Aung San Suu Kyi, la militante de l'opposition birmane, prix Nobel de la Paix, est enfin libre. Sa mise en résidence surveillée depuis 7 ans a été enfin levée, à la grande satisfaction de ses partisans accourus en masse pour l'applaudir. Elle a saisi cette occasion pour leur demander de travailler au coude à coude. "
Nous devons travailler ensemble, à l'unisson" à l'avenir du pays, a-t-elle déclaré.
La fille du général Aung San, héros de l'indépendance birmane, a passé plus de 15 des 21 dernières années privée de liberté, la junte trouvant toujours une raison pour l'enfermer après chacune de ses libérations.
La communauté internationale, y compris certains pays de l'Association des nations du sud-est asiatique (Asean), dont la Birmanie est membre, réclamait cette libération avec insistance depuis le premier jour de sa réincarcération.
Il lui faut à présent reconstituer son mouvement, disloqué par les différents coups de boutoir subis tout au long de son emprisonnement. De plus, elle doit d'abord s'adapter à la nouvelle société dont elle avait perdu le contact depuis son isolement.
Tout indique, cependant, qu'elle dispose encore d'assez de force et de détermination pour reprendre la lutte et guider ses troupes vers la victoire, sous réserve encore que la dictature en place ne s'avise de s'en ressaisir une nouvelle fois pour la remettre dans son cachot.