Sous la pression des événements en Égypte qui tirent désormais vers leur fin, le PND ou Parti national démocratique, fer de lance du régime Mubarak, dirigé d'ailleurs par le fils Djamal qu'il devait, sans la survenue de la révolte en cours, propulser à la magistrature suprême, fait sa mue. Ses dirigeants ont démissionné et un nouveau secrétaire général, Hossam Badraoui, nommé, indique une dépêche AFP.
On annonçait il y a deux jours déjà que l'un des anciens patrons de ce mouvement s'était vu retirer son passeport en même temps que le ministre de l'Intérieur et que tous deux devraient répondre de poursuites déjà engagées contre eux.
Il ne s'agit là, bien sûr, que de simples fusibles à faire sauter, Mubarak comme le fils restant toujours hors de portée.
La question est de savoir désormais ce que comptent faire du PND les dirigeants devant conduire la transition, maintenant que le Raïs est donné pour partant dans les prochains jours ou les prochaine semaines. Tout dépend donc de la forme que prendra le gouvernement remanié, sous réserve qu'il le soit. Restera-t-il essentiellement composé de militaires, comme semblent l'indiquer les tractations en cours visant à redonner la prééminence à l'armée ? Comprendra-t-il sinon des intrus de la société civile ? Lesquels et de quelle mouvance ? sont-ce les principales questions qui se posent désormais au Caire et ailleurs.
Sans nul doute, le régime tentera de tout entreprendre pour préserver les intérêts du dictateur en charge des affaires depuis maintenant 32 ans mais aussi ceux des généraux qui ont fait main basse sur l'économie égyptienne et disposent, ici comme en Algérie et ailleurs, de larges prérogatives pour disposer des fonds publics à des fins strictement personnelles.