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| Peut-on parler de scandale EADS ? | |
| | Auteur | Message |
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Azaghar
Nombre de messages : 183 Date d'inscription : 01/06/2007
| Sujet: Peut-on parler de scandale EADS ? Dim 7 Oct - 0:20 | |
| Contrairement aux affirmations de Thierry Breton, ancien ministre de l’Economie et des finances du précédent gouvernement, entendu hier par la Commission sénatoriale, Bercy (le ministère) aurait donné le feu vert à la Caisse des dépôts et consignations à l’effet de racheter une partie des actions EADS vendues par le groupe privé Lagardère en 2006. C’est le journal Le Monde qui l’indique aujourd’hui même, sur la foi du procès-verbal d’une réunion de la commission de surveillance de la Caisse du 12 juillet 2006.
La CDC, pour sa part, a reconnu avoir eu besoin de l’accord de la Sogeade, holding regroupant les participations de l’Etat et du groupe Lagardère dans EADS.
Certes, « l’Etat n’a à aucun moment demandé à la Caisse de se porter acquéreur des titres concernés » et la Caisse avait manifesté son intérêt en se basant sur des critères financiers du marché, précise une dépêche de l'AFP.
C’est pour toutes ces raisons que Christine Lagarde, ministre en exercice de l’Economie et des finances, a ordonné l’ouverture d’une enquête au niveau de son département pour connaître le rôle exact joué par lui dans le cadre de cette affaire EADS, entre fin 2005 et juin 2006. Il s’agit en effet de lever le doute sur la question de savoir si le gouvernement était informé, lors des ventes d’actions par les principaux dirigeants et actionnaires privés d’EADS, entre fin 2005 et début 2006, des difficultés du groupe se matérialisant à la mi-juin 2006 par une chute de 27 % du cours des actions. Auquel cas, c’est le délit d’initiés qui aurait été alors couvert.
Mme Lagarde a promis que le rapport serait rendu public dès jeudi. | |
| | | Hérisson
Nombre de messages : 249 Date d'inscription : 07/04/2007
| Sujet: Re: Peut-on parler de scandale EADS ? Mar 9 Oct - 18:53 | |
| Pour Philippe Auberger, ex président de la Commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), entendu ce jour par la Commission des finances de l’Assemblée nationale dans le cadre de l’affaire EADS : « L’Etat n’a jamais donné et n’avait pas à donner d’autorisation à la CDC pour le rachat des 2.25 % du capital vendu par le groupe Lagardère », avant d’ajouter : « Il avait à en être informé compte tenu du caractère stratégique et délicat du secteur ».
Il déclare, d’un autre côté, que la CDC avait signé « une lettre d’intention », le 28 mars avec Lagardère, mais sans indiquer l’étendue du rachat. Par suite, le 4 avril, lors d’une réunion, Auberger croit se souvenir que les responsables de la Caisse, interrogés par lui-même à ce sujet, l’avaient assuré que le nécessaire était en voie d’être accompli pour informer le cabinet du ministre de l’opération projetée. Le lendemain, lors d’une nouvelle réunion où la même interrogation avait été posée, il s’est entendu dire que c’était prématuré d’en informer le cabinet du ministre. | |
| | | karou
Nombre de messages : 254 Date d'inscription : 11/05/2007
| Sujet: Re: Peut-on parler de scandale EADS ? Ven 12 Oct - 12:03 | |
| Un rapport de l’Inspection des finances, rédigé par Bertrand Schneiter, sur la demande de Christine Lagarde, la ministre en exercice de l’Economie et des finances, met sérieusement en difficulté Thierry Breton.
On se rappelle les insistantes dénégations fortement exprimées par ce dernier lors de son audition, il y a quelques jours, devant la commission parlementaire, à propos des fuites ayant abouti au fameux délit d’initié dont on cherche les origines.
Mme Lagarde, en révélant le contenu de ce rapport devant la presse et les sénateurs, a immédiatement mis hors de cause les services de l’Etat. Or, le texte distribué note l’existence d’un mémo ayant circulé à Bercy, dès le 21 février 2006, faisant état de l’achat par la CDC des actions EADS mises en vente par Lagardère.
