Sa langue lui ayant fourché, Yves Leterme, le leader flamand chargé par le roi Albert II de former le prochain gouvernement belge, a entonné, sur la demande d’un journaliste de la chaine de télévision RTBF, les premiers couplets de la Marseillaise, au lieu et à la place de la Brabançonne, l’hymne national du pays.
"Je connais les paroles de la 'Brabançonne' en néerlandais mais comme on m'a demandé de la chanter en français, les circonstances ont fait que je me suis trompé", a-t-il expliqué, plus tard, en néerlandais, avant de faire son mea-culpa : "Je reconnais (...) que c'est une erreur, une faute mais ce n'était pas voulu, et je regrette les conclusions que certains ont voulu en tirer".
C’était là, en effet, une bourde d’autant plus regrettable que Leterme, affichant d’ordinaire ses profondes convictions flamandes, avait rabroué, il y a quelques mois, dans une interview à Libération, les Wallons qui "ne sont pas apparemment en état d’apprendre le néerlandais".