Une initiative citoyenne des Algérois, née des échanges sur Facebook, écrit El-Watan sur son site, a permis un rassemblement de près d'une centaine de personnes, Place du 1er mai, à la mi-journée. Il avait pour but de drainer des foules pour les engager à faire entendre la voix du peuple réclamant non pas du sucre et de l'huile mais la liberté tout simplement.
Faute évidemment de leaders, les internautes ainsi réunis se sont retrouvés vite confrontés à des forces de police qui contrôlaient les lieux. Celles-ci entendaient empêcher la poursuite du regroupement, même si les manifestants s'engageaient à le tenir dans le calme et surtout sans bavures, autrement dit sans casse ou destruction de biens privés ou publics.
Au terme de très rapides négociations entreprises avec les policiers, les manifestants ont décidé de se disperser, comme le leur avaient intimé les policiers. Et grand bien leur fit puisque l'instant suivant la place se trouvait submergée sous un flot de véhicules blindés de la police accourus, sirènes hurlantes, pour "remettre de l'ordre".
Il est clair que le régime algérien ne veut à aucun prix subir le sort du voisin tunisien et qu'il entend perdurer aussi longtemps que la clique Bouteflika se considère toujours forte et en état de conserver le pouvoir, faute par les organisations politiques de l'opposition de travailler au coude à coude, comme en Tunisie, pour déclencher un soulèvement populaire capable de mettre un terme au diktat en place.