Selon le ministère de l'Intérieur égyptien qui s'appuie sur des preuves, rapporte l'agence Reuters, un groupe palestinien est accusé d'avoir perpétré le dernier attentat de la Saint-Sylvestre qui avait causé 20 morts parmi les coptes d'Alexandrie sortant de leur messe de minuit.
"Nous avons des preuves déterminantes de leur implication dans l'organisation et la réalisation de cet acte terroriste ignoble", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Habib el-Adli, dans un discours retransmis à la télévision d'État. Il a cité le groupe palestinien l'Armée de l'Islam, précise la dépêche de Reuters.
Cette accusation est cependant démentie par le groupe palestinien cité, dans une autre dépêche de l'AFP. Un porte-parole de ce groupe radical a indiqué aujourd'hui à Gaza qu'il rejetait toute implication dans l'attentat en cause.
À moins de présenter des preuves vraiment convaincantes, les Égyptiens avancent apparemment une thèse peu crédible. Durant en effet les longues décennies de lutte des divers mouvements palestiniens pour l'indépendance de leur pays, jamais aucun d'eux n'a été seulement soupçonné d'avoir commis quelque attentat contre la communauté chrétienne. Et d'ailleurs, leur force à tous est d'appartenir sans doute à un pays qui place sur le même pied d'égalité chrétiens et musulmans, allant jusqu'à désigner à la tête de leurs différents mouvements des responsables issus indifféremment de ces cultes.