Hugo Chavez est sans doute, après Fidel Castro, le second personnage politique haut placé de la planète à se révolter contre les attaques aériennes de la coalition qui ciblent les forces militaires libyennes.
À la différence du responsable cubain qui ne tire aucune conséquence sur son pays des opérations anti-Kadhafi, le président vénézuelien craint, pour l'avoir exprimé publiquement à la télévision lundi dernier, qu'il ne soit la prochaine cible de "l'impérialisme américain". "Nous sommes en train de voir que l'impérialisme a jeté son masque. Il a mis de côté la morale et s'est offert un prétexte pour bombarder les villes libyennes et tuer les civils. On tente de classer Chavez et Kadhafi dans la catégorie des dictateurs cruels", a-t-il déclaré, selon Ria Novosti qui rapporte l'information.
Poursuivant ses élucubrations, Chavez a ajouté que d'autres chefs d'État latino-américains se trouveraient dans la même situation que lui..., ajoute encore la dépêche de Ria Novosti.
Apparemment, le président vénézuelien, dont les médias se sont déjà fait l'écho ces derniers jours de ses autres diatribes contre la résolution du Conseil de sécurité qui a décidé de l'intervention militaire en Libye, fait une déplorable confusion. Il est unanimement établi en effet, comme en témoignent les nombreux reportages effectués sur place par les médias, y compris arabes qui sont les plus introduits, que c'est bien les blindés à la solde de Kadhafi qui attaquent à coups de canon des immeubles habités par des populations civiles, des hôpitaux, et non les avions et autres missiles de la coalition dont les frappes visent exclusivement le matériel militaire de Kadhafi.
Au demeurant, si ces dernières avaient effectivement atteint des objectifs civils, des dictatures arabes à l'exemple notamment de la Syrie et de l'Algérie qui craignent la contagion de la révolte pour la démocratie, se seraient empressées de convoquer immédiatement une réunion du Conseil de sécurité pour dénoncer de tels débordements.
Chavez eût été enfin plus avisé de faire plutôt pression sur son ami Kadhafi pour qu'il se retire, trop de sang ayant déjà été versé en Libye pour satisfaire son propre délire, celui de garder le pouvoir, 42 années de règne sanglant ne lui ayant pas suffi...
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