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 Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables

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Tinhinane

Tinhinane


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MessageSujet: Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables   Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables EmptyLun 21 Juin - 17:04

Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables Finkie10 L'on sait que les "bleus", comme on appelle familièrement les joueurs de football français actuellement engagés dans la Coupe du monde de 2010, ont commis un clash, hier, qui fait la une des journaux en France mais parfois aussi dans le monde.

Par-delà les motifs, justifiables ou non, qui ont donné naissance à ce dérapage déplorable qui porte un grave préjudice au football français, des langues, bien souvent les plus racistes sinon les plus maladroites, en ont aussitôt attribué la cause à la diversité des races et des cultures des joueurs alignés sous les couleurs françaises.

Après Le Pen, dont l'on sait l'extrême profondeur de l'activisme raciste anti-africain en particulier, le sioniste Finkelkraut se met aussi de la partie pour décrier le choix des joueurs venant surtout de la sphère arabo-africaine.

Pascal Boniface, dans son blog du Nouvel Observateur, a consacré à la sortie peu surprenante de ce philosophe, partageant en tous points par ailleurs les mêmes réflexes que son collègue et frère BHL, un article qui met en lumière la passivité anormale des médias face à de telles déclarations d'un goût ordurier.
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Finkielkraut, All Whites, all right ?

Affligeant, consternant, ridicule, pathétique, les qualificatifs pour décrire les comportements des joueurs de l’équipe de France ne manquent pas. Ils se rejoignent dans la condamnation quasi-unanime. Seul Patrick Lozès les défend mordicus aujourd’hui, sauf quand ils sont en désaccord avec Rama Yade.

Dans le flot des critiques qui s’abattent de façon justifiée sur cette équipe, on peut distinguer trois approches. La première, à laquelle j’appartiens, réunit ceux qui ont fait confiance à cette équipe et qui ont cru à la répétition du scénario de 2006, un départ poussif et une montée en puissance. Ceux-là se sentent doublement trahis. La deuxième rassemble ceux qui aiment l’équipe de France et qui prévoyaient depuis déjà deux ans que l’on allait à la catastrophe. Au-delà de la part de « self-fulfilling prophecy » (prophétie auto-réalisatrice), ils peuvent dire que la réalité a dépassé leurs plus sombres prédictions. Enfin, la troisième approche regroupe ceux qui n’aiment pas l’équipe et qui éprouvent une joie malsaine à la voir dans les pires difficultés.

Alain Finkielkraut appartient à cette dernière école. On se rappelle qu’en 2005, ce philosophe s’était gaussé de l’équipe « black, black, black » dans une interview au journal Haaretz, où il attribuait l’origine de la crise des banlieues à un problème ethnique. Il avait par la suite affirmé qu’il avait été mal compris, mais les journalistes d’Haaretz avaient répondu qu’ils tenaient à disposition l’enregistrement de la conversation, et Alain Finkielkraut n’avait pas demandé à ce qu’il soit rendu public. Par la suite, il s’était offusqué que des Français puissent vibrer lors de la qualification de l’équipe d’Algérie. Samedi soir sur Europe 1, il a déclaré « on a plutôt envie de vomir avec la génération caillera, il est temps de ne plus sélectionner des voyous arrogants et inintelligents et de sélectionner des gentlemen. Il faut prendre acte des divisions ethniques et religieuses qui minent cette équipe. L’équipe de France est une bande de voyous qui ne connaît comme morale que celle de la mafia. » a conclu celui qui avait vigoureusement défendu Polanski, récemment accusé d’avoir sodomisé une jeune fille de 13 ans. Il est implacable avec Anelka pour avoir proféré le MOT.

Il rend néanmoins un hommage à Boumsong, joueur noir et non sélectionné, qui « s’exprime dans une langue élégante ». On sent un peu l’histoire de l’antisémite qui dit avoir un ami juif, puisque Alain Finkielkraut trouve qu’il y a un joueur noir qui parle bien français.

