Évoquant ce dérapage de Sarkozy à Lisbonne, "Je trouve qu'il ne remplit pas sa fonction avec dignité et avec respect comme cela devrait être le cas. C'est très choquant. On a l'impression qu'il perd son self-control. C'est inquiétant pour un président de la République", a dit Mme Aubry, secrétaire générale du P.S. à quelques journalistes, après un déjeuner avec la FNESR (Fédération nationale des élus socialistes et républicains), en marge du Congrès des maires à Paris.
"Le président de la République nous habitue à ce genre de dérapages. C'est contre les jeunes, c'est contre quelqu'un dont la tête ne lui revient pas, c'est contre les journalistes... Ca fait trois-quatre fois que cela arrive", a-t-elle ajouté.
Pour elle, "un président qui n'accepte pas que quiconque lui résiste - c'est vrai de l'opposition, c'est vrai des Français, c'est vrai des syndicats, c'est vrai de la justice, c'est vrai de la presse -, c'est un vrai problème de fonctionnement démocratique de notre pays".
Encore faut-il reconnaître à Martine Aubry une grande mesure de ses propos, là où des termes orduriers eussent mieux convenus pour stigmatiser le caractère imbécile de la réaction du président français. Il suffit d'imaginer un instant que le journaliste agressé l'eût empoigné et giflé sur le champ même, c'en serait fait de ce petit poucet...