El Watan.com - 20.01.2011
Les jeunes réclament une véritable relève dans les postes de responsabilité administrative et politique pour permettre au pays de se développer. En marge d'une journée parlementaire de dialogue avec les jeunes pour relancer leur contribution à la vie politique, pas moins de 300 jeunes invités mercredi à l'APN ont fait part de leur colère contre "ceux qui occupent des postes de responsabilité".
"Nous en avons assez des promesses, nous voulons du concret, car les solutions conjoncturelles au profit des jeunes ont montré leurs limites", estime dès lors Mounir pour qui "la participation à la vie politique suppose que nous jouissions d'un tant soit peu de stabilité sociale".
En présence des députés, Abderrahmane, venu de Timimoun, n'a pas hésité à déclarer "qu'il est inconcevable d'envisager une participation à la vie politique alors que les ingrédients les plus élémentaires d'une vie décente nous font défaut". "Plusieurs d'entre nous ont des diplômes mais ne peuvent même pas accéder à un emploi, alors trêve de promesses non tenues", rétorque-t-il .
De son côté, Abdelhakim, étudiant, s'est interrogé sur le sort des décisions prises en faveur des jeunes lors de la réunion en 2007 du président de la République avec les walis et qui restent, a-t-il déploré, du "noir sur blanc".
"Les responsables doivent cesser de considérer les jeunes incapables d'assumer de telles tâches, accordez-nous une chance et nous vous prouverons que nous pouvons assurer la relève", commente à son tour Athmani.
"Comment pouvons-nous accéder aux postes politiques, alors que nous sommes marginalisés", s'est interrogé de son coté le jeune Mahfoudh R., pour qui "la dynamisation de la participation des jeunes à la politique passe par la prise en charge de cette catégorie et son encadrement".
Dans ce sens, Rabah Saâdi, un jeune diplômé en droit a souligné que les responsables n'ont aucune intention de préparer la nouvelle génération à prendre le flambeau.
Il est à signaler que plusieurs députés sont intervenus au cours de cette journée parlementaire pour déplorer "l'échec des politiques provisoires" mises en place par les pouvoirs publics pour traiter les préoccupations des jeunes Algériens. D'autre ont également reconnu que les "partis s'intéressent aux jeunes uniquement pendant les échéances électorales".
Enfin, outre des professeurs universitaires, cette journée parlementaire a vu la participation de 300 jeunes, dont des étudiants et des diplômés (travailleurs et non travailleurs) venus des différentes wilayas du pays.