TSA - 21.03.2012
par Samia Amine
Le conflit s'aggrave entre le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSSP) et le ministère de la Santé. Dans un communiqué rendu public ce mercredi 21 mars, la tutelle dit se réjouir du « haut niveau de conscience professionnelle » des médecins ayant « refusé de prendre le malade en otage » et laisse entendre que l'ampleur du mouvement organisé par le syndicat serait très réduite. Ce que le SNPSSP, chiffres à l'appui, contredit. « Le taux de suivi, en ce deuxième jour de grève, s'élève à 80 % », assure le président du syndicat, le Dr Mohamed Yousfi, qui fait remarquer que la réaction du ministère était attendue.
« Pourquoi nous ester en justice si 90 % des médecins spécialistes n'avaient pas suivi la grève ? À sa place [Djamel Ould Abbès, NDLR], je dormirais sur mes deux oreilles », ironise le Dr Yousfi. Pour lui, le premier responsable du secteur est « en train de délirer ». « Il n'y a qu'à constater ce qui s'est fait dans le dossier des médicaments », ajoute‑t‑il.