Le trafic des métaux est d'envergure internationale

Le vol des métaux que l'on croyait circonscrit aux pays de l'Afrique du nord, et tout particulièrement de l'Algérie, est en fait un mal qui ronge même la France.

Depuis, il est vrai, que le cuivre a fortement renchéri sur le marché - il a presque triplé ces deux dernières années -, il s'est créé un marché noir très florissant de ce métal principalement alimenté par les vols commis au préjudice des liaisons téléphoniques, de l'alimentation électrique sous toutes ses formes, mais surtout des usines utilisant intensément ce métal .

Un tel état de choses a fini par susciter au ministère de l'Intérieur français une préoccupation majeure qui vient de déboucher sur la mise en place très prochaine d'une législation appropriée qui visera à encadrer plus étroitement les ferrailleurs et autres "recycleurs".

On contraindra ainsi ces derniers, dans un but de traçabilité plus claire, à opérer leurs transactions par voie exclusivement scripturale, dès lors que leurs montants dépassent les 250 euros. La tenue correcte des livrets de police des ferrailleurs sera de plus exigée, pour permettre de suivre les échanges de métaux.

Si en France les ferrailleurs sont mis à contribution pour lutter efficacement contre les voleurs et autres trafiquants qui viennent leur proposer le fruit de leur recel, en Algérie, par contre, ce butin est chargé par camions entiers à destination du Maroc et de la Tunisie où il trouve de meilleures conditions d'écoulement en toute sécurité.

Le Quotidien d'Oran rapporte, ce matin, l'arrestation, par les douaniers d'Arzew, d'un voleur de câbles. Avec un complice, ce dernier se trouvait en train de déterrer des câbles, dans la localité de Menakessia, à côté de Boufatis, en banlieue oranaise. Si le premier a pu se sauver au moment de l'interpellation, le second a été pris, en revanche, en possession du câble volé.

Le même journal ajoute, par ailleurs, que le tribunal criminel d'Oran a jugé, hier, trois malfaiteurs qui avaient été reconnus coupables de vols de câbles téléphoniques dans une ferme de Sidi-Chahmi, à une dizaine de kilomètres d'Oran. La sanction retenue contre eux est à la mesure de leurs méfaits : 7 ans de réclusion criminelle à chacun.