Après ses déclarations sur l’équipe « black, black, black », Alain Finkielkraut avait été repris de volée par le monde du football, Lilian Thuram en tête. Lilian Thuram qu’il sera difficile, même à Finkielkraut, de présenter comme un voyou. Il est pourtant footballeur, noir, issu de la banlieue. Finkielkraut qui aime le foot était de ce fait rejeté par les joueurs et les éducateurs. Il en éprouve du ressentiment.

Si le comportement des joueurs de l’équipe de France est condamnable, les propos du philosophe le sont également. Il ne critique pas les joueurs pour ce qu’ils FONT, mais pour ce qu’ils SONT : des jeunes issus de la diversité et des banlieues.

Si Le Pen avait tenu de tels propos, on peut penser que les journalistes l’auraient contredit. Mais là non, on ne contredit pas le philosophe, au contraire, on lui permet de répéter son message dans le JDD et ce matin dans France Inter.

Il y a finalement une logique dans la pensée de Finkielkraut. Les Noirs et les Arabes sont des voyous, les joueurs de l’équipe de France sont principalement des Noirs qui viennent des banlieues ; ils sont donc des voyous. S’il y a certainement dans l’équipe des joueurs dont les valeurs morales sont critiquables, peut-on dire que l’on peut mettre les 23 dans le même sac ? Peut-on expliquer la débâcle actuelle par les divisions ethniques et religieuses ?

Une fois encore, Alain Finkielkraut semble obsédé par la question ethnique ou religieuse à laquelle il ramène tout. Le problème est un problème d’individu ou de groupe, pas un problème de religion ou d’origine ethnique. Faut-il ne sélectionner que des joueurs de la même origine, en faire une équipe ethniquement homogène ? Faut-il rappeler à Alain Finkielkraut, chantre de l’homogénéité, que même l’équipe d’Israël est diverse puisqu’il y a des Arabes qui en font partie ?

Faut-il exiger des joueurs qu’ils puissent employer l’imparfait du subjonctif avant de porter le maillot bleu ? Doit-on procéder à la sélection à partir du classement de l’ENA ou d’un tirage au sort dans le bottin mondain ? Alain Finkielkraut a publié récemment Un Cœur intelligent ; il a un cerveau purement émotionnel dès qu’il s’agit de foot. Il lui reste à supporter l’équipe de Nouvelle-Zélande. On en appelle en effet les joueurs les « All Whites ».

Pascal Boniface : http://pascalboniface.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/06/21/finkielkraut-all-whites-all-right.html
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Kurt




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Date d'inscription : 27/04/2010

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MessageSujet: Re: Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables   Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables EmptyLun 21 Juin - 21:12

D'après l'interview accordée - voir ci-après - par Jérôme Sainte-Marie, Directeur de l'Institut de sondage « ISAMA » à Public Sénat, il est clair que le clash déplorable de samedi dernier de l'équipe de France en Afrique du Sud donne une mauvaise image de la France, complique les difficultés présentes du peuple français et risque de porter même ombrage à la popularité de Sarkozy.
Écoutons-la :
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« L’affaire des Bleus va avoir un impact négatif » sur la cote de popularité de Sarkozy

par Audrey Pelé - Le 21.06.2010

« Navrant », « scandaleux », « consternant » : les qualificatifs ne manquent pas depuis ce week-end pour parler de « l’affaire des Bleus » qui scandalise l’ensemble de la classe politique, tous bords confondus.

Et pour remettre un peu d’ordre dans cet imbroglio footballistique, Roselyne Bachelot convoquera ce lundi, à la demande du président du République, une réunion de crise. Celle qui assure être « la ministre des Bleus dans les bons et dans les mauvais moments », pourra-t-elle trouver une sortie de crise avec l’équipe de France?

Pas si sûr. Pour Jérôme Sainte-Marie, Directeur de l'Institut de sondage « ISAMA » (Ancien Directeur BVA Opinon), le politique n’est plus qu’un « médiateur » dans cet épisode qui pourrait avoir un impact sur la cote de popularité de Nicolas Sarkozy.

Entretien.

Jérôme Sainte-Marie, quel est l’impact de « l’affaire des Bleus » sur la côte de popularité de Nicolas Sarkozy ?

