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 Le RCD ne participera pas aux élections législatives

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2 participants
AuteurMessage
M'hand

M'hand


Nombre de messages : 434
Date d'inscription : 10/05/2007

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MessageSujet: Le RCD ne participera pas aux élections législatives   Le RCD ne participera pas aux élections législatives EmptySam 18 Fév - 18:45

Sans troupes, sans audience populaire, le parti RCD de Saïd Sadi se rend à la raison: il ne participera pas aux prochaines élections législatives. Jamais jusqu'ici le premier responsable de ce parti réduit désormais à sa portion congrue n'avait pris semblable décision, son mouvement ayant toujours dû sa survie à la manne de l'État au travers des subventions allouées au titre de la représentation parlementaire des partis politiques.
Sachant désormais qu'il ne pourra compter que sur quelques milliers de voix à l'échelle du territoire national, Saïd Sadi préfère se retirer de la course...
Voici ce qu'en écrit TSA dans une dépêche datée d'hier:
**********************************************************************************
TSA - 17.02.2012
par Samy Khaldi

Saïd Sadi accuse le DRS de faire un travail de sape - Le RCD opte pour le boycott des législatives

Sans grande surprise, le RCD a annoncé ce vendredi 17 février sa décision de boycotter les prochaines élections législatives. La décision a été prise à l’issue du Conseil du parti à Alger. Dès l’entame des travaux, Saïd Sadi, a donné le ton. Dans son discours ouvrant les travaux, le président du RCD s’en est violemment pris au ministère de l’Intérieur, mais surtout au DRS, accusé de « faire un travail de sape » contre son parti. « Les participants au vote du 10 mai prochain ont tous négocié leur quota », a d’emblée lancé Saïd Sadi à l’assistance. « Ils nous ont réservé quatre sièges », a‑t‑il précisé, pour signifier que les jeux sont faits d’avance.
Pour Saïd Sadi, les raisons de boycotter l’élection de mai prochain sont multiples. Il a cité entre autres raisons la manipulation des chiffres. « Les fichiers électoraux sont une gigantesque usine à gaz », a‑t‑il commenté, avant de s’interroger sur le fait que le ministère de l’Intérieur annonce quatre millions de nouveaux électeurs en quatre ans. « C’est une fumisterie », a‑t‑il encore dit.

L’autre raison de boycotter est politique, selon le Dr Sadi. Il accuse le pouvoir d’avoir fermé encore davantage les champs politiques avec les lois votées récemment au parlement. Là, il qualifie les élections de « proxénétisme politique ». « La vulgarité avec laquelle a été menée l’action publique ces derniers mois ne laisse pas beaucoup de choix à celles et ceux qui ont un minimum de bon sens. La prochaine assemblée sera recrutée sur le mode du proxénétisme et aura une mission de prostitution politique », a fulminé Saïd Sadi, ajoutant que « composée pour l’essentiel de petits délinquants pris la main dans le sac, cette assemblée aura pour fonction d’occuper le trottoir parlementaire en attendant que, derrière les rideaux, les maquereaux réorganisent leurs réseaux à travers une succession particulièrement laborieuse ».

Saïd Sadi accuse le DRS de vouloir discréditer son parti. « Le DRS ne peut pas et ne peut plus gérer un pays comme l’Algérie avec des méthodes héritées de la guerre froide », a‑t‑il tonné. Sadi a refusé de se soumettre « au chantage à l’islamisme ». « L’islamisme est déjà dans le pouvoir », a‑t‑il indiqué.





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Amar

Amar


Nombre de messages : 256
Date d'inscription : 27/05/2007

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MessageSujet: Re: Le RCD ne participera pas aux élections législatives   Le RCD ne participera pas aux élections législatives EmptySam 18 Fév - 18:59

TSA - 17.02.2012
par Achira Mammeri

Dans un message aux militants du FFS Hocine Aït Ahmed estime que le boycott des législatives ne serait qu’un pis-aller

Les élections législatives constituent un véritable dilemme pour le président du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Aït Ahmed. Dans un message écrit, adressé ce vendredi 17 février à ses militants et lu, au terme de la convention nationale, par le premier secrétaire Ali Laskri, il affirme que le boycott du prochain scrutin ne constitue pas un meilleur choix que la participation, même si, au fond de lui, il est convaincu que les prochaines élections ne seront pas transparentes. « Il est bien peu probable que les prochaines élections soient des élections ouvertes. En fait, et sans précautions inutiles, les prochaines élections n'ont aucune chance d’être des élections ouvertes », lit‑on dans le message.

M. Aït Ahmed prend à témoin l’opinion publique nationale et les militants : « nous ne pourrons donc pas assurer que nous allons sanctuariser le pays, veiller à la sécurité nationale et initier le changement démocratique en y participant ». Il estime également « qu’aucun boycott ne peut assurer qu’il constitue une alternative efficace à la participation ».

M. Aït Ahmed ne donne aucune instruction à ses militants dans ce message, affirmant que la décision finale émanera des débats tenus au niveau de la base. Il parle, pour la première fois, des clivages qui traversent le parti et qui ont failli, plus d’une fois, causer sa perte. Il donne cette précision de taille qui prend les allures d’une réponse adressée à ses détracteurs à l’intérieur comme à l’extérieur du parti : « j’assume avoir dû, dans des conditions extrêmement pénibles, prendre des décisions qui ont pu sembler unilatérales. Elles ne l’ont jamais été ». M. Aït Ahmed poursuit : « il m’est arrivé de trancher entre des propositions différentes, voire divergentes, mais je n’ai rien ordonné ni engagé, selon mon seul entendement car nul homme sensé ne devrait laisser son jugement devenir tributaire de son seul entendement ». Et M. Aït Ahmed d’accuser le pouvoir « de plaquer sur nos propres divergences les manœuvres malveillantes de sa police politique, suscitant et encourageant le travail de sape et de division dans le parti comme dans le pays ».

Il notera que la même méthode a été utilisée pour accuser le parti, tour à tour, de menacer l’unité de l’Algérie, celle du pôle démocratique et enfin, celle de la Kabylie. À ceux qui doutent de son engagement, il répond : « à l’unité de la Kabylie, nous tenons autant qu’à l’unité de chaque région d’Algérie et de l’Algérie elle‑même ».

Le chef du plus vieux parti d'opposition reconnaît que le pouvoir a réussi à obliger les partis et les Algériens à revoir les priorités de l’heure. « Nous voici contraints par l’état de délabrement du pays, à discuter de l’opportunité de participer ou non à une consultation électorale. Nous sommes arrivés à un moment où les consciences elles‑mêmes sont soumises à une pression intolérable, en vue de leur détournement », avoue M. Aït Ahmed.

La dépendance alimentaire, énergétique, industrielle culturelle et politique, le désengagement de l’État face à la détresse des citoyens piégés par le mauvais temps, sont autant de sujets prioritaires relégués au second rang par l’échéance électorale. M. Aït Ahmed évoque brièvement les réformes politiques puisque, pour lui, « notre pays, ce n’est pas une batterie de lois mais un dispositif et une volonté politique qui rendraient possible leur application », affirme‑t‑il.





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