Français, Américains et Britanniques semblent disposés, selon Tout sur l'Algérie, à appuyer la demande du RCD tendant à mettre sous surveillance internationale les prochaines élections présidentielles de 2009 en Algérie.
Saïd Sadi qui, avec son bâton de pèlerin, s'est rendu à Paris, à Londres et à Washington à la recherche de soutiens à son idée, a déjà, il est vrai, rencontré un écho favorable auprès de ses interlocuteurs, si l'on en juge par les sorties inattendues à Alger des ambassadeurs américain et britannique de ces derniers jours qui ont fustigé à mots couverts la conduite des affaires de l'Etat en Algérie.
A supposer maintenant que cette surveillance puisse s'exercer dans toute sa réalité, il reste pour Sadi à définir sous quelle forme compte-t-il la mettre en oeuvre pour garder l'oeil sur des dizaines de milliers d'urnes disséminées dans tout le pays. Où trouvera-t-on les surveillants étrangers nécessaires et surtout capables d'assumer une mission aussi difficile, dans le contexte particulier où l'activisme terroriste restera encore en l'état à cette date ?
Ce ne sera certainement pas demain que les nombreux membres des bureaux de vote accusés jusqu'ici d'être complices des trafics électoraux observés s'aviseront de tourner casaque au profit de la justice. En général, quand on a pris le pli d'un escroc ou d'un voleur, on le reste à vie. Bien au contraire, ces mafieux s'efforceront d'ici là de concocter quelque autre mauvais tour qu'ils ne s'empêcheront pas d'utiliser juste pour défier cette surveillance que l'on aura mis tant de peine à obtenir.