A priori cette histoire va avoir un impact négatif surtout parce qu’il s’agit de la Coupe du monde et que c’est traditionnellement un moment de rassemblement national qui profite au chef de l’Etat en place. Ce schéma est anéanti et Nicolas Sarkozy ne pourra pas profiter de cet évènement pour retrouver la faveur des Français. Il y a aussi là un élément spécifique. En 2007 l’élection de Nicolas Sarkozy s’était faite sur le retour à l’ordre, sur le fait que chacun soit à sa place et que les hiérarchies soient respectées. Mais ce que l’on constate aujourd’hui c’est que plus personne n’a d’autorité sur personne. Les individualités reprennent le dessus. C’est une nouvelle illustration d’une crise de l’autorité, une forme de défaite du système et du projet sarkozyste du rétablissement de l’ordre.

Roselyne Bachelot tient une réunion de crise cet après-midi avec les joueurs de l’équipe de France, le sélectionneur et des représentants de la F.F.F. Que peut-on attendre d’une telle rencontre ?

C’est dangereux car le politique intervient dans un domaine où il n’est pas en position de force. Le politique se mêle de quelque chose d’embarrassant. Je pense donc que la ministre des Sports peut trouver un arrangement mais le politique n’est plus ici qu’un médiateur. L’épisode politique était d’ailleurs mal parti avec les révélations sur le coût de l’hôtel de Rama Yade, secrétaire d’Etat aux sports, pendant la Coupe du monde.

Le comportement des Bleus a été beaucoup critiqué par l’ensemble de la classe politique... Comment analyser ce couac ?

Il y a deux lectures des événements. Certains mettent l’accent sur l’aspect de l’argent fou dans le monde du foot, et on a une approche sociale de la question. Pour d’autres c’est une lecture ethniciste de la question. On a entendu des propos de certains sur la composition ethnique de l’équipe de France, le black-blanc-beur est inversé. C’est un des aspects dommageables car ça peut donner un peu d’oxygène, un souffle dans les voix d’Alain Finkielkraut à Jean-Marie Le Pen. La composition ethnique de l’équipe de France a été mise en cause. Cela popularise le fait que la France ne peut pas être représentée par des noirs. Tout ça est le contraire du rassemblement.

Le feuilleton de l’équipe de France peut-il avoir un impact sur le moral des Français ?

Le moral des Français est au plus bas pour des raisons objectives. Ils craignent les restrictions budgétaires et l’essoufflement de l’économie. La Coupe du monde aurait pu être une diversion, une sorte d’anesthésiant. Ca ne fonctionnera pas. Cet épisode provoque un élément de démoralisation des français à ne pas sous-estimer. Leur croyance dans l’avenir de leurs pays est entamée.

Pensez-vous que cet épisode puisse avoir un impact sur la mobilisation pour la sauvegarde des retraites prévue cette semaine ?

Le phénomène de démoralisation renforce l’individualisme. L’effet du mondial aurait, de toute façon, été atténué par l’échéance sociale qui n’est qu’en septembre. En 1998 l’impact psychologique avait été fort car le chômage était en régression. Il y a eu un effet d’entraînement qui n’a rien à voir avec ce qui se passe cette année. Les Français ont du mal à croire en l’avenir de leur pays, dans le volontarisme politique. Quand les gens sont démoralisés cela ne pousse pas au rassemblement même pour une manifestation. C’est une forme de dépression naturelle et la dépression n’apporte pas la révolte.

Est-ce que l’image de la France a été écornée à l’étranger ?

Il faut relativiser l’attention réelle portée à ces histoires ridicules qui agitent notre équipe. La plupart des pays étrangers sont passés à autre chose. Il faut connaître les protagonistes comme Raymond Domenech. On surestime l’affaire et l’attention qu’on nous porte. L’histoire est consternante et fait sourire par certains côtés. C’est une affaire franco-française.
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Augustin

Augustin


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Date d'inscription : 27/06/2007

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MessageSujet: Re: Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables   Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables EmptyMar 22 Juin - 20:28

Les "Bleus" ont été éliminés de la Coupe du Monde, suite à leur défaite d'aujourd'hui contre l'Afrique du Sud. Ils ont perdu 2 à 1, tandis qu'ils terminaient leur match à 10 joueurs seulement.

