Une nouvelle mesure prise par la Banque centrale d'Algérie interdit désormais aux filiales des entreprises étrangères activant en Algérie de réexporter les fonds reçus de leur maison mère destinés au financement de leurs activités.
En clair, certaines entreprises, en créant leur filiale algérienne qu'elles dotent d'un capital minimum, pourvoient par suite à leurs besoins sous forme de prêts remboursables. Or, une telle pratique montre à l'évidence que ces investisseurs n'assument par voie de conséquence que le risque mineur de perdre le capital constitué au départ.
Pour les autorités algériennes, ce casse-tête, en sus de fausser les flux de capitaux entrant dans le pays, a un impact sur l'endettement qui peut être lourd d'effet.
Aussi, suggèrent-elles à ces maisons mères d'intégrer les fonds ainsi avancés dans le capital de leur filiale.
Une telle disposition, qui arrangerait bien évidemment l'État algérien et ses finances, n'est pas pour plaire aux entreprises étrangères, dont l'objectif premier est de faire des bénéfices et non pas de risquer leurs capitaux. Il ne faut pas oublier qu'elles restent avant tout des entreprises commerciales qu'anime le besoin de se développer ainsi que celui d'assurer du travail prioritairement à leurs concitoyens.
L'autre vérité est que les capitaux entrant dans le pays et considérés à tort comme IDE sont en fait de simples prêts susceptibles d'être assujettis à des intérêts que l'Algérie s'oblige, comme tout pays recevant des IDE, de payer en devises.
Au final, c'est donc toute la politique d'ouverture sur les marchés extérieurs que remet en cause cette nouvelle initiative irréfléchie de la Banque centrale.