Un coup foireux, subi par la Caisse d'épargne en France et qui fait la une des médias, préoccupe aujourd'hui les autorités françaises. Trois traders, employés par la Caisse, lui ont fait perdre quelques 600 millions d'euros, une somme rondelette qui va peser considérablement sur l'équilibre de l'institution populaire qui compte 27 millions d'épargnants.
Ses dirigeants s'empressent naturellement de rassurer ces derniers qu'ils ne seront en rien touchés par la perte enregistrée. Ils vont même jusqu'à minimiser la catastrophe en essayant de la faire passer pour un simple incident. Mais ni le président de la République ni la ministre des Finances n'entendent les suivre sur cette voie. Ils exigent tous deux des sanctions adéquates, la mise à pied retenue, en particulier, contre le trio de traders coupables étant jugée bien trop insuffisante.
Une enquête a été d'ores et déjà diligentée sur les lieux pour établir les circonstances ayant conduit aux conséquences fâcheuses que l'on sait. Et l'on apprend, déjà, que les traders et leur responsable direct auraient désobéi aux instructions formelles qui leur avaient été données : ils ne devaient pas faire prendre trop de risques à leur caisse.
Après l'affaire de la Société générale, qui avait pourtant fait tant d'éclats dans le milieu financier mais aussi auprès de l'opinion publique, l'énorme bourde de la Caisse d'épargne va sans doute obliger les pouvoirs publics à réagir vite, et de façon drastique, pour empêcher de nouvelles récidives, bien malvenues en ces temps de crise. Aussi, doit-on s'attendre incessamment à des limogeages à un haut niveau de la Caisse concernée, d'un côté; et, de l'autre, à des mesures strictes réglementant les attributions des traders.