Les USA se font encore épingler pour la torture en Irak

Pour la nième fois, Amnesty International revient, dans un dossier de 56 pages intitulé : "Nouvel ordre, mêmes sévices: détentions illégales et torture en Irak", sur l'exercice continu de la torture par les forces armées américaines dans les prisons irakiennes, désormais placées sous le contrôle direct des autorités irakiennes.

Selon l'organisation humanitaire, 30 000 personnes dont les aveux sont systématiquement arrachés sous la torture, restent toujours détenues dans ces geôles ouvertes du temps du sanguinaire Bush.

Amnesty cite le cas particulier de Ryad Mohamed Saleh al-Ouqabi, un citoyen irakien arrêté en septembre 2009 : "Lors de son interrogatoire, il a vraisemblablement été battu avec une telle violence qu'il a eu les cotes cassées et le foie endommagé", indique le rapport qui ajoute : "Il est mort le 12 ou le 13 février en raison d'une hémorragie interne. Son corps a été rendu à sa famille quelques semaines plus tard. Le certificat de décès faisait état d'un arrêt cardiaque."

Les procédés les plus inhumains sont couramment pratiqués dans les scènes de torture : "Viol, menace de viol, coups infligés avec des câbles ou des tuyaux, suspension prolongée par les membres, décharges électriques, arrachage des ongles de pied avec des pinces, mutilations à la perceuse font partie des formes de torture employées dans les prisons irakiennes", précise Amnesty.

"Les autorités américaines, dont le bilan en matière de respect des droits des détenus s'est avéré si mauvais, viennent de livrer des milliers de détenus à cette illégalité, à la violence et aux abus, renonçant à leurs responsabilités concernant les droits de l'Homme", s'inquiète encore cette organisation.

Le pantins représentant le gouvernement irakien d'aujourd'hui prennent donc la suite des Américains dans ces pratiques abominables appelées à perdurer aussi longtemps encore qu'ils resteront les toutous de Washington.