El-Watan - 29.05.2011
par Abderrahmane Semmar
Nouredine Boukrouh, ex ministre et ancien candidat à la présidentielle, a estimé dimanche, à l'issue de sa rencontre avec les membres de l'Instance de consultations sur les réformes politiques, que l'Algérie est "en pleine errance constitutionnelle". "A chaque fois la loi fondamentale du pays est touchée", a-t-il relevé en exprimant son étonnement de voir une constitution révisée, à cinq reprises, "dans un pays, a-t-il dit, qui a accédé à son indépendance il y a seulement 50 ans".
Dans ce contexte, Nouredine Boukrouh a expliqué qu"'il est temps de passer de l'époque d'un État errant, pour aller définitivement vers un État stable et durable". Par un "État errant", Nouredine Boukrouh entend, explique-t-il, "un État qui tantôt se dirige à gauche vers une politique dirigiste et tantôt à droite vers une politique libérale".
"Un État, en somme, qui ne sait pas de quel régime il faut se doter", a-t-il estimé à ce propos. D'autre part, Nouredine Boukrouh a appelé les responsables "à réviser leurs conceptions relatives au respect de l'État et de la constitution". Il a plaidé, dans ce sens, pour "l'introduction du principe de l'intangibilité de la constitution".
"Les consultations sont une bonne chose mais, le plus important réside dans la crédibilité de leurs résultats", a indiqué enfin Nouredine Boukrouh, en précisant qu'il a remis à l'Instance des propositions contenant ses conceptions sur les réformes proposées par Abdelaziz Bouteflika.