6 minutes avant l'ouverture du score par Bongani Khumalo, à la 20è minute exactement, Yohan Gourcuff, se faisait expulser pour un coup du coude.

C'est à la 70è minute qu'ils ont réussi à marquer leur but unique, grâce à Malouda, le seul Français du tournoi.

Malgré donc l'exclusion du capitaine Evra et les 6 changements opérés par Domenech, l'équipe de France se trouve obligée de plier bagages et de rentrer.

Elle est attendue dès demain à Paris, sur un vol charter.

Mais, plus gravement encore, l'Afrique du Sud plie bagages aussi, contrairement à la tradition qui veut que le pays organisateur termine généralement auréolé de la victoire finale sinon éliminé au stade seulement final.
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Christophe

Christophe


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Date d'inscription : 13/07/2007

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MessageSujet: Re: Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables   Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables EmptyVen 25 Juin - 9:55

Les analyses, les commentaires, les critiques voire les condamnations vont bon train à propos de l'équipe de France dont la sortie inattendue marquera les annales de la coupe du monde. Certains, et ils sont très nombreux, depuis les hommes politiques jusqu'aux journalistes de tous bords, ont beaucoup chargé les joueurs, les accusant de mille maux et surtout d'une indiscipline extrêmement grave qui a compromis les chances pour la France de jouer au second tour. D'autres, beaucoup plus lucides, vont par contre plus loin, comme ces journalistes qui ne comprennent pas le sens du refus par Domenech de toucher la main de l'entraîneur de l'équipe sud-africaine à la fin du match, comme il est de règle dans les compétitions sportives. Le journaliste et historien de la coupe du monde, Peter Seddon, interrogé par Eurosports révèle une approche nettement plus sérieuse. Ecoutons son interview :
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Coupe du monde 2010 : "Le pire suicide de l'histoire du Mondial"

Journaliste et historien de la Coupe du Monde, l'Anglais Peter Seddon restitue pour nous l'implosion de l'équipe de France dans l'histoire de la compétition. Aucun doute à ses yeux : elle restera dans le haut du panier comme un épisode peu croyable... et typiquement français

"PETER SEDDON, voyez-vous un précédent à ce que l'équipe de France a fait pendant la Coupe du Monde 2010 ?

P. S. : C'est une histoire extraordinaire, mais pas unique. Chaque Coupe du Monde ou presque a son équipe qui rencontre de sérieux problèmes internes. En général, ça arrive à ce qu'on appelle une "petite nation". Par exemple, en 1974, en Allemagne, le Zaïre a menacé de ne pas jouer un match. Il ne l'a pas fait. C'était un problème d'argent, des joueurs pauvres et naïfs mal traités par leur délégation. Le cas français n'a rien à voir. Il y a là des joueurs expérimentés, pour lesquels tout va bien. Pas d'argent en jeu. Le problème, ce sont les personnalités et les ego. Mais au final, oui, c'est probablement le pire suicide de l'histoire de la Coupe du Monde, quelque chose de très inhabituel pour une grosse équipe.

Vous avez passé au peigne fin un tas d'histoires incroyables liées à la Coupe du Monde depuis 1930(*). A vos yeux, quel est le point crucial de celle qui vient d'arriver à la France ?

P. S. : En Angleterre, on a un proverbe : "C'était un accident qui ne demandait qu'à se produire". C'était quasiment inévitable. La clef de tout, c'est à l'évidence Raymond Domenech. Mais que faisait-il en Afrique du Sud? Il n'aurait jamais dû être là. Il aurait dû être remplacé avant le tournoi. Les joueurs le rejetaient, visiblement. Un joueur, ça a beaucoup d'ego. Mais ce manager est buté. Des désaccords étaient inévitables. Cela dit, les joueurs ont oublié une chose essentielle : ils jouent pour leur pays. C'est un privilège. Ils auraient dû oublier leurs différences pour jouer le truc à 100%, pas 50 ou 60%. Ils ne se sont pas rendu compte que les hommes qu'ils étaient redevenaient des collégiens.

