Dans un communiqué transmis à l’APS, le ministère de l’Intérieur annonce : « Les auteurs des attentats du 11 décembre dernier, perpétrés contre les sièges du Conseil constitutionnel et du PNUD, ainsi que celui du 10 décembre 2006 ayant visé un autobus transportant les employés de la firme « Brown and Root Condor » (BRC) dans la zone de Bouchaoui, ont été déférés aujourd’hui devant la justice."
Leurs noms, ajoute le communiqué, sont : « F. Yacine (informaticien à BRC), B. Fouad, K. Youcef, M. Mustapha (tous trois entrepreneurs), K. Ahmed (employé dans une entreprise de promotion immobilière) et. Amine (livreur) ».
Par-delà le professionnalisme des services de sécurité que le communiqué loue en même temps, comme pour répondre aux sous-entendus de Ban Ki Moon et de son équipe à la suite des derniers attentats qui avaient coûté la vie, entre autres, à 17 employés des services de l’ONU d’Hydra, il faut observer la grande célérité avec laquelle pour la première fois une enquête a abouti. Autant dire que dans le passé on trainait donc les pieds, offrant ainsi chaque fois aux assassins d’autres occasions de renouveler leurs crimes.
D’un autre côté, selon ce même communiqué, on ne peut s’empêcher de noter que ces terroristes, désormais placés entre les mains de la justice, exerçaient tous une activité rémunérée ou même commerciale, et qu’ils vivaient au sein de la population, exactement comme un poisson dans l’eau, selon la formule chère à Mao. Cela suffit une fois encore à prouver que les opérations menées à grand renfort de troupes, d’armes lourdes et d’avions, notamment en Kabylie, sont inutiles et que l’ennemi, les Algérois le côtoient tous les jours dans la rue, au travail ou au marché. Les services de police seraient donc bien mieux avisés de chercher plutôt les criminels dans cette direction-là, où ils se camouflent très aisément sans doute et en plus grand nombre.