La wilaya de Tizi-Ouzou vient d'être fortement ébranlée par l'enlèvement crapuleux à Aghribs d'un entrepreneur et l'exécution de son passager, son propre cousin, par des terroristes ou autres criminels leur ayant fait barrage en pleine nuit sur la voie publique avec leurs armes de guerre.
Le premier a dû sa libération, au bout d'une semaine de détention par les ravisseurs, à la campagne de protestations populaires organisée dans sa région natale contre l'insécurité devenue permanente; le second, après avoir été grièvement blessé, a succombé à ses blessures en clinique la veille même du retour de son oncle auprès de sa famille.
Malheureusement, en Kabylie, c'est là le soixantième cas, environ, d'enlèvement crapuleux recensé au cours de ces quatre dernières années, sans que les pouvoirs publics n'aient jusqu'ici daigné réagir positivement contre une menace qui pèse sur l'ensemble des usagers de la route un tant soit peu fortunés.
Aujourd'hui, enfin, le tribunal de Tizi-Ouzou, qui a eu à traiter une affaire de kidnapping non aboutie dans les Ouadhias, s'est montré particulièrement sévère à l'encontre des coupables. Ceux-ci s'étaient mis à trois pour tenter d'enlever le 9 mars dernier un membre de la famille de l'un d'entre eux supposé être riche afin d'en tirer une rançon. Poursuivis pour constitution d’association de malfaiteurs et tentative d’enlèvement, ils ont écopé chacun de 15 ans de prison ferme, une peine suffisamment longue qui leur permettra sans doute de méditer à l'ombre et à loisir leur diabolique plan criminel.
Il faut simplement espérer qu'un tel verdict fasse jurisprudence pour sonner le glas de tous ces malfaiteurs pendables qui polluent l'atmosphère en Kabylie que l'on sait trop méprisée et ô combien diabolisée par le régime en place.