Augustin
Nombre de messages : 300 Date d'inscription : 27/06/2007
| Sujet: Prise de bec entre le roi d'Espagne et Chavez Dim 11 Nov - 19:36 | |
| Au 17e sommet ibéro-américain, réunissant les chefs d'Etat et de gouvernement d'Espagne, du Portugal et d'Amérique latine, des mots verts ont émaillé la rencontre. L'incident a pris naissance au moment où Chavez, le président venezuelien, évoquant Jose Maria Aznar, l'ancien chef du gouvernement espagnol, l'a traité de "fasciste", à cause de ses liens, semble-t-il, avec Georges W. Bush. Du coup, un certain vent de désapprobation s'est répandu dans l'assemblée. Jose Luis Zapatero est intervenu alors pour défendre son prédécesseur qu'il estime " démocratiquement élu par le peuple espagnol ". Mais Chavez n'entendait pas en rester sur cette note. Il a aussitôt essayé de répliquer, avant qu'en personne le roi Juan Carlos, l'air excédé, ne vienne l'interrompre, le doigt pointé sur lui : " Pourquoi tu ne te tais pas ? ", et quitte la salle. Les débats se sont certes poursuivis, avec pour toile de fond cette image regrettable, pour aboutir à un certain renforcement de la lutte contre la pauvreté et à la poursuite de la coopération régionale. Un accord aussi a été signé permettant le transfert des prestations de sécurité sociale entre les pays concernés par la migration des six millions de travailleurs d'Amérique latine, d'Espagne et du Portugal. | |
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karou
Nombre de messages : 254 Date d'inscription : 11/05/2007
| Sujet: Re: Prise de bec entre le roi d'Espagne et Chavez Mar 13 Nov - 18:50 | |
| Selon Le Courrier international, le journal argentin de gauche Pagina 12, contrairement à ses confrères d'Amérique latine qui ont tous plus ou moins critiqué l'attitude de Chavez à ce dernier sommet, a pris la défense de ce dernier pour fustiger l'attitude d'Aznar, et de son prédécesseur Felipe Gonzales. Les deux anciens chefs de gouvernement espagnol auraient successivement apporté leur soutien aux entreprises espagnoles engagées, en Amérique latine, à la poursuite d'une expansion principalement assise sur des méthodes mafieuses. Et de telles méthodes entreprises dans le sillage des privatisations ont déjà donné lieu à de larges critiques dans toute la région. Le Nicaraguayen Daniel Ortega est d'ailleurs revenu, dans la conférence précédente de Santiago du Chili, du 8 au 10 novembre dernier, sur le cas particulier de Union Fenosa, une compagnie d'électricité espagnole redevable de 50 millions de dollars au Nicaragua. Le journal a rappelé en même temps le coup d'Etat, mené en avril 2002 contre Chavez. Ce pronunciamiento, qui, momentanément, avait exclu ce dernier du pouvoir et dont le ministre espagnol des Affaires étrangères a reconnu en novembre 2004 la légitimation par Aznar, avait été précisément fomenté avec la complicité ouverte des entreprises espagnoles. Et parce que ces dernières se trouvaient alors soutenues par Aznar, le chef du gouvernement espagnol de l'époque, Chavez s'en est pris publiquement à ce dernier, le traitant de fasciste, devant le roi d'Espagne. Aux yeux du président venezuelien, il ne pouvait par conséquent y avoir de mea culpa. Mieux, il s'interroge aujourd'hui sur la question de savoir si le roi lui-même était aussi au courant du projet qui avait failli le renverser pour de bon. | |
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