Ghanouchi a donc rendu public son cabinet de transition.
Il se compose de 19 membres, 6 provenant de l'ancien cabinet, 3 de l'opposition et le reste de la société civile.
Parmi les ministres reconduits figurent ceux des Affaires étrangères et de l'Intérieur.
La nouveauté dans ce gouvernement tient à la disparition du ministère de l'Information, désormais dit sans objet, la liberté de la presse étant à priori assurée avec la disparition de la censure.
L'homme de la rue se dit à demi satisfait seulement par la présence des ministres provenant de l'opposition, la reconduction de 6 ministres de l'ancien cabinet, y compris celui de l'Intérieur, constituant un gage susceptible de pérenniser le système vomi de l'ex dictateur. Il réclame d'ailleurs la dissolution carrément du RCD, l'ancien parti au pouvoir dont les membres, semble-t-il, ont été, pour nombre d'entre eux, compromis dans les déprédations commises au cours des deux précédentes nuits.