TSA - 9.05.2011
par Hadjer Guenanfa
Les travailleurs des communes ont largement suivi l'appel à la grève lancé par le Conseil national du secteur des communes affilié au Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap). Après avoir organisé quatre grèves cycliques depuis la fin mars, les protestataires ont décidé de durcir leur mouvement en entamant une grève illimitée. « Le taux de suivi enregistré jusqu'à maintenant est entre 75 et 80%. On n'a pas encore reçu tous les rapports de toutes les wilayas. Le taux pourrait donc changer en fonction de ces rapports », indique Ali Yahia président du conseil.
Ce dernier souligne que cette cinquième grève a été décidée en réaction au silence de la tutelle sur leur plate-forme de revendications. « On n'a toujours pas été contactés par le ministère de l'Intérieur. Ce dernier ne veut d'ailleurs pas négocier avec nous. Il préfère nous imposer un représentant. Les pouvoirs publics mettent en avant un groupe d'individus qui s'expriment au nom du Snapap », explique-t-il. « Ce groupe a envoyé aujourd'hui un communiqué à toutes les communes pour inciter les travailleurs à annuler la grève en leur affirmant que les pouvoirs ont pris en considération leurs revendications », dénonce-t-il.
Le Conseil national du secteur des communes est présent dans près de 1200 communes sur les 1541 que compte le pays. Ce mouvement de débrayage risque donc de paralyser sérieusement le fonctionnement des communes dans plusieurs villes. Pour appuyer leur mouvement, les syndicalistes comptent organiser chaque jeudi des rassemblements devant les sièges de wilayas.
Les travailleurs des communes réclament, entre autres, la promulgation du statut particulier, le respect des libertés syndicales, la concertation du syndicat dans la préparation des lois et du statut particulier et l'intégration de tous les contractuels.