Le régime Mubarak, devenu désormais une dynastie bien moyen-orientale, n'aime pas se laisser rappeler à l'ordre, y compris par les USA.
Après avoir claironné la victoire de son parti aux élections législatives, obtenue comme chacun sait au prix de violences inouïes exercées contre ses adversaires, le voilà qui tempête contre Washington lui reprochant d'avoir outrepassé les limites acceptables pour ravir irrégulièrement sinon par la force l'ensemble des suffrages aux législatives.
"On ne peut que déplorer que ces déclarations aient été faites avant même l'annonce des résultats définitifs du premier tour", a indiqué le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères, Hossam Zaki, à la suite des critiques émises par les États-Unis et surtout de leur déception d'avoir cru aux engagements faussement pris par le Caire d'organiser des élections démocratiques.
Comme les principaux adversaires qui ont affronté le Parti national démocrate du "prince" régnant, appartiennent au camp islamiste, les Américains ne peuvent manquer de s'interroger sur les causes objectives qui sous-tendent, partout dans le monde, le combat islamiste contre lequel, par ailleurs, ils mobilisent pourtant toute leur énergie et leur puissance militaire. Aussi, doivent-ils comprendre désormais qu'en soutenant à bout de bras des régimes aussi corrompus qu'archaïques comme celui d'Égypte, ils ne contribuent qu'à renforcer les rangs des intégristes islamistes cherchant à imposer leur ordre, fût-il des plus barbares.