse simplement supposer qu'une dizaine de terroristes auraient été éliminés et qu'il y a quelque probabilité que leur chef le plus recherché, Droukdel, soit du nombre.

Comme une telle opération ressemble quasiment à toutes celles que l'armée française avait déclenchées sans grand succès, au cours de l'année 1956, à grand renfort de troupes et d'armements lourds pour ratisser des zones précises censées abriter des fellaghas, il faut s'attendre à ce que, à son tour, elle échoue tout aussi lamentablement. Tant que les généraux chargés de la lutte contre le terrorisme ne s'impliquent pas vraiment, en effet, dans le combat, ils feront toujours chou blanc et continueront de se ridiculiser aux yeux de l'opinion nationale et mondiale. Pour vaincre, il faut impérativement qu'ils prennent des risques en se décidant, d'autant qu'ils disposent de tout le matériel et des hommes nécessaires, à se porter au cœur même de l'ennemi par des opérations héliportées pour des attaques frontales et franches, les seules susceptibles de mettre fin au ridicule de leur situation. Enfin, venir à bout de quelques dizaines de terroristes le plus souvent incultes et ignares, fussent-ils bien armés, ne relève sans doute pas de l'impossible...