Hérisson
Nombre de messages : 249 Date d'inscription : 07/04/2007
| Sujet: Près de 1/2 kg d'uranium saisi à la frontière hongro-slovaque Ven 30 Nov - 23:29 | |
| Ce que l'on craignait de longue date déjà se réalise, aujourd'hui, à la stupéfaction de l'univers entier. La prolifération des armes nucléaires tant redoutée, au point de réunir un consensus mondial pour empêcher de nombreux pays peu sûrs de s'ouvrir à des activités nucléaires mêmes civiles, constitue désormais un souci majeur que la communauté internationale se doit d'arrêter coûte que coûte et sans délai. Le monde a frôlé une catastrophe inouïe, l'été dernier, quand des avions militaires américains avaient, sans le savoir, transporté par erreur des ogives nucléaires d'un bout à l'autre des Etats-Unis. Un relâchement d’attention aussi inexplicable qu'inexcusable dans la manipulation d'armes d'une aussi grande sensibilité est en lui-même un acte d'une très grande gravité, venant de surcroît d'un pays pionnier en la matière et considéré partout comme suffisamment avancé pour ne pas feindre de céder à un moindre faux pas. Comment peut-on, devant une très grave défaillance de cette nature, ne pas moins expliquer, à présent, la saisie de 481,4 g d'uranium enrichi en poudre à la frontière hongro-slovaque ? Il est facile d'imaginer les conséquences d'une mise à disposition de ce produit, extrêmement radioactif quel que soit le traitement plus ou moins poussé qu’il a dû recevoir dans une installation adaptée, entre les mains de terroristes ou encore de simples malfrats rêvant d'en découdre avec n'importe quel pays dans le monde. Le fait seul déjà qu'il ait été rendu accessible à des trafiquants montre à quel point de dégradation avancée se placent désormais les questions primordiales de sécurisation des installations, dont le rôle est de travailler précisément avec ce matériau de haute dangerosité. Toutes les supputations établies tendraient cette fois à situer en Ukraine la provenance de ce butin. Comme il est vrai que les précédentes saisies de 2,97 kg à Saint-Pétersbourg, 2,7 kg à Prague en 1994, 1,7 kg à Moscou en 1995 et 770 g en Géorgie, en 2000, mettent pareillement en cause les anciens pays dits de l’est, sinon Moscou lui-même, le monde a tout lieu de s'inquiéter sérieusement du sort des installations nucléaires laissées peut-être sinon en déshérence complète du moins sous une surveillance négligée. Il y va de la sécurité de tous, indiscutablement. | |
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