Ouchen
Nombre de messages : 283 Date d'inscription : 01/06/2007
| Sujet: Les excès de Mubarak commencent à peser Dim 20 Jan - 0:09 | |
| Parce que le Parlement européen a adopté jeudi dernier une résolution qui déplore les atteintes aux droits de l'homme en Égypte et demande tout particulièrement la libération de Ayman Nour, l'ancien adversaire de Hosni Mubarak aux dernières élections présidentielles arrêté abusivement, Le Caire a jugé bon de convoquer les 27 ambassadeurs des pays de l'U.E. pour leur faire part du rejet de leur demande. On indique même que pareille résolution risque de porter un grave préjudice aux relations de coopération existantes entre l'U.E. et l'Égypte. Renchérissant de son côté, le président du Parlement égyptien menace lui-aussi de mettre un terme aux rapports qu'il entretient avec le Parlement européen, estimant qu'il y a là ingérence inacceptable dans les affaires de son pays. C'est à croire que l'Egypte, qui vit quasiment des seules ressources touristiques drainées par l'Europe en grande partie, est à même de se délester de pareils revenus, elle dont la population aujourd'hui dépasse les 70 millions d'habitants, vivant pour la plupart dans des conditions à tout le moins peu enviables. Dans un sens, une telle révolte d'un régime soutenu à bout de bras par l'ensemble des pays occidentaux, rassurés d'avoir en lui un partenaire tout disposé à coopérer dans le sens de leurs visées, notamment proche-orientales, devrait plutôt leur servir de leçon pour ne plus se mêler des affaires intérieures d'Etats et de gouvernants à l'esprit encore féodal. Les Européens, au lieu de se prêter à ce genre de rappel à l'ordre sans lendemain, auraient avantage à aider à la promotion des camps démocrates, les seuls activant dans le sens véritable de leurs intérêts de demain. N'est-il pas plus intéressant d'établir des relations économiques plus importantes et plus durables avec des pays sortis du sous-développement, plutôt qu'avec des pays toujours miséreux ? Il est vrai que d'autres intérêts supérieurs, mais de bas étage en réalité, priment souvent dans ce type de choix, difficile à saisir pour nombre de dirigeants occidentaux. | |
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