D'après le New Work Times, le chef de cabinet du président Karzaï, Oumar Daoudzaï, touche régulièrement des fonds provenant de Téhéran et destinés à acheter, envers le président, la loyauté et le soutien des députés, des chefs talibans et des tribus.
En filigrane, une telle corruption aurait surtout pour finalité de créer, selon le journal, la discorde entre les Afghans et leurs alliés américains et de l'OTAN.
S'appuyant sur des officiels anonymes, le quotidien ajoute que Daoudzaï, ancien ambassadeur en Iran, est en partie destinataire de l'argent reçu pour rémunérer son parti-pris anti-occidental auprès de Karzaï, qui profiterait directement à l'Iran.
Enfin, Karzaï et son chef de cabinet ont refusé de répondre aux questions écrites posées sur ce sujet par le journal new yorkais. De son côté, le porte-parole de Maliki, l'ambassadeur iranien à Kaboul également contacté, a qualifié les allégations "de ragots diaboliques provenant des médias occidentaux et étrangers".
Le ton affirmatif utilisé par le quotidien, repris dans les mêmes formes par la dépêche AFP et Le Monde, laisse supposer qu'il dispose de preuves tangibles de ses assertions, mais il a manqué d'en produire un simple commencement, comme, par exemple, un fac-similé d'un avis de virement ou d'un chèque, etc.