En France, on sent bien que le reste du monde pense : "Les Français étaient les seuls capables de faire ça." Qu'en pensez-vous ?

P. S. : "Techniquement", cela aurait pu se produire avec n'importe quelle équipe. Mais l'Allemagne aurait-elle pu le faire, par exemple ? Je ne pense pas. J'imagine que le respect de leur identité nationale aurait primé. C'est vrai qu'au Royaume-Uni, on a l'impression qu'un Français se mettra tout de suite à bouder si les choses s'enchaînent mal pour lui, au point de mettre son cas personnel devant l'intérêt du pays. Mais c'est vrai aussi que ce genre de comportement rebelle, on l'attendra plutôt de nations "modestes" et inexpérimentées. Or, la France, c'est "gros" à tout point de vue. Ça reste une surprise. "Typiquement française" à bien des égards.

Pourtant, il n'est pas nécessaire d'être copain comme cochon pour gagner la Coupe du monde, vous confirmez ?

P. S. : Absolument. Quand l'Angleterre a gagné en 1966, le sélectionneur Ramsey était très strict. Les joueurs étaient tout sauf ses amis. Mais, chose importante, ils le RESPECTAIENT. Il faut souvent rappeler aux joueurs ce que veut dire le mot "manager". Ils doivent accepter son autorité. Vu d'Angleterre, le manager français a l'air très étrange. Pourquoi par exemple n'a-t-il pas serré la main de l'entraîneur sud-africain ? C'est un profond manque de respect. Il est peut-être logique qu'il n'inspire pas de respect à ses joueurs.

Les joueurs et le staff mettent en cause la pression médiatique depuis le début. Honnêtement, on a l'impression, en France, d'avoir une presse plus mesurée qu'ailleurs...

P. S. : Dire que le problème de l'équipe vient de la pression médiatique, c'est carrément et franchement du pipeau ("rubbish"). En club, ils la supportent très bien. Elle fait partie de leur métier. Si les joueurs n'ont pas supporté la pression, c'est celle qu'ils ont eux-mêmes créée. Rien à voir. Ce n'est pas sérieux...

Comment voyez-vous le personnage Domenech, par rapport à d'autres sélectionneur un peu spéciaux de l'histoire de la Coupe du Monde ?

P. S. : Cette question implique que Domenech est quelqu'un de "spécial". J'ai envie de vous demander : l'est-il vraiment ? Il m'a l'air très ordinaire. Je ne le connais pas, mais de prime abord, il ne m'a pas l'air passionnant. Il a plutôt l'air d'un critique d'art ou d'un financier, en costume, gardant ses émotions sous contrôle. Regardez Maradona. Ce n'est pas exactement un "chic type" au sens où on l'entend en général, mais il dégage une passion, une énergie, une force. Il aime les joueurs. Domenech ne donne pas l'impression d'apprécier ses joueurs. La réciproque doit être vraie. C'est un mariage mal ficelé.

Vous avez fouiné 114 histoires incroyables depuis que la Coupe du Monde a été créée. Si vous aviez dû raconter celle-là dans votre livre*, quel aurait été votre titre ? Votre accroche et votre touche personnelle ?

P. S. : En général, j'utilise un calembour ou un cliché qui pourrait parler aux Anglais. "Zut alors !" ou "Pauvre France"... Je tiendrais compte du fait que le monde entier est plutôt content de voir ça après la main d'Henry. Cela aurait pu m'inspirer pour l'accroche. "La France était arrivée en Afrique du Sud en sachant qu'elle était l'équipe la plus chanceuse de la Terre. En qualifications, l'habile "main d'Henry" avait trahi le destin (et les Irlandais). Alors, elle était décidée à montrer au monde ce qu'elle était vraiment capable de faire. Pas de tricherie. Pas de bouderie. Pas de controverse, surtout pas. Cette fois, ils se comporteraient en bons garçons. Ils gagneraient le Mondial de façon claire et carrée. Voici la suite." Ma touche personnelle ? Je pense avoir déjà montré ce que j'en pensais : les joueurs ont oublié que jouer une Coupe du Monde pour la France était un privilège suprême. Tous les gens ordinaires en rêvent. Jusqu'ici, on parle de "l'équipe de France", mais j'imagine qu'il y avait quelques joueurs loyaux dans ce groupe. Leur rêve s'est évanoui à cause de "gros joueurs" qui ont monté l'histoire. Je suis désolé pour eux.
Cedric ROUQUETTE / Eurosport
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(*) L'ETONNANTE SAGA DU MONDIAL (traduction T. Beauchamp et F. Brument, préface de Vikash Dhorasoo). Editions Alphée. 350 pages, 21 euros, parution le 7 mai.
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Christophe