A la page 9 de ce document, un paragraphe suffisamment édifiant est ainsi rédigé par l’inspecteur général : « Lors de mes investigations, l’APE a fait état devant moi d’un document daté du 21 février, qui lui aurait été remis par le cabinet du ministre avant la réunion du 20 mars à titre de pure information sans aucune demande d’instruction. Ce document, intitulé mémo, semble provenir du groupe Lagardère et présente les grandes lignes de l’opération telle qu’elle sera officiellement annoncée le 20 mars… »
Une chose est donc hors de doute : Thierry Breton, en déclarant avoir appris la cession des actions EADS par la presse, avait tout simplement menti. Et son successeur, Mme Lagarde, ne s’y trompait pas en renvoyant toute question à venir sur lui.
Démêler enfin ce long écheveau n’est pas chose facile pour la commission ad hoc constituée. D'autres surprises peut-être apporteront plus de clarté au dossier. | |
| | | Tinhinane
Nombre de messages : 233 Date d'inscription : 12/05/2007
| Sujet: Re: Peut-on parler de scandale EADS ? Sam 13 Oct - 9:18 | |
| Le journal Le Monde lance un autre pavé dans la mare, en indiquant que le cabinet du Premier ministre, Dominique de Villepin, avait été rendu, bien avant le ministère de l’Economie et des Finances, destinataire du mémo dont on retrouve désormais la trace chez ce dernier.
Pourtant, Thierry Breton comme Dominique de Villepin ont tous deux solennellement déclaré n’avoir pas été informés de cette affaire. Certes, le premier, par besoin sans doute de ratiociner, précise cette fois que : « S’agissant de la note du 21 février, ce mémo informel, qui ne m’était pas destiné, n’est en aucune façon en contradiction avec mes déclarations », avant d’ajouter : « Je mets au défi quiconque de prouver le contraire ». Quant au second, par sa déclaration du 10 octobre, il indique qu’il n’a « jamais été saisi ». | |
| | | Amar
Nombre de messages : 256 Date d'inscription : 27/05/2007
| Sujet: Re: Peut-on parler de scandale EADS ? Dim 14 Oct - 19:23 | |
| Lagardère, avant son audition prévue pour le 25 octobre prochain par la commission parlementaire chargée d’enquêter sur l’affaire EADS, confirme à son tour que Matignon, donc le cabinet de Villepin, était bien au courant des tractations engagées par son groupe : « Dès janvier 2006, mes collaborateurs ont eu des réunions répétées et à haut niveau concernant l’opération avec les services du Premier ministre. Elles portaient sur le schéma envisagé, le calendrier, etc. Matignon a suivi l’opération depuis le début », a-t-il déclaré au Journal du Dimanche, dont il est le propriétaire.
Il dit encore : « L’Etat n’a rien à voir là-dedans. C’est une grande banque, IXIS CIB, qui en (en parlant des actions rachetées par la CDC) a été chargée ».
Quant à ses relations avec le président de la République, Lagardère estime que : « Elles sont strictement du domaine privé. Lorsqu’on aborde le domaine professionnel, l’amitié ne compte pas. Il l’a déjà dit à sa manière, et je le redis à ma manière ».
Comme si le dossier Clearstream ne lui causait pas assez de soucis, de Villepin devra, à n’en pas douter, s’attendre à être inquiété par cette nouvelle affaire. | |
| | | Christophe
Nombre de messages : 224 Date d'inscription : 13/07/2007
| Sujet: Re: Peut-on parler de scandale EADS ? Jeu 25 Oct - 20:26 | |
| Lagardère, interrogé ce matin par la Commission parlementaire, enfonce le clou. Il s'est dit aussi informé que l'Etat des problèmes d'Airbus comme des tractations ayant précédé ses ventes d'actions EADS à la CDP, la Caisse des dépôts et consignations.
Catégorique, il a même démenti les propos jusqu'ici tenus par les différents membres du gouvernement de Villepin devant la Commission : "L'Etat savait ce que je savais, et ce que je ne savais pas l'Etat ne pouvait pas le savoir".
Plus loin, il affirme : "Je n'avais pas connaissance de retards avant le 4 avril et même jusqu'au mois de juin, il y a une différence entre difficultés industrielles et retards de livraison", en parlant de l'Airbus A380. Il précise même que l'Etat avait été "informé le 28 novembre 2005 de sa décision de vendre une partie des actions EADS".
A sa sortie, Lagardère, très décontracté, a même conclu : "Quand on n'a rien à se reprocher, c'est d'autant plus facile".
En tout cas, après de telles déclarations qui mettent dans l'embarras nombre de hauts dirigeants au sommet de l'Etat, il n'est pas exclu que la Commission parlementaire redemande aux ministres déjà entendus de s'expliquer plus avant quant à leurs actes. | |
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