Stéphane L., ex directeur de l'agence de Conflans-Chennevières (France) de la Caisse d'Épargne, avait trouvé un moyen fort simple pour venir en aide aux clients de la caisse se trouvant dans le besoin. Il en avait assez de dire toujours non aux clients, a-t-il reconnu.
Il repérait d'abord les comptes de personnes âgées qui devaient être mises sous tutelle ou de personnes décédées dont l’argent devait être transféré aux héritiers, écrit Le Parisien. Il en prélevait ensuite 10 % du solde qu'il transférait immédiatement dans des comptes fictifs qu'il ouvrait au nom d'homonymes.
À partir de là, il pouvait se porter au secours des gens en difficulté en leur versant, avoue-t-il : « des prêts à taux zéro, de l'argent liquide sinon un transfert par virement ou par chèque à partir de comptes fictifs… Cet argent servait aux bénéficiaires d’apport personnel pour qu’ils puissent emprunter de l’argent à la banque en toute légalité », rapporte encore Le Parisien.
Au passage, il disposait personnellement d'une partie de ces fonds pour ses besoins personnels : financement des études de ses enfants, remboursement du prêt obtenu pour l'achat d'un appartement, reconnaît-il.
Stéphane, 50 ans, usait de ces pratiques de 2006 à 2010, détournant au final quelques 330 000 €, dont le tribunal de Versailles lui a demandé des comptes la semaine dernière, note encore Le Parisien.
Il sera jugé le 7 mars prochain pour abus de confiance.