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| Les relations algéro-russes se refroidissent | |
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+4Azaghar Redflane Nabila Ghania 8 participants | Auteur | Message |
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Ghania
Nombre de messages : 273 Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Les relations algéro-russes se refroidissent Sam 15 Déc - 22:04 | |
| Ce qui, jusqu'à hier encore, était considéré comme une simple rumeur sans fondement, s'est finalement réalisé : la rupture entre Sonatrach et Gazprom est désormais chose consommée. Mohamed Meziane, président de Sonatrach l'a lui-même déclaré : " Nous n'avons pas réussi à lancer des projets de partenariat. L'accord n'est plus en vigueur depuis août dernier." Les fameux contrats signés avec Poutine au printemps 2006, incluaient, il est vrai, au-delà de la fourniture d'armements de dernier cri, la participation de sociétés russes dans l'exploitation du gaz algérien. Or, un premier couac s'était rapidement déclaré au niveau des avions de combat réceptionnés : deux d'entre eux présentaient des vices de fabrication qui ont immédiatement refroidi le clan dit pro-russe, lui-même, au sommet de l'armée algérienne. Et, comme on prête à ce dernier des penchants également pro-américains et pro-français, le rejet en bloc du matériel russe, selon les spécialistes, relève désormais d'une hypothèse des plus plausibles. Maintenant que Sonatrach, à son tour, estime son partenariat avec Gazprom peu en rapport avec ses propres objectifs ou ambitions, il devient évident que le volet des échanges avec Moscou se trouve ainsi remis en cause dans son intégralité. Il reste, bien sûr, à savoir la position que Moscou compte adopter dans cette perspective. Pour souscrire aux dits contrats, Poutine avait dû renoncer, en effet, à la créance de 3,5 milliards de dollars que son pays détenait sur Alger. Pendant ce temps, l'Europe continuait de soupçonner ses principaux fournisseurs gaziers, l'Algérie et la Russie de s'être mis en cheville pour créer une espèce de cartel du gaz, dans l'objectif évident de relever substantiellement les prix. Elle prenait particulièrement ombrage de l'Algérie qui préférait continuer de s'équiper militairement auprès de Moscou, en feignant surtout d'oublier que les deux partenaires se sont convertis depuis bientôt deux décennies au capitalisme ambiant et que seul le marché règle les rapports de tous. Et, à présent, l'Europe peut donc crier victoire d'avoir quasiment le champ libre en Algérie, pour y supplanter Moscou, même dans le domaine militaire. | |
| | | Nabila
Nombre de messages : 224 Date d'inscription : 14/05/2007
| Sujet: Re: Les relations algéro-russes se refroidissent Dim 16 Déc - 22:54 | |
| Un article du journal russe Kommersant, traduit dans Le Courrier international, évoque l'échec des relations algéro-russes. Il les attribue pour l'essentiel à Nicolas Sarkozy, qui serait à l'origine de la volte-face algérienne. La signature d'un accord algéro-français portant sur des fournitures de gaz saharien jusqu'en 2019, en serait l'une des raisons. Assurée de ses ventes sur une période aussi longue, l'Algérie aurait donc pris parti pour Paris, Moscou ne présentant plus assez d'intérêts à ses yeux. Pour preuve, ajoute le canard russe, Alger est même revenu sur ses engagements en matière d'achats d'équipements militaires. Deux Mig réceptionnés s'étant avérés, à ses yeux, de mauvaise qualité, la suite de la commande est restée suspendue. Moscou, qui a pourtant fait l'effort de sacrifier 4.7 milliards de dollars (et non 3,5 milliards) au titre de sa créance sur l'Algérie, ne parvient pas même à transmettre un courrier à la partie algérienne, pour tenter d'obtenir des explications. Enfin, selon Kommersant, de tels problèmes, en Algérie, seraient dus aux diverses tendances pro-russes, pro-françaises et pro-américaines qui se combattent sur place, à un niveau très élevé de la direction de l'Etat. | |