Christophe


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Date d'inscription : 13/07/2007

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MessageSujet: Re: Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables   Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables EmptyVen 25 Juin - 10:26

Dans Le Parisien, j'ai dégoté cet article qui exprime suffisamment le ras-le-bol des Français à l'endroit de Domenech qu'ils rendent responsables des déboires de leur équipe.
Voici où mène une simple homonymie :
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L’autre Raymond Domenech n’en peut vraiment plus

Son téléphone sonne de jour comme de nuit, car il a le malheur d’être l’homonyme de Raymond Domenech. Ces derniers jours ont été un enfer.

Le Parisien - Claude Massonnet | 24.06.2010

Dans sa maison verte des hauts cantons de l’Hérault, à Bédarieux, Raymond Domenech, 56 ans, cadre technique dans une mairie, aspire enfin à retrouver la paix et la tranquillité après le parcours apocalyptique de la France au Mondial. Depuis deux ans, sa vie tourne régulièrement au cauchemar après chaque déconvenue des Bleus.

Les derniers jours ont été un enfer. « Le téléphone n’a pas arrêté de sonner, y compris la nuit. Ce week-end, les errements des uns et des autres ont déclenché une vague sans précédent, entre ceux qui veulent rire et les plus hargneux. Je ne décroche plus. Mon fils qui est à Prague doit envoyer un SMS pour qu’on le prenne en ligne, explique-t-il, agacé. Moi, j’aime bien la plaisanterie, mais tous les jours c’est lassant. Surtout quand le téléphone retentit à 4 heures ou 5 heures du matin pour m’insulter, vomir sur l’équipe qui n’avance pas. » Vu les derniers événements, le supporteur anonyme et vindicatif de l’équipe de France, coupeur de têtes, a le verbe haut et impérieux à l’encontre des Bleus manquant à tous leurs devoirs. « Les joueurs ne se sentent pas concernés. Dimanche, le jour de la grève, on s’est ridiculisés, carrément », poursuit l’homonyme du sélectionneur, lui-même ancien arrière gauche d’une équipe de District, mais en moins cassant. Ce père de quatre enfants, dont un joue au football en République tchèque, a fait une très belle carrière à la pétanque. Il a été couronné champion de France en triplette en 1972 à Béziers.

Notre Raymond Domenech, qui parle aux journalistes, librement, avec humour et même décontraction malgré son calvaire, roule donc vers le soulagement. Il rêve de vacances et d’une grande équipe de France. Et passe le relais, quelque part en France, à l’homonyme de Laurent Blanc…

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Amar

Amar


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Date d'inscription : 27/05/2007

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MessageSujet: Re: Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables   Le dérapage de l'équipe de France génère d'autres moins explicables EmptyMar 29 Juin - 20:33

Devant l'agitation des dirigeants français qui veulent en découdre avec la Fédération française de football, suite à l'échec de leur équipe nationale au Mondial 2010, le président de la FIFA vient de menacer la France d'exclusion des compétitions internationales si son gouvernement persiste à mêler son nez dans les affaires du football français.

Sepp Blatter s'est montré on ne peut plus clair : "pas d'ingérence dans le monde du footbal et ce quel que soit le type d'intervention ou la taille du pays".

En clair, ni les ministres ni le président de la République lui-même ne sont autorisés à intervenir dans les affaires du football français qui ressortissent de la seule compétence de la Fédération (FFF).

Maintenant que le président de ladite fédération, Jean-Pierre Escalettes, poussé vers la porte de sortie, a démissionné aujourd'hui même, la question est de savoir quelle sera l'attitude de la Fifa suite à cette décision.
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