Akhroub
Nombre de messages : 227 Date d'inscription : 10/05/2007
| Sujet: La corruption ou le fléau inguérissable en Algérie Sam 17 Mai - 21:19 | |
| La section algérienne de Transparency international, dénommée Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) a dressé un rapport bien troublant, mais qui ne sera rendu public qu'en juin prochain, à propos du développement de la corruption en Algérie, indique toutsurlalgerie. Le document dénonce notamment " Les commissions que les fonctionnaires reçoivent pour les services d'intermédiation qu'ils ont fournis ou les services illégaux qu'ils ont rendus. Les agents publics partagent ainsi avec l'usager les bénéfices illicites que ce dernier a obtenus grâce à leur intervention ». Il souligne " la contrainte est aussi utilisée comme levier principal pour solliciter le pot-de-vin ou la faveur de la part des usagers (simples citoyens, entrepreneurs ou fournisseurs) ». Le cas tout particulier des marchés publics est mis en exergue pour en critiquer : « des spécifications et des lotissements orientés des prestations ; la limitation de l'information ; la non-diffusion de l'information au même moment à tous les concurrents ; la création artificielle d'ambiance d'urgence pour éviter la mise en concurrence ; la non-objectivité des critères de qualification ; la dissimulation des critères de qualification ; la formation d'ententes entre les fournisseurs ; l'effet de surprise dans le lancement. » Il s'insurge enfin contre les dépenses somptuaires engagées, sur le dos du contribuable, par les walis pour leur usage propre ou celui de leur famille, de même que contre leur train de vie scandaleux qui se confond avec celui des potentats, contre l'usage aussi inconsidéré de caisses noires gérées par la Direction de l'administration locale en citant notamment le cas de Khenchela, contre l'origine incontrôlée des fonds qui les alimentent, etc. Il invite, enfin, les pouvoirs publics à dépêcher des enquêteurs qualifiés pour vérifier la gestion des budgets mis à la disposition des walis et l'application réelle de la règlementation en vigueur, notamment en matière des marchés publics. Bien naïfs sont en réalité les auteurs de ce rapport. La corruption dans l'administration algérienne n'a rien d'une nouveauté. Elle existait déjà du temps de la colonisation qui l'avait même favorisée, puisque les bachaghas, les caïds et autres pions placés par les autorités coloniales avaient l'autorisation formelle de pressurer leurs concitoyens, tenus de payer entre leurs mains un tribut arbitrairement fixé pour tout papier administratif délivré sous leur contrôle. Au lendemain de l'indépendance, les nombreux émigrés algériens rentrés du Maroc ont vite fait, à leur tour, d'impulser ce fléau dont ils avaient sans doute également profité dans ce pays voisin, bien plus largement gangrené par ce fléau à l'époque. Depuis lors, le phénomène s'est développé à une cadence accélérée, les hauts responsables eux-mêmes y contribuant pour beaucoup. Faut-il, le cas échéant, rappeler que d'anciens ministres de Boumediene, et non des moindres, ont eu affaire à la Cour des comptes qui les a même condamnés ? | |
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