Un nouvel accord, conclu entre les 190 pays représentés à la Conférence de Montréal qui s’est tenue du lundi au vendredi, permet d’espérer une accélération des délais de destruction des HCFC (hydrochlorofluorocarbones), ces fameuses substances qui attaquent l’ozone et que nous utilisons abondamment pour la réfrigération et la climatisation.
Il faut rappeler qu’un trou de 29.5 millions de km² dans la couche d'ozone, elle-même située dans la stratosphère comprise entre 15 et 25 km d’altitude, est responsable des cancers de la peau. L’ozone, molécule issue de l’oxygène, permet en effet de filtrer les rayons ultra-violets B, cause de ces cancers.
Les dates butoirs définies à Montréal ont donc été rapprochées de 10 ans, par rapport au calendrier retenu en 1987, lors d'une précédente conférence de Montréal, soit 2030 pour les pays développés et 2040 pour les autres.
Les scientifiques estiment que la couche d’ozone pourrait ainsi retrouver un état proche de celui de 1980, permettant ainsi d’éviter, d'ici à 2020, quelques 100 millions supplémentaires de cancers de la peau.
Pas moins de 80 000 tonnes de produits nocifs pour la couche d’ozone sont mises sur le marché chaque année dans le monde (85 % dans le monde développé), en sus des 10 à 15 000 tonnes supplémentaires non déclarées.
Avec ce nouveau dispositif, qui contribuera sans nul doute à réduire l’effet de serre, il est permis d’espérer que le monde finira par montrer une sensibilité comparable pour la lutte contre les autres facteurs de réchauffement climatique.