Selon un communiqué du ministère sénégalais des Affaires étrangères publié hier, Dakar a décidé de rappeler en consultation son ambassadeur à Téhéran.
Cette décision s'inscrit dans le prolongement de l'arraisonnement au Nigéria, ces derniers jours, d'un navire chargé d'armes en provenance d'Iran et destinées à la Gambie, une petite enclave du Sénégal d'un peu moins d'un million et demi d'habitants. Les conteneurs étaient remplis, semble-t-il, d'armes et de munitions de toutes espèces.
Aussi, le communiqué fait-il directement allusion à ce geste jugé inamical pour expliquer la décision sénégalaise : "
Le Sénégal, fidèle aux exigences de paix et de sécurité qui doivent gouverner les relations entre États et estimant que les explications fournies sur cette affaire par la partie iranienne ne sont pas satisfaisantes, a décidé de rappeler en consultation son ambassadeur en République Islamique d'Iran, à compter de ce jour", est-il indiqué.
Il convient de rappeler justement que l'ancien ministre iranien des Affaires étrangères a été limogé au moment même où il se trouvait à Dakar porteur d'un message ayant trait à la cargaison d'armes.
Les observateurs s'interrogent à présent quant au véritable objectif que vise un tel envoi d'armes à Banjul dont les relations avec Dakar sont plutôt empreintes jusqu'ici de convivialité et bonne entente.
Pour Dakar qui a pourtant joué un rôle qu'il considère positif en aidant à la libération de ressortissants occidentaux détenus en Iran, cette histoire d'armes ne peut être considérée que comme un coup de Jarnac reçu dans le dos.
avec Xinhua