Il y a une dizaine de jours, Paris, rancardé par Alger avait-on dit alors, relançait son plan d'alerte "vigipirate" pour tenter de contrer un hypothétique attentat kamikaze mettant en jeu une femme. Pendant des jours, la surveillance des passantes devenait la priorité des policiers français dans les grandes cités et les points sensibles.
Au bout d'une semaine environ, rien n'étant venu confirmer les mises en garde reçues, on a ironisé alors à propos d'un tuyau percé venant au surplus d'un pays incapable lui-même de réduire le terrorisme barbare sévissant chez lui depuis deux longues décennies et moins encore de pouvoir l’infiltrer pour prétendre lui soutirer la moindre information.
Comme pour relancer une vigilance qui commençait à s'essouffler, en France tout particulièrement, mais aussi au Royaume uni et en Allemagne, un communiqué émis cette fois par Washington prévient les ressortissants américains contre de possibles attentats dans ces trois pays de l'OTAN notamment visés par le terrorisme.
Aujourd'hui, on a donc sonné une nouvelle alerte générale qui a encore une fois mis sur le pied de guerre policiers et gendarmes dans chacun de ces trois pays.
Les populations ont du coup la peur au ventre. Les souvenirs affreux des attentats de 1995 à Paris et les suivants à Londres et à Madrid sont encore trop frais dans les mémoires pour feindre de négliger la menace brandie.
Une espèce de psychose s'installe donc, qui redonne espoir à cette engeance criminelle de réoccuper le devant de la scène, car elle aime se glorifier du malheur des autres. Et, pendant ce temps, l’on se demande aussi si la menace n’a en réalité d’autre objet que celui d’entretenir cette même psychose à seule fin de démontrer les grandes capacités de nuisance de ces hordes sanguinaires d’un autre âge et surtout leur pouvoir de semer la mort partout où ils le désirent.