Mis en concurrence avec EADS, le constructeur américain Boeing a été choisi par les autorités américaines pour la fourniture de 179 avions ravitailleurs pour leur armée.
Il s'agit d'un gigantesque contrat de 35 milliards de dollars pour lequel les deux constructeurs étaient retenus comme principaux soumissionnaires.
EADS a perdu pour une double raison : ses avions sont chers et peu économiques. Par rapport à ceux de Boeing, ses Airbus consommeraient 20 % de plus comme carburants, ce qui n'est pas négligeable aujourd'hui que la crise économique n'a pas encore dit son dernier mot et que l'économie réalisable avec les aéronefs de Boeing reste malgré tout substantielle.
Pour les Européens, c'est un échec d'autant plus redoutable que leur entreprise voit ainsi s'envoler une possibilité majeure de créations d'emplois et d'investissements pour les besoins de demain.
D'un autre côté, les Américains, qui ont eux-mêmes raison de donner la préférence nationale à une entreprise de la dimension de Boeing, ne pouvaient scier la branche sur laquelle ils étaient assis : en favorisant EADS c'est bien sûr aller à contre-courant de leurs propres intérêts.