TSA avec AFP - 24.11.2011
Un ancien sous‑officier algérien naturalisé français a été inculpé pour appartenance à un mouvement "terroriste" et devrait être jugé par un tribunal militaire d'ici un mois, a annoncé jeudi son avocat, Me Amine Sidhom. Le prévenu, Bachir Alharchaoui, un ex-‑membre du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), est « inculpé d'appartenance au Mouvement des officiers libres, ce qui est considéré par le tribunal militaire comme du terrorisme », a expliqué à l'AFP Me Sidhom.
Le procès militaire « devrait avoir lieu rapidement, au maximum dans un mois », a précisé l'avocat. Me Sidhom, qui est l'avocat initialement choisi par l'accusé mais qui avait dans un premier temps été réfuté, a pu voir son client et s'occupe désormais de son dossier, a‑t‑il indiqué. « Bachir Alharchaoui se réjouit d'avoir son avocat », a‑t‑il ajouté. "J'attends la dernière instruction du dossier pour formuler une demande de transfert du dossier vers un tribunal civil puisque le prévenu est un civil ", a précisé MeSidhom, selon lequel le juge militaire a « déjà entendu une première fois » son client.
Installé à Lyon (France), Bachir Alharchaoui, a été arrêté à son arrivée en Algérie le 18 août par des officiers du DRS à l'aéroport d'Alger. Il a été incarcéré à Blida. Il était revenu résoudre un problème concernant sa retraite militaire mais a été victime d'un « guet‑apens », avaient affirmé deux de ses avocats parisiens le 18 octobre, Mes William Bourdon et Léa Forestier. Tous deux s'était déclarés « extrêmement préoccupés » de son sort indiquant qu'il aurait subi des « tortures ».
M. Belharchaoui a quitté l'armée en 1993. Devenu chauffeur routier, ce Franco‑Algérien aujourd'hui âgé de 44 ans vit à Lyon avec sa femme et ses trois enfants. Ses avocats français sont intervenus auprès du Quai d'Orsay pour que « tout soit entrepris par les autorités françaises pour le sortir de cette situation ».