Le Conseil suprême des forces armées annonce au Caire, dans un communiqué laconique repris par Reuters, que l'ex président égyptien, Hosni Mubarak, et sa famille sont assignés à résidence, démentant par là-même qu'ils aient quitté le pays. "Lui et sa famille sont soumis à une assignation à résidence en Égypte", précise le conseil militaire.
L'on s'interroge sur les motifs de cette assignation à résidence, sachant depuis des semaines, certes, qu'ils ne sont pas autorisés à quitter le territoire national, mais qu'aucune instruction judiciaire ne semble avoir été jusqu'ici ouverte quant aux détournements de fonds publics et autres actes de corruption reprochés à Mubarak et à ses enfants.
Aussi, se demande-t-on plutôt si la mesure prise n'est pas liée aux désordres qui agitent le pays depuis la chute de l'ancien tyran. L'on pense, en particulier, aux exactions, imputées au clan Mubarak encore actif dans l'ombre, qui ont été commises dans les milieux coptes pour susciter des troubles interconfessionnels pouvant remettre en cause le nouveau régime.
Il est vrai aussi que ce dernier communique peu, une position qui permet à la rumeur publique de s'installer et de développer au grand dam des intérêts de la démocratie encore à l'état de balbutiements dans le pays.