150 ordinateurs du ministère de l'Économie et des Finances ont été la cible d'un virus "Cheval de Troie" visant tout particulièrement le dossier du G20 de la présidence française.
En vérité, l'intrusion avait débuté en décembre dernier et c'est à l'issue seulement du nettoyage de ce virus achevé cette semaine que l'affaire a été rendue publique.
Le "cheval de Troie" étant un processus permettant de pénétrer dans la mémoire de l'ordinateur afin d'y copier des fichiers, il est maintenant établi que les pirates ont effectivement réussi leur opération. Le secrétaire général des ministères des Finances et du Budget, Dominique Lamiot, a confirmé d'ailleurs à Nouvelobs.com que des données ont bien été récupérées par les pirates. L'opération visait "principalement les dossiers liés au G20", ajoute-t-il, affirmant "qu'aucune donnée personnelle n'a été ni visée ni compromise". "Nous sommes sûrs que les données des douanes, du fisc, des impôts... n'ont pas été touchées", ajoute Patrick Pailloux. "Beaucoup d'informations exfiltrées" par les cybercriminels étaient "très banales" mais il y avait "aussi des éléments sensibles", a-t-il reconnu, d'après lenouvelobs.com.
Les enquêtes réalisées n'ont pas permis de démasquer l'origine exacte de cette attaque. Certains indices laissent certes supposer qu'elle proviendrait de Chine, mais la manœuvre, jugée fort maladroite, accréditerait la thèse que les auteurs maîtrisaient mal l'informatique et n'avaient donc pas le niveau des hackers chinois habituellement identifiés.