Un sommet regroupant 12 Etats sud-américains s'est tenu, hier, à Bariloche, en Patagonie. Il avait pour objet de discuter du projet américano-colombien d'ouvrir sept bases militaires à Bogota au profit des forces de Washington.
Bien qu'ils aient tous réaffirmé, à cette occasion, que : "la présence de forces militaires étrangères ne doit pas menacer la souveraineté et l'intégrité d'un pays sud-américain, ni la paix et la sécurité de la région", il semble que, pour la plupart d'entre eux, ces chefs d'Etat se rallient aux mobiles ayant prévalu à la signature du contrat entre Bogota et Washington. Autrement dit, ils n'opposent pas d'objection à ce que les Gi's interviennent en masse pour lutter contre la drogue mais aussi contre les guérillas en Amérique latine.
Une telle approche que condamnent seuls Chavez, du Venezuela, et Morales de Bolivie, semble avoir été retenue au terme des débats. Aussi, pour la forme, ils se sont mis d'accord pour un nouveau sommet en septembre qui devra définir le mécanisme de contrôle de la présence US en Colombie.
L'avenir nous dira, bien sûr, quid des deux tendances aura eu raison de défendre sa position.