Un incendie s'est déclaré au Caire, dans un immeuble mitoyen du ministère de l'Intérieur, sans que l'on sache les circonstances qui lui ont donné naissance, rapportent les agences de presse.
On sait seulement que des milliers de policiers se trouvaient sur les lieux pour manifester leur colère à cause de leurs conditions de travail. Ils réclamaient en même temps des augmentations de salaires ainsi que le départ du nouveau ministre de l'Intérieur, Mansour al-Issawi, et le rappel de son prédécesseur, Mahmoud Wagdi, limogé sur la pression des manifestants de la place Tahrir et poursuivi en justice à la fois pour les massacres de civils commis par ces mêmes policiers et pour des actes de corruption.
Les observateurs ne manquent pas d'imputer aux cellules encore actives du clan Mubarak cette nouvelle agitation des flics qui succède aux graves et récurrentes exactions commises ces derniers temps, tant au Caire qu'à Alexandrie et à Suez, contre des membres du mouvement qui a conduit à la chute du dictateur.
Au demeurant, ces mêmes réactions ont été observées en Tunisie, dès le lendemain du départ de l'autre despote Ben Ali.