Quelques chiffres relatifs aux investissements enregistrés en 2007 ont été rendus publics, la semaine dernière, par les soins de Hamid Temmar, le ministre des Participations et de la promotion des investissements, à l'occasion des assises du Conseil national des investissements.
Il ressort de ces données peu élogieuses, malgré leur importance relative, que sur 11400 projets agréés, 8000 portent sur le transport des personnes et des marchandises, d'un côté, et que, de l'autre, seulement 136 projets sont initiés par des investisseurs étrangers, directement ou en partenariat.
De plus, et au désappointement des ministres et du chef du gouvernement présents à la rencontre, l'ensemble de ces investissements qui attendent un concours de l'Etat sont tous inscrits au nord du pays et dans une fourchette de quelques wilayas n'ayant aucun lien avec les Hauts plateaux ou le sud où les attentes sont encore les plus fortes.
Aussi, le Conseil a-t-il décidé d'exclure du bénéfice des concours de l'Etat l'ensemble des projets relevant du transport.
De toute évidence, le choix du transport n'est pas fortuit pour les investisseurs tant nationaux qu'étrangers. Non seulement, c'est là un secteur très porteur, puisque des zones entières restent peu couvertes dans ce domaine, mais il permet, avec la mobilité naturelle de ce type d'investissement amortissable de surcroît dans un délai moyen de cinq ans, de se retirer à tout moment du circuit sans rien y perdre, le matériel étant toujours réalisable sans problème.
Nous sommes donc bien loin des proclamations faites à tout bout de champ pour vanter les mérites d'une politique dite d'ouverture censée attirer davantage d'investisseurs et qui se résume en définitive à un simple effet d'annonce.