| | | Redflane
Nombre de messages : 173 Date d'inscription : 08/06/2007
| Sujet: Re: Les relations algéro-russes se refroidissent Mar 5 Fév - 23:58 | |
| C'est maintenant le retour de manivelle pour les Algériens qui ont montré bien trop d'empressement à couper leurs relations à caractère militaire avec la Russie. Souvenons-nous qu'à la visite de Poutine en Algérie, des contrats faramineux de l'ordre de 15 milliards de dollars ont été alors signés entre les deux pays au titre de la fourniture par Moscou notamment d'avions de combat et de chars de dernière génération. A la réception, cependant, du premier lot de Mig29, dernier cri, un ou deux appareils avaient été jugés inacceptables parce que défectueux. Du coup, toute la commande a été annulée. Aujourd'hui, l'on sait, selon Tout sur l'Algérie qui donne quelques autres détails, que cette livraison de Mig29 se composait d'aéronefs qui avaient tous volé déjà. Autrement dit, l'avionneur, pris à la gorge par des problèmes financiers, aurait jugé bon de fourguer à Alger des appareils d'occasion pour le prix des neufs. Poutine se rebiffe à son tour et suspend l'ensemble des contrats signés avec Alger, qui ne recevra dès lors ni Mig29 ni Sukhoï et ni chars probablement aussi. Or, comme le précise le papier de Tout sur l'Algérie, en matière militaire, les relations entre fournisseurs et clients sont toujours conditionnées par des rapports de sujétion à caractère politique. Par exemple, la France et les USA ne remplaceront jamais la Russie en matière de fournitures d'avions sophistiqués à l'Algérie pour vingt raisons liées aux penchants politiques de cette dernière. Pour preuve, même au plus fort de leur lutte anti-terroriste, les Algériens, malgré leur insistance auprès des occidentaux, n'ont jamais rien pu obtenir comme matériel spécialisé pour les combats nocturnes. Et, aujourd'hui, s'ils sont éconduits par Moscou, à terme se posera dangereusement le problème de leur sécurité qu'ils ne pourront pas assurer, faute de trouver des fournisseurs qualifiés et disposés à leur vendre le matériel qui leur fait défaut. | |
| | | Azaghar
Nombre de messages : 183 Date d'inscription : 01/06/2007
| Sujet: Re: Les relations algéro-russes se refroidissent Lun 18 Fév - 23:58 | |
| Bouteflika est aujourd'hui à Moscou pour une visite de deux jours, qui sera essentiellement consacrée, dit la presse de ce matin, au réchauffement des relations bilatérales qui viennent d'être négativement affectées par le problème des avions de chasse usagés livrés comme neufs à Alger.
Moscou et Alger, liés par de vieilles traditions en matière d'armement militaire, sont impérativement tenus d'arrondir les angles, tant les deux pays ne peuvent se résoudre d'un trait de plume à les effacer.
Vieux client des arsenaux soviétiques puis russes, Alger a besoin de Moscou pour approvisionner son armée, depuis les munitions du Kalachnikov jusqu'aux pièces de rechange de ses chars, de ses avions et de ses vaisseaux de guerre. Pour ne pas avoir à reconstituer tout son armement, son intérêt lui commande de renouveler son matériel seulement en Russie où il peut s'assurer du service après vente de tous ses équipements de combat.
Moscou, particulièrement depuis les défections qu'il enregistre de la part de ses ex satellites, se trouve de son côté dans la nécessité de préserver à tout prix ses anciens clients autres, ne fût-ce que pour donner à son industrie le souffle nécessaire pour sa mise à nouveau constante et surtout impérative, compte tenu des présentes configurations géostratégiques qui se dessinent sous cette surprenante et nouvelle espèce de guerre froide dont on appelle apparemment la résurrection.
