Morales est en grève de la faim

Le président bolivien Evo Morales est à son 4è jour de grève de la faim. Il a entraîné dans ce mouvement au moins 14 responsables parmi ses collaborateurs mais aussi 1500 partisans.

Morales désespérait, en effet, de voir adopter une loi électorale. Celle-ci porte sur la mise en place d'un registre électoral actualisé et transparent. Or, l'opposition de droite qui bloque ce projet exige pour l'adopter deux conditions de Morales. D'une part, ce dernier doit s'engager à ne pas retarder les élections présidentielles et législatives prévues pour le 6 décembre prochain. D'autre part, elle réclame ce registre pour éviter les fraudes ainsi que la présence d'observateurs internationaux.

"Le gouvernement tient à améliorer les données de l'Etat, sur les questions de population, de logement (...) et nous voulons aussi un nouveau registre électoral", a insisté Evo Morales. "Si la Cour nationale électorale garantit les élections du 6 (décembre) et la mise en place dans les temps d'un registre électoral biométrique et systématisé, le gouvernement s'engage à en garantir l'établissement", a-t-il ajouté.

L'opposition continue, elle, d'accuser aussi la majorité de nourrir l'intention de se constituer une large majorité aux législatives, en usant du vote des Boliviens de l'étranger mais aussi en réservant des sièges aux minorités nationales.