TSA - 8.01.2012
par Sonia Lyes
À six mois des législatives, des ministres de l’actuel gouvernement préparent déjà leur avenir sous d’autres horizons. Selon nos informations, au moins six ministres du gouvernement Ouyahia ont entamé il y a quelques semaines des démarches pour favoriser l’installation de leurs enfants dans des pays européens, notamment en France. Dans ce pays, les récentes lois votées par la droite au pouvoir ont rendu les conditions d’accueil et d’installation des étrangers, notamment les Algériens, plus difficiles.
Notre source n’a pas souhaité fournir de précisions concernant l’identité des ministres concernés par ces démarches. Mais selon des sources concordantes, les ambassades européennes à Alger ont constaté depuis l’été dernier une hausse des demandes émanant de responsables algériens qui souhaitent installer des membres de leurs familles à l’étranger. « Pour l’heure, les demandes ne concernent que les enfants. Ces responsables n’ont pas effectué de démarches pour eux‑mêmes », explique notre source.
Les jours de l’actuel gouvernement sont comptés. Un remaniement avant les élections législatives est évoqué avec insistance. Il pourrait intervenir d’ici le début du mois de février : l’équipe actuelle céderait sa place à un gouvernement de technocrates. Mais même en cas de maintien de l’actuel exécutif, beaucoup de ministres devraient céder leur place après les législatives à de nouveaux arrivants qui feront partie d’un nouveau gouvernement. Contrairement aux années précédentes, cette fois, les partants n’ont aucune garantie de reconversion ou de retour dans une nouvelle équipe. Un nouveau mandat de Bouteflika semble en effet définitivement écarté.