Par la voix de son ministre des anciens moudjahidin, Mohamed Chérif Abbas, l'Algérie remet sur le tapis la question de la repentance de la France pour la colonisation de 1830 à 1962.
Les revendications de l'Algérie qui portent sur "l'incrimination et la reconnaissance des crimes de guerre français sont toujours maintenues jusqu'à aboutissement", a déclaré, ce matin, Abbas à Alger, en marge du troisième congrès de l'Association nationale des anciens condamnés à mort (1954-1962).
Pour le ministre, l'Algérie "revendique toujours et depuis l'indépendance, l'incrimination de l'occupation française et la reconnaissance des crimes de guerre perpétrés contre le peuple algérien, notamment les essais nucléaires, les mines antipersonnel, outre les pertes occasionnées à la nature et à l'homme".
Cette question, qui vient une fois encore troubler les relations bilatérales à quelques semaines de la visite que compte rendre Bouteflika à Paris, risque de peser lourd dans l'approche des problèmes d'intérêt commun. Elle a déjà, sous le gouvernement Chirac, fait obstacle à la signature d'un traité d'amitié entre les deux pays.