A moins que les dernières livraisons litigieuses aient été sciemment combinées en sous-main, soit parce que Moscou entendait récupérer sous cette forme au moins une part des 4,7 milliards de dollars constituant ses anciennes créances dont Poutine avait décidé l'extinction lors de son passage à Alger en 2006, soit parce que c'était là le processus classique régissant d'ordinaire les relations entre les deux pays, auquel cas il est temps que les responsables algériens rendent des comptes devant la justice, il importe nécessairement que les deux partenaires inscrivent leurs rapports désormais sous le sceau de la confiance réciproque indispensable. Faute de quoi, c'est tout l'avenir des relations bilatérales qui en pâtira nécessairement et durablement. | |
| | | Oussan
Nombre de messages : 274 Date d'inscription : 05/04/2007
| Sujet: Re: Les relations algéro-russes se refroidissent Jeu 21 Fév - 1:17 | |
| Un article de Nikita Petrov, paru dans Ria Novosti, aujourd'hui, revient longuement sur l'affaire de ces 15 MiG-29SMT renvoyés à leurs fabriquants, à la veille même de la visite de Bouteflika à Moscou. Il met surtout en exergue l'existence de ce que les Algériens appellent la "chipa", pour ne pas dire la corruption, qui gangrène de longue date déjà les rapports commerciaux à caractère militaire noués entre Moscou et Alger. Il évoque particulièrement les " différents clans et groupements politiques à l'intérieur même de l'Algérie", où " les livraisons d'armes ne s'effectuent jamais sans intermédiaires touchant d'imposants pourcentages pour chaque transaction". Dans un tel contexte, il devient évident que c'est aux "dignitaires" algériens n'ayant pas eu accès à leur part du gâteau qu'a échu le soin de torpiller les derniers contrats signés en mars 2006 avec Poutine à Alger. Dans l'Algérie de "la mamelle", de telles hypothèses tellement courantes sont connues de tous, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. D'ailleurs, un certain chef d'état-major de l'armée n'avait-il pas été chassé de son poste par Chadli, vers le milieu des années 80, après que ce dernier eut obtenu personnellement, auprès des banques parisiennes, des preuves écrites des ristournes encaissées par le général en cause ? Depuis lors, bien sûr, la corruption dans les milieux militaires n'a fait que progresser aux dépens des contribuables algériens. Moins surprenantes sont encore aujourd'hui les accusations portées contre un ancien général chef de région militaire et un ex wali (préfet) sous le chef de trafic de stupéfiants à grande échelle. C'est pourquoi faut-il prendre ce dossier des MiG dits défectueux sous de grandes réserves. Des preuves manquent pour lui donner quelque consistance. Et si les Russes préfèrent se taire que divulguer ce qu'ils savent de leurs relations avec les généraux algériens, c'est surtout pour préserver l'avenir qu'ils ne veulent en aucun cas encombrer d'un contentieux qu'ils paieront eux-mêmes très cher. | |
| | | M'hand
Nombre de messages : 434 Date d'inscription : 10/05/2007
| Sujet: Re: Les relations algéro-russes se refroidissent Mar 11 Mar - 21:33 | |
| Il semble que le différend algéro-russe, résultant du renvoi au constructeur des MiG-29 jugés usagés par Alger, ait reçu une solution définitive, si l'on en croit Tout sur l'Algérie qui dit tenir son information de bonne source.
Des Sukhoi, dits de dernière génération, plus performants mais aussi plus chers viendront, dès 2009, remplacer ces MiG-29.
Il se posera, néanmoins, le problème de leur adaptation, au niveau des techniques de communication, avec l'appareillage de l'OTAN, au côté de laquelle l'Algérie entend poursuivre des manoeuvres communes. Des modifications devront donc être apportées sur ces appareils, de façon à les rendre capables de communiquer correctement avec la flotte de l'organisation atlantique.
Tout sur l'Algérie souligne, par ailleurs, que l'Algérie n'a jamais manifesté d'ambition de s'équiper ailleurs qu'en Russie en matière de matériel militaire, que son armée maîtrise correctement, et qu'elle n'a nulle intention de se défaire de son armement actuel pour le remplacer par un autre en provenance d'une autre source. | |
| | | Akhroub
Nombre de messages : 227 Date d'inscription : 10/05/2007
| Sujet: Re: Les relations algéro-russes se refroidissent Mar 25 Mar - 21:56 | |
| Ria Novosti, du 24 mars, rapporte qu'André Doutov, directeur de Rosprom (Agence fédérale de l'industrie) a déclaré que le renvoi des 15 MiG-29SMT au fournisseur par l'Algérie n'affecte pas les autres commandes signées lors de la visite à Alger de Poutine en mars 2006.
Le directeur de Rosprom a précisé, selon l'agence russe : "Les raisons du refus (renvoi des 15 appareils) de la partie algérienne sont plutôt à rechercher dans la sphère politique, et sont sans relation avec l'industrie. Chaque pays mène une recherche indépendante de partenaires, et le domaine de l'armement n'échappe pas à cette règle".
Dit autrement, l'annulation de la commande de MiG obéirait donc à des exigences souterraines, autrement dit à des demandes non satisfaites de bakchich comme savent y faire les "décideurs" algériens. C'est là une thèse qu'on ne peut rejeter d'une simple chiquenaude, les autres clients "plus sérieux" de la Russie n'ayant jusqu'ici jamais fait d'esclandre à propos du matériel acheté de leur côté à Moscou. | |
| | | Oussan
Nombre de messages : 274 Date d'inscription : 05/04/2007
| Sujet: Re: Les relations algéro-russes se refroidissent Ven 28 Mar - 16:30 | |
| Se basant sur un article publié aujourd'hui par le journal russe Kommersant, toutsurlalgerie.com croit savoir que la livraison des 28 chasseurs Sukhoi Su-30 MKI, commandés par l'Algérie au constructeur russe, Irkout, est bloquée, faute de paiement des sommes dues, depuis octobre 2007.
Selon le fournisseur, Alger aurait déjà réceptionné 10 appareils sur les 28. Le ministère russe chargé des finances et Rosoboronexport, l'organisme responsable du suivi des exportations d'armements, ignorent tous deux la date de reprise des paiements ainsi que celle de la poursuite des livraisons.
Apparemment, la visite de Bouteflika à Moscou, en février dernier, et qui avait été saluée pour le mérite d'avoir débouché sur le réchauffement des relations bilatérales entre les deux pays, n'aura donc pas été aussi positive qu'on ne l'avait laissé entendre alors.
La question reste de savoir, aujourd'hui, quelles répercussions auront ces blocages sur le reste des commandes algériennes, portant notamment sur les sous-marins, les systèmes de missiles sol-air et sans doute aussi les munitions et autres matériels militaires. L'Algérie ne peut, de but en blanc, se passer de rapports assainis avec son fournisseur attitré qui assure quasiment l'ensemble de son armement. | |
| | | Tinhinane
Nombre de messages : 233 Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Les relations algéro-russes se refroidissent Mar 1 Avr - 0:47 | |
| Dans ce dossier, les informations semblent tellement se suivre très vite et se contredire parfois qu'on y perd pied.
Irkout, le constructeur russe des avions Sukhoi, dont l'Algérie attend le reste de la livraison, a annoncé aujourd'hui l'envoi vers Alger de deux appareils en kit, indique l'agence Ria Novosti. Les avions devront donc être assemblés sur place et testés sur le terrain avant leur remise à l'armée algérienne, précise cette agence.
Le Sukhoi 30MKA est un chasseur capable de détruire des cibles aériennes, maritimes et terrestre. Il vole à la vitesse de 2400 km/h en disposant d'une autonomie de 3000 km et d'une charge utile de 8 tonnes d'armement (missiles air-air, air-sol ou bombes guidées et à fragmentation).
Il est donc apparemment établi que les relations algéro-russes ne souffrent plus d'un quelconque froid et moins encore d'un problème lié à un retard de paiement de l'acheteur. Dans la situation qui est celle de ce dernier, pour lequel l'accès du marché occidental reste subordonné à la satisfaction d'un certain nombre de conditions, nécessairement indésirables sinon inhibitrices, il n'y a d'autre choix que celui de se plier à des concessions, au demeurant toujours moins gênantes, du fournisseur. | |
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