Le plus important "investisseur" émirati, EMAAR, à propos duquel l'on avait tant vanté les mérites pour avoir projeté de construire en Algérie d'importants complexes immobiliers, a finalement tiré sa révérence. Il se dit désormais n'être point intéressé par les affaires en Algérie.
Pour preuve, à l'occasion du CityScape tenu à Dubaï, la semaine dernière, il avait distribué des brochures et organisé plusieurs conférences pour attirer l'attention des visiteurs sur les investissements immobiliers engagés aux USA et ailleurs, mais strictement rien sur l'Algérie, rapporte TSA.com (ex toutsurlalgerie.com).
Les 25 milliards de dollars d'investissements qu'il avait fait miroiter au gouvernement algérien tombent par conséquent en fumée. D'ailleurs, il est douteux même que cet "entrepreneur", bien trop sûr de lui, ait seulement la capacité de présenter des actifs nets de cette dimension. Il comptait, en vérité, se servir aux guichets des banques algériennes, exactement comme l'avait fait Orascom avant lui pour sa téléphonie et sa cimenterie, pour financer de soi-disant complexes immobiliers de luxe. Malheureusement pour lui, la donne a entretemps changé, suite à la révélation d'actes aussi scandaleux commis par d'autres Arabes orientaux accourus à la curée des pétrodollars algériens. Un coup d'arrêt net a été donné à ce procédé d'affairistes bien plus intéressés par l'appât du gain que par le véritable développement de leur pays "frère", l'Algérie.
Tout est dit, enfin, dans le propos amer tenu, par un Arabe de ces milieux d'affaires, au micro de T.S.A. : « Il faudrait peut-être s’interroger sur les raisons de cet échec. Se demander pourquoi les investisseurs arabes n’ont jamais réussi à lancer de projets en Algérie. Je crois tout simplement que le marché algérien n’est pas fait pour ce type d’investisseurs qui ont l’habitude qu’on leur déroule le tapis rouge dans tous les pays arabes où ils se sont implantés. En Algérie, c’est différent. Il y a beaucoup de bureaucratie et les interlocuteurs sont nombreux. Mais les décisions ne se prennent pas ».