Passant outre l'avis défavorable du CSM (Conseil supérieur de la magistrature), l'opposition des syndicats et de l'intéressé, Mme Dati est fermement décidée à prononcer la mutation à la Cour de cassation de Bernard Blais, procureur général d'Agen, pour des raisons tout simplement de parité, annoncent certaines dépêches d'agences.
Elle estime, en effet, que le nombre de deux femmes seulement, procureurs généraux, sur un total de 35 pour toute la France, est extrêmement faible et qu'en conséquence il y a urgence à le multiplier. D'ailleurs, elle compte saisir l'opportunité que présente la demande de mutation de cinq autres procureurs généraux, demande soutenue, pour quatre d'entre eux, par le CSM, pour les remplacer par des femmes, quitte à ce que la Cour de cassation se retrouve, en fin de compte, avec 39 avocats généraux, contre les 33 qu'elle recense aujourd'hui.
Aussi, l'avis du CSM compte-t-il bien peu, dans le cas de Bernard Blais, devant la détermination de la ministre des Sceaux et de la Justice, qui sait, par-dessus tout, que le président Sarkozy a déjà inscrit en bonne place dans son programme présidentiel le problème de la parité, y compris au niveau des plus hautes fonctions de